Le photovoltaïque sur eau se développe en Béarn
Le jeudi 8 eptembre, un partenariat a été signé entre l’ASA vallée du Larcis, le GIE Gaves Adour et EDF pour l’installation d’une centrale photovoltaïque flottante sur les lacs de Bassillon et Lembeye.
Le jeudi 8 eptembre, un partenariat a été signé entre l’ASA vallée du Larcis, le GIE Gaves Adour et EDF pour l’installation d’une centrale photovoltaïque flottante sur les lacs de Bassillon et Lembeye.
«Ce projet concerne 20 ha. L’installation produira 24 gigawatts/heure d’électricité, qui alimenteront 6.000 à 10.000 foyers, explique Emmanuel de Bourmont, directeur territorial EDF. Le photovoltaïque flottant est encore peu répandu. Il est intéressant car on va arriver à saturation pour les installations de photovoltaïque au sol».
Voilà plus trois ans, le GIE Gaves Adour qui regroupe 63 ASA d’irrigation s’est lancé dans l’aventure technologique du photovoltaïque flottant, une yechnologie apparue dans le milieu des années 2010. Son président, Guy Estrade, rappelle que les ASA sont confrontées à la gestion et à l’entretien des retenues d’eau qui pèsent dans les budgets et à l’heure où la manne financière publique se fait de plus en plus rare, il fallait donc «trouver de nouveaux moyens de les financer afin de pérenniser l’irrigation tout en s’inscrivant dans la transition énergétique».
En novembre 2021, les Irrigants des Pyrénées-Atlantiques avaient signé une première convention de partenariat avec TotalEnergies renouvelables pour installer, d’ici 2025, plus de dix hectares de panneaux solaires sur les lacs de Boueilh-Boueilho-Lasque, d’Arzacq et de Doazon et produire, ainsi, jusqu’à 17 MW (mégawatt), de quoi fournir en électricité les besoins de 14 000 personnes, soit l’équivalent d’une commune comme Saint-Jean-de-Luz.
Une rentabilité sur 10 ans
Ce nouveau partenariat concerne les deux lacs propriété de l’ASA du Larcis. «L’enjeu est double, explique le président du GIE Gave Adour, Guy Estrade. Faire face à l’augmentation du coût de l’énergie et à l’augmentation de l’ensemble des charges (entretien des lacs, directive sécurité des barrages)».
L’investissement sera supporté par le GIE et EDF. La production de ces installations est l’équivalent de la consommation en énergie de tous les irrigants du GIE. «Quand on sait l’enjeu qu’il y a sur l’énergie et l’autonomie des exploitations, l’investissement trouvera sa rentabilité dans 10 ans», poursuit Guy Estrade.
D’autres projets sont à l’étude sur le département. «Quand on voit aujourd’hui l’explosion du coût de l’énergie, c’est le moment d’avoir des réflexions globales sur la consommation ou l’autoconsommation d’énergie, ainsi que la vente, souligne Bernard Layre, président de la chambre d’agriculture 64. On ne peut laisser passer ce virage de l’histoire».
Y. Allongue