Le veau pyrénéen en quête d’IGP
Selon la citation célèbre, «là, où il y a une volonté, il y a un chemin». Mais long et escarpé est celui qui mène vers l’IGP (identification géographique protégée). À l’image de plusieurs filières agricoles régionales, celle du veau élevé sous la mère s’est, elle aussi, engagée dans cette voie. Le samedi 10 mars, à l’occasion du salon agricole de Tarbes, les porteurs du projet ont précisé leurs ambitions et détaillé les contours du dossier qu’ils espèrent voir aboutir d’ici quelques années.
Le top départ de la démarche a, en fait, été donné il y a tout juste un an, avec la création de l’association Le veau fermier des Pyrénées (Aveaupy). Présidée par Bruno Labèguerie — par ailleurs responsable de l’association basco-béarnaise Elvea 64 —, cette instance fédère tous les acteurs de la filière impliqués dans le projet. Projet qui s’appuie à la fois sur un territoire bien identifié et un mode spécifique d’élevage.
Ainsi ce projet d’IGP vise-t-il «à donner un nouveau souffle» aux exploitations de ce bassin de production, précise Bruno Labèguerie. Convaincu que le mot «Pyrénées est très porteur et répond à une attente forte des consommateurs», le président d’Aveaupy fait aussi remarquer que toutes les structures qui le soutiennent «travaillent déjà en label rouge». Mais, pour l’heure, le marché reste «local ou régional et pas assez national», observe Francis Rousseau, animateur de la filière.