Agri-tourisme
Le réseau Pop Corn Labyrinthe cherche des maïsiculteurs
Déjà à la tête de trois labyrinthes géants dans les Landes et au Pays basque, Carole Dinterich souhaite en ouvrir deux nouveaux dans la région de Bayonne et au nord des Landes.
Déjà à la tête de trois labyrinthes géants dans les Landes et au Pays basque, Carole Dinterich souhaite en ouvrir deux nouveaux dans la région de Bayonne et au nord des Landes.
Depuis 2016 à Saubion et à Soustons (Landes) et depuis cette année à Urrugne (Pyrénées-Atlantiques), trois champs de maïs se transforment chaque été en labyrinthes géants plein de surprises. Le concept du Pop-Corn Labyrinthe, a vu le jour en 2009 en Bretagne. Aujourd’hui, la franchise compte une trentaine d’adresses partout en France.
L’animation 100% nature attire de nombreux vacanciers. De jour comme de nuit, ils viennent se perdre entre les épis pour relever des défis et trouver la sortie. L’engouement est tel que Carole Dinterich aimerait ouvrir de nouveaux parcs l’été prochain. Mais pour cela, elle a besoin de partenariats avec des agriculteurs.
«Les terrains ne m’appartiennent pas, explique-t-elle. Je loue les parcelles à des maïsiculteurs le temps de la saison, et je les leur rends avant la récolte, tout en les dédommageant pour les plants qui ont été arrachés.» Selon elles, les accords financiers sont plutôt avantageux pour les exploitants, mais elle peine à trouver de nouveaux candidats.
Contraintes techniques
Il faut en effet que les parcelles répondent à ses contraintes techniques. «Nous avons besoin de quatre hectares pour concevoir nos labyrinthes. Afin que les visiteurs y accèdent en toute sécurité, nous privilégions les champs situés le long de voies communales. Et les terrains doivent être relativement plats… ce qui n’est pas une mince affaire dans le Pays basque !»
Côté cultures, l’impératif est que les plants atteignent au minimum deux mètres de haut pour que les explorateurs soient immergés dans un dédale végétal. Ce sont donc les variétés de maïs grain qui sont recherchées. Par ailleurs, l’entrepreneure souhaite que les exploitants s’engagent sur plusieurs années. «Il y a trois ans, nous avons ouvert un labyrinthe à Mimizan, mais l’année suivante, l’agriculteur a changé de culture et nous n’avons pas pu nous y réimplanter.»
Le plus difficile reste cependant de convaincre les agriculteurs de mettre leurs champs à disposition d’une activité ludique. «Beaucoup craignent que le maïs ne soit abîmé, explique Carole Dinterich. Mais nous sommes une franchise très respectueuse de leur travail et de la nature. En effet, nous avons un partenariat avec l’association Passion Céréales qui implante des panneaux informatifs dans nos labyrinthes pour sensibiliser les visiteurs aux problématiques du monde agricole.»
En pratique, les exploitants partenaires n’ont qu’à semer leur champ en début de saison. À partir de la levée et jusqu’au mois de juin, l’équipe de Pop-Corn Labyrinthe trace les parcours et arrache les plants qui laisseront place au dédale. «L’activité est ouverte au public uniquement en juillet et en août. Ensuite, nous restituons les parcelles à leurs propriétaires qui peuvent alors les récolter.»
Dès le mois de septembre, Carole Dinterich sillonnera les routes des Landes et du Pays basque à la recherche des champs de maïs qui accueilleront ses labyrinthes durant l’été 2023. Elle aimerait en ouvrir deux nouveaux pour compléter son offre : un aux alentours de Bayonne et l’autre dans le nord des Landes.
Cécile Agusti