Les défis de l'élevage allaitant pour améliorer la rentabilité
A l'occasion de l'assemblée générale de Bovins croissance, les responsables landais ont insisté sur les paramètres qui affectent la rentabilité des troupeaux.
L'élevage allaitant landais rencontre bien des vicissitudes. Déjà englués dans les difficultés de marché, les éleveurs se heurtent en plus à d'autres problématiques, parmi lesquelles la fécondité ou encore la régularité des produits. Heureusement, des marges de progrès existent. Ces éléments ont été soulevés à l'occasion de l'assemblée générale du syndicat Bovins croissance, qui s'est déroulée à Labatut, le vendredi 4 mars.
Les Landes comptent actuellement un peu plus de vingt-deux mille vaches allaitantes. Un chiffre qui a évolué positivement au cours des dernières années. « L'effectif de vaches a progressé, mais dans le même temps, le nombre d'éleveurs s'est sensiblement réduit, observe Didier Lahitte, conseiller élevage au sein de la chambre d'agriculture, la taille moyenne des troupeaux a donc augmenté ». De 796 en 2005, le nombre de détenteurs de bovins allaitants est passé à 659 en 2010. « Ce sont principalement les petits troupeaux qui ont été affectés. Le nombre d'éleveurs de plus de vingt-cinq vaches a, lui, augmenté ». Baisse régulière de la rentabilité
Dans le même temps, l'observatoire de l'élevage a permis de mettre à jour une baisse régulière de la rentabilité des ateliers bovins. Le constat ne surprendra personne. Malgré tout, l'évolution des prix n'apparaît pas comme la seule responsable de ce phénomène. Entre 2002 et 2009, la marge brute des troupeaux faisant l'objet d'un suivi économique a enregistré un recul de deux cents euros par vache. Aujourd'hui, l'accroissement de la taille des troupeaux n'apparaît plus comme une contrepartie durable. Cet état des lieux oblige les éleveurs à engager un véritable raisonnement autour de leurs coûts de production. La chambre d'agriculture et le syndicat du contrôle des performances souhaitent élaborer des services en ce sens. « Nous allons proposer un suivi afin de calculer les coûts de production en engraissement », annonce Didier Lahitte.
Malgré tout, une meilleure efficience de l'outil de production ne devrait pas totalement résoudre l'impérieux besoin de prix rémunérateurs. « Nous sommes tous d'accord pour dire que notre rentabilité ne pourra passer que par un relèvement des prix de vente, estime le président de Bovins croissance, Olivier Léglise, mais si nous voulons négocier les prix, il faut que nous connaissions parfaitement nos coûts ». Les causes qui affectent le revenu des éleveurs ne s'arrêtent pas là . À l'image des autres départements aquitains, les troupeaux landais sont confrontés à de graves troubles de reproduction et de mortalité des veaux. Les problèmes ne sont pas nouveaux. Depuis plusieurs années, les résultats de fécondité évoluent sur une pente savonneuse. Olivier Léglise exhorte les éleveurs à prendre le taureau par les cornes, « les conséquences économiques pour nos troupeaux sont très sévères Il va falloir impulser des actions pour améliorer les paramètres de fécondité ». Dans un contexte d'accroissement régulier du format des animaux, l'hétérogénéité des carcasses constitue un nouvel écueil pour la filière. À cet égard, Jean Bernard Rachet, directeur du pôle élevage de la chambre d'agriculture rappelle que « les débouchés demandent une bonne régularité d'approvisionnement ». Face à tous ces défis, le syndicat du contrôle des performances souhaite accompagner les producteurs afin de dégager des pistes d'amélioration. « Il ne s'agit pas d'être démoralisé, assure Olivier Léglise, mais de chercher des solutions pour améliorer notre rentabilité ». Fabien Brèthes En chiffres Le syndicat Bovins croissance compte actuellement 378 adhérents. La structure propose deux types d'accompagnement. Cent quatre éleveurs font l'objet du suivi VA4 (pesées et pointages des animaux) et 274 sont engagés dans la formule VA0 (appui technique simplifié). En 2010, les agents ont procédé à plus de 8500 pesées et 2000 pointages. Au quotidien, les agents sont en mesure d'apporter leur expertise sur des sujets concernant le suivi global des troupeaux (reproduction, l'alimentation, la génétique, calcul de marges). Au rang des nouveautés, la structure va proposer en 2011 une formation au dressage de génisses (le 13 juillet).
Dans le même temps, l'observatoire de l'élevage a permis de mettre à jour une baisse régulière de la rentabilité des ateliers bovins. Le constat ne surprendra personne. Malgré tout, l'évolution des prix n'apparaît pas comme la seule responsable de ce phénomène. Entre 2002 et 2009, la marge brute des troupeaux faisant l'objet d'un suivi économique a enregistré un recul de deux cents euros par vache. Aujourd'hui, l'accroissement de la taille des troupeaux n'apparaît plus comme une contrepartie durable. Cet état des lieux oblige les éleveurs à engager un véritable raisonnement autour de leurs coûts de production. La chambre d'agriculture et le syndicat du contrôle des performances souhaitent élaborer des services en ce sens. « Nous allons proposer un suivi afin de calculer les coûts de production en engraissement », annonce Didier Lahitte.
Malgré tout, une meilleure efficience de l'outil de production ne devrait pas totalement résoudre l'impérieux besoin de prix rémunérateurs. « Nous sommes tous d'accord pour dire que notre rentabilité ne pourra passer que par un relèvement des prix de vente, estime le président de Bovins croissance, Olivier Léglise, mais si nous voulons négocier les prix, il faut que nous connaissions parfaitement nos coûts ». Les causes qui affectent le revenu des éleveurs ne s'arrêtent pas là . À l'image des autres départements aquitains, les troupeaux landais sont confrontés à de graves troubles de reproduction et de mortalité des veaux. Les problèmes ne sont pas nouveaux. Depuis plusieurs années, les résultats de fécondité évoluent sur une pente savonneuse. Olivier Léglise exhorte les éleveurs à prendre le taureau par les cornes, « les conséquences économiques pour nos troupeaux sont très sévères Il va falloir impulser des actions pour améliorer les paramètres de fécondité ». Dans un contexte d'accroissement régulier du format des animaux, l'hétérogénéité des carcasses constitue un nouvel écueil pour la filière. À cet égard, Jean Bernard Rachet, directeur du pôle élevage de la chambre d'agriculture rappelle que « les débouchés demandent une bonne régularité d'approvisionnement ». Face à tous ces défis, le syndicat du contrôle des performances souhaite accompagner les producteurs afin de dégager des pistes d'amélioration. « Il ne s'agit pas d'être démoralisé, assure Olivier Léglise, mais de chercher des solutions pour améliorer notre rentabilité ». Fabien Brèthes En chiffres Le syndicat Bovins croissance compte actuellement 378 adhérents. La structure propose deux types d'accompagnement. Cent quatre éleveurs font l'objet du suivi VA4 (pesées et pointages des animaux) et 274 sont engagés dans la formule VA0 (appui technique simplifié). En 2010, les agents ont procédé à plus de 8500 pesées et 2000 pointages. Au quotidien, les agents sont en mesure d'apporter leur expertise sur des sujets concernant le suivi global des troupeaux (reproduction, l'alimentation, la génétique, calcul de marges). Au rang des nouveautés, la structure va proposer en 2011 une formation au dressage de génisses (le 13 juillet).