Le Festival de la viande de Garris n’a pas failli à sa réputation
Le meilleur de la Blonde d’Aquitaine était présent à Garris, le samedi 30 juin pour le onzième Festival de la viande, mis sur pied par l’organisation de producteurs bovins de Lur Berri.
Devenu incontournable dans le paysage de l’élevage local, le Festival de la viande se déroule selon un rituel très bien rodé : regroupement des bêtes après sélection, examen minutieux par un jury expert, détermination de la lauréate pour chacune des cinq sections, puis élection et mise aux enchères de la championne des championnes.
Une soixantaine d’animaux était en compétition, dans cinq catégories : génisse, vache de moins de 5 ans, vache de moins de 7 ans, vache de moins de 10 ans et vache de plus de 10 ans. Des bêtes qui seront ensuite vendues aux différents opérateurs (bouchers, grandes surfaces…).
Cette année, la manifestation s’est enrichie de la création d’un nouveau prix, celui de naisseur-engraisseur. De même, la journée a été complétée d’une visite des éleveurs participants pour un commentaire technique post mortem des carcasses. Histoire de maîtriser autant que peut se faire tout le bagage d’éleveur et d’engraisseur patenté.
Labels d’exception
Durant cette matinée, les responsables de l’OP bovine de Lur Berri ont aussi à cœur de mettre en lumière leurs signes de qualité, et notamment les labels rouges d’exception (on le rappelle “Excellence” pour les boucheries traditionnelles et “Majesté” pour les étals des grandes et moyennes surfaces). «Ces labels sont des garanties de qualité pour le consommateur», assure Didier Cassouret.
Ces labels répondent aux exigences drastiques d’un cahier des charges rigoureux. Sont définies de façon incontournable les pratiques d’élevage à mettre en œuvre. Lesquelles relèvent de l’élevage traditionnel qui alterne périodes de pâturage (au moins 6 mois) et d’hivernage en bâtiment.
Le cahier des charges aborde également les domaines de l’allaitement maternel (au moins 4 mois), de l’alimentation aux herbes et céréales issues de l’exploitation, ainsi que de l’engraissement (minimum 5 mois). L’âge est strictement encadré (minimum 30 mois). Enfin, la carcasse sera mise en valeur par le savoir-faire des bouchers et la viande est commercialisée après une période de maturation définie.
Alimentation et génétique sont les conditions sine qua non d’un produit haut de gamme. À ces éléments, on ajoutera une attention accrue aux consignes de sécurité, facilitées par l’emploi de cages de contention mises au point par une filiale de Lur Berri, Ax’el. Pour l’occasion, la MSA et les CUMA ont constitué des partenaires obligés de ce rendez-vous.
Un superbe concours
Le concours était animé par Jean-Vincent Garat et commenté par Didier Cassoulet, président du groupement. Le jury, composé de MM. Guilloux, Terrien et Ponsan, a eu fort à faire pour déterminer les vainqueurs d’un tel regroupement de bêtes vraiment magnifiques, plus belles d’année en année.
Jean-Claude Chilindron nous confiait : «C’est qu’on les soigne. Chaque bête consomme jusqu’à 15 kg d’aliments par jour, sans compter foin et autres fibres. Elle est capable de gagner 1,5 kg de masse pondérale par jour, pendant une durée minimum de cinq mois. Avec un prix de revient quotidien de cinq euros par jour, il faut que le prix de vente du kilo de carcasse soit supérieur à cinq euros si l’on veut que l’exercice soit rémunérateur».
«Nous souhaitons à l’occasion de ce Festival montrer tout le savoir-faire des éleveurs de la coopérative», explique le président de l’OP, Didier Cassouret. Le président du groupement bovin poursuit, «il est essentiel de garder la valeur ajoutée dans le berceau de la race. D’autant plus que la conjoncture est défavorable. Le mois de juin qui se termine a été catastrophique pour la viande». Affirmation confirmée par M. Massabeau, responsable des abattoirs de Bayonne.
Au final cette très belle journée d’élevage proposée par Lur Berri à Garris a été vécue par tous les éleveurs comme un encouragement à toujours mieux faire.