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Les règles de vaccination de la FCO

La vaccination en 2010/2011 est facultative et possible par les éleveurs, mais dans le respect des exigences des marchés exports

file-Afin de réduire les coûts, les organisations professionnelles ont obtenu l'autorisation de vacciner. Toutefois, seules les vaccinations réalisées par un vétérinaire donnent droit à  un certificat indispensable pour les exportations. © Réussir
Afin de réduire les coûts, les organisations professionnelles ont obtenu l'autorisation de vacciner. Toutefois, seules les vaccinations réalisées par un vétérinaire donnent droit à  un certificat indispensable pour les exportations. © Réussir
La réglementation en matière de vaccination contre la FCO évolue fortement à  compter du 1er novembre 2010. La vaccination devient volontaire et l'éleveur peut la réaliser lui-même, sur ses propres animaux. Elle n'est plus ni organisée ni subventionnée par l'État.
Cependant, les exigences des marchés à  l'export imposent, dans différentes situations, que tout ou partie des animaux soit vacciné par le vétérinaire. Le choix de la stratégie vaccinale, propre à  chaque élevage, sera donc guidé par deux sortes de considérations : la protection du cheptel contre la maladie clinique d'une part, les exigences des marchés d'autre part.
La vaccination par l'éleveur Dès le 2 novembre 2010, les éleveurs ont la possibilité de vacciner eux-mêmes leurs animaux. Cette vaccination ne donne pas lieu à  certification. La délivrance du vaccin se fait de la même manière que pour tout autre médicament vétérinaire soumis à  prescription : le vétérinaire traitant délivre une ordonnance pour le cheptel considéré. L'éleveur inscrit la vaccination dans son registre d'élevage et conserve l'ordonnance pendant 5 ans et le cabinet vétérinaire l'archive pendant 10 ans.
La vaccination par l'éleveur a été demandée par les organisations professionnelles pour permettre aux éleveurs de protéger leurs cheptels contre la maladie clinique à  un moindre coût. Les organisations professionnelles agricoles et vétérinaires, ainsi que le ministère chargé de l'agriculture, recommandent fortement de maintenir une vaccination massive de tous les élevages de ruminants, pour protéger les animaux contre la maladie clinique, qui ne manquerait pas de faire des ravages sur des animaux non vaccinés.
Les exigences des marchésDans le cadre des exportations, seule une vaccination réalisée par un vétérinaire peut donner lieu à  certification officielle. Aussi, dès que le pays de destination exige une garantie officielle, la vaccination contre les sérotypes 1 et 8 du virus doit être réalisée par le vétérinaire. Jusqu'au 31 décembre 2010, les règles en matière d'exportations restent les mêmes Les animaux en àge d'être vaccinés (broutards, bovin et ovins adultes) doivent être valablement vaccinés, par un vétérinaire, quel que soit le pays de destination.
Pour les agneaux de lait et les veaux de moins de 90 jours, trop jeunes pour être eux-mêmes vaccinés, la vaccination vétérinaire du cheptel de provenance est exigée pour l'Espagne, la vaccination des mères des animaux exportés est exigée pour l'Italie et la Belgique.
Quel que soit le pays destinataire, il convient donc de continuer, jusqu'au 31 décembre, à  vacciner les animaux en àge de l'être, en particulier les broutards. Les élevages ovins qui vendront des agneaux pour l'Espagne avant la fin de l'année doivent également être régulièrement vaccinés, ce qui est le cas si la vaccination obligatoire a été réalisée au printemps/été 2010. À partir du 1er janvier 2011, quelques règles changent Pour l'Espagne, il n'y aura plus aucune exigence en matière de vaccination FCO. Les agneaux de lait pourront provenir de cheptel non vacciné ou vaccinés par l'éleveur, les broutards pourront ne pas être vaccinés
Pour l'Italie et la Belgique : pas de changement,
Les animaux en àge d'être vaccinés (broutards) devront être valablement vaccinés, par un vétérinaire, comme en 2010. Les jeunes animaux (notamment les veaux de moins de 90 jours) devront toujours être issus de mères valablement vaccinées par le vétérinaire.
Les autres pays de l'Union Européenne ne font pas l'objet d'accords bilatéraux spécifiques avec la France. La réglementation européenne s'applique : l'animal doit être valablement vacciné par le vétérinaire (avec un délai de 60 jours minimum entre la deuxième injection de primovaccination et le départ, ou analyse virologique après un délai à  préciser au cas par cas).
Pour les pays tiers, hors Union Européenne, les conditions peuvent varier au cas par cas : la vaccination par le vétérinaire du cheptel souche et des animaux exportés permet d'éviter les aléas commerciaux.
Communiqué de la cellule départementale FCO Vaccins et tarifsQuels vaccins seront disponibles ?
À ce jour, seuls des vaccins monovalents, contre le sérotype 1 d'une part, contre le sérotype 8 d'autre part, sont disponibles sur le marché français. Un vaccin bivalent 1+8 devrait être commercialisé vers le mois de février, dans le cadre d'une autorisation européenne de mise sur le marché. La procédure et la stratégie de commercialisation relèvent du seul laboratoire producteur.
Quel sera le prix des vaccins ?
Pour les campagnes précédentes, le prix des vaccins était connu, car ces vaccins avaient été achetés par l'État dans le cadre de marchés publics. Maintenant, les vaccins FCO sont commercialisés comme les autres médicaments, le prix dépend des laboratoires producteurs, qui, comme pour la plupart des produits et services, n'ont pas le droit de s'entendre sur les prix. Par ailleurs, le nombre de doses vendues sera certainement moins important dans un système de vaccination volontaire que ce qu'il était auparavant : les prix peuvent alors augmenter.
Les tarifs des actes vétérinaires seront-ils fixés ?
Non, la vaccination volontaire s'inscrit dans le cadre de l'exercice vétérinaire libéral. Les tarifs pour la vaccination contre le FCO ne figureront donc plus dans la convention bipartite 2010/2011 relative aux tarifs des actes de prophylaxies et de police sanitaire réglementaires négociée entre les représentants des éleveurs et des vétérinaires.
Quelques cas particuliers...
Mes brebis de réformes partiront en Grèce. Soit mon cheptel est valablement vacciné, en permanence, par le vétérinaire, et les brebis peuvent partir à  tout moment. Soit je devrai anticiper pour faire vacciner par le vétérinaire les seules brebis destinées à  la Grèce (en prévoyant un délai d'au moins 60 jours après l'injection ou après la deuxième injection si l'un ou l'autre des vaccins demande deux injections).
Quelques agneaux de lait seront susceptibles de partir vers l'Italie : mon cheptel souche devra être valablement vacciné par le vétérinaire, comme en 2009 et 2010 (attention au respect des dates anniversaires pour les rappels).
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