L'attraction des Blondes au festival de la viande
Les cent bêtes grasses réunies sur le foirail de Garris (64) en ce premier dimanche de juillet ont suscité l'admiration d'un public plus nombreux cette année.
Devenu en trois ans une journée majeure dans le processus de communication engagé par l'UBAG (Union Bovine Adour Garonne), le festival de la viande, organisé le week-end dernier a gagné en prestige et offre un excellent moyen de promotion du produit et de contact entre tous les opérateurs de la filière.
Est-on en train, du côté des organisateurs, de gagner la bataille de la plus value à domicile ? « Aujourd'hui, les pays de l'ouest de la France, Bretagne et Loire, renvoient sur notre marché les bêtes engraissées, dites d'embouche, alors que le berceau de race est chez nous. Nous pensons que notre intérêt est de produire nous-mêmes sur place ces bêtes haut de gamme et de sortir de notre rôle d'éleveurs vendeurs de bêtes maigres », explique Michel Idiart, président du groupement.
Double enjeuEt d'ajouter : « Nos bêtes, sur un sol plus pauvre que dans l'ouest, ont une ossature liée au terroir, plus fine, qui en fait la marque spécifique de notre cheptel et sa qualité, car, à la finesse de l'ossature s'ajoute une texture particulière qui fait la tendreté de la viande. Notre projet est de bien conjuguer et valoriser les trois critères majeurs d'un rendement d'exception, associer la génétique au savoir-faire de nos éleveurs et à la spécificité du terroir ». Président d'Arcadie, Barthélémy Aguerre, soulignait, pour sa part, le double objectif de la journée : « Montrer la viande de qualité sur pied, issue du terroir, aux bouchers et aux consommateurs d'une part, et aussi, donner du courage aux producteurs en instaurant de facto une saine émulation. C'est notre volume de travail (61 000 bêtes commercialisées par an par l'UBAG) qui nous permet d'organiser une journée de cette envergure ». Car la profession bouchère avait eu droit, en prime, dès la veille, à une visite en règle du terroir, en particulier des estives d'Ahusquy.
Un concours de toute beautéIl a fallu visiter plus de 200 bêtes pour retenir la centaine qui a concouru. Cinq catégories, par àge, pour la Blonde (80 bêtes), plus deux lots de Limousines et Charolaises. La totalité des bêtes a trouvé preneur.
Le jury a retenu quatre bêtes splendides pour déterminer la grande championne de la journée. C'est une vache de moins de cinq ans, appartenant à l'EARL Matthieu, véritable splendeur engraissée depuis neuf mois, qui l'a emporté haut le sabot. Sa vente a eu lieu immédiatement aux enchères devant le public. La société d'abattage Arcadie Bayonne l'a emporté, à 9 francs le kilo de carcasse (N.D.L.R. : soit 1,37 €), pour le compte d'une boucherie d'Anglet, celle des Cinq Cantons.
Ce rendez-vous, unique dans le Sud-ouest, d'animaux de boucherie a donc pleinement joué son rôle d'interface entre éleveurs, abatteurs et bouchers en raison d'une organisation irréprochable et du pittoresque du cadre irremplaçable de Garris. L'an dernier, la moyenne des cours pratiqués à cette occasion, s'était situéE à 5,35 euros par kilo de carcasse avec les 120 bêtes présentes. Cette année, compte tenu de l'excellence du lot, il faut s'attendre à une moyenne supérieure. M. B.
Est-on en train, du côté des organisateurs, de gagner la bataille de la plus value à domicile ? « Aujourd'hui, les pays de l'ouest de la France, Bretagne et Loire, renvoient sur notre marché les bêtes engraissées, dites d'embouche, alors que le berceau de race est chez nous. Nous pensons que notre intérêt est de produire nous-mêmes sur place ces bêtes haut de gamme et de sortir de notre rôle d'éleveurs vendeurs de bêtes maigres », explique Michel Idiart, président du groupement.
Double enjeuEt d'ajouter : « Nos bêtes, sur un sol plus pauvre que dans l'ouest, ont une ossature liée au terroir, plus fine, qui en fait la marque spécifique de notre cheptel et sa qualité, car, à la finesse de l'ossature s'ajoute une texture particulière qui fait la tendreté de la viande. Notre projet est de bien conjuguer et valoriser les trois critères majeurs d'un rendement d'exception, associer la génétique au savoir-faire de nos éleveurs et à la spécificité du terroir ». Président d'Arcadie, Barthélémy Aguerre, soulignait, pour sa part, le double objectif de la journée : « Montrer la viande de qualité sur pied, issue du terroir, aux bouchers et aux consommateurs d'une part, et aussi, donner du courage aux producteurs en instaurant de facto une saine émulation. C'est notre volume de travail (61 000 bêtes commercialisées par an par l'UBAG) qui nous permet d'organiser une journée de cette envergure ». Car la profession bouchère avait eu droit, en prime, dès la veille, à une visite en règle du terroir, en particulier des estives d'Ahusquy.
Un concours de toute beautéIl a fallu visiter plus de 200 bêtes pour retenir la centaine qui a concouru. Cinq catégories, par àge, pour la Blonde (80 bêtes), plus deux lots de Limousines et Charolaises. La totalité des bêtes a trouvé preneur.
Le jury a retenu quatre bêtes splendides pour déterminer la grande championne de la journée. C'est une vache de moins de cinq ans, appartenant à l'EARL Matthieu, véritable splendeur engraissée depuis neuf mois, qui l'a emporté haut le sabot. Sa vente a eu lieu immédiatement aux enchères devant le public. La société d'abattage Arcadie Bayonne l'a emporté, à 9 francs le kilo de carcasse (N.D.L.R. : soit 1,37 €), pour le compte d'une boucherie d'Anglet, celle des Cinq Cantons.
Ce rendez-vous, unique dans le Sud-ouest, d'animaux de boucherie a donc pleinement joué son rôle d'interface entre éleveurs, abatteurs et bouchers en raison d'une organisation irréprochable et du pittoresque du cadre irremplaçable de Garris. L'an dernier, la moyenne des cours pratiqués à cette occasion, s'était situéE à 5,35 euros par kilo de carcasse avec les 120 bêtes présentes. Cette année, compte tenu de l'excellence du lot, il faut s'attendre à une moyenne supérieure. M. B.