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L'UPF à  l'heure du changement

Nouveau mode de calcul des cotisations, nouveau contrat pour le suivi qualité: l'UPF fait sa petite révolution.

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Nous sommes dans une année charnière, un peu compliquée. Si on la passe, on sera les rois du fromage!» Le président de l'Union des producteurs fermiers (UPF), Jean-Baptiste Ferrand, est conscient que son association est à  la croisée des chemins. Car malgré les problèmes de personnel qui se font jour — maternité, départ en retraite (lire encadré ci-dessous) —, l'UPF a décidé de lancer sa nouvelle organisation. Présentée aux adhérents lors de l'assemblée générale le 16 mars dernier à  Oloron, cette réforme se veut ambitieuse et pragmatique. «Nous y travaillons depuis de longs mois» avoue Jean-Baptiste Ferrand. Premier chantier initié par la nouvelle équipe dirigeante, le mode de calcul des cotisations des adhérents. «Nous avons voulu qu'il soit plus juste que ce qui se fait aujourd'hui», note le président. Avant, les éleveurs bovins payaient leur cotisation en fonction de leur quota, et les éleveurs ovins ou caprins payaient au forfait. Les responsables de l'UPF ont donc sorti les calculettes et mis en place une formule qui permettra au final à  chaque adhérent de payer en fonction de son cheptel et de sa production. Des cotisations annuelles«plus justes» «Le but, ce n'est pas de doubler les cotisations, mais d'harmoniser la répartition», explique le président de l'Union des producteurs fermiers, en précisant que ces cotisations ne représentent que «3% de notre budget». Une nouvelle formule qui, pour l'heure, semble en tout cas bien passé dans les rangs des adhérents. «Quelques éleveurs nous ont appelés pour avoir des explications, d'autres ont ràlé, mais personne n'a démissionné», confirme Isabelle Gaspe, du secrétariat technique. Le deuxième volet de la réforme de l'UPF concerne le suivi qualité des producteurs. L'association propose désormais un contrat, «ouvert à  tout le monde». L'éleveur a plusieurs options qui s'offrent à  lui. Soit il contracte une prestation annuelle, soit il fait appel à  un technicien à  la carte. «C'est ultra-simple, pas trop contraignant, commente le président de l'UPF. L'intervention du technicien peut être d'ordre technique, d'odre administratif». Système gagnant Pour l'heure, une cinquantaine d'adhérents a déjà  souscrit à  ce système. «La facturation de ce service est un pas énorme, souligne M. Ferrand. On ne sait pas si ça va marcher. Par contre, cela responsabilise aussi nos techniciens qui auront une obligation de résultat. Tout le monde sera gagnant». À noter tout de même qu'une heure de présence gratuite du technicien sur l'exploitation sera offerte à  chaque adhérent. Enfin, l'UPF souhaite ouvrir ses formations Vivea aux non-adhérents, comme cela peut parfois se pratiquer dans d'autres structures du département. «Cette volonté entre dans le cadre de notre réflexion, souligne J.-B. Ferrand. Cela pourrait nous permettre de voir si nous n'avons pas des choses à  échanger avec les autres». Car c'est bien là  la volonté de la nouvelle équipe dirigeante: ouvrir la production fermière sur le monde et faire parler d'elle Yannick Allongue Le dossier IGP Tomme des Pyrénées avanceLe chemin est long et difficile. Le cahier des charges de l'IGP Tomme des Pyrénées pour tous les fromages au lait cru est validé. Désormais, une commission d'enquête doit se rendre sur le terrain. Reste enfin au ministère de l'agriculture de signer le décret qui devra ensuite être définitivement validé par Bruxelles. «C'est la dernière ou l'avant dernière ligne droite», souffle l'ancien président de l'Union des producteurs fermiers, Jean-Pierre Chourrout qui suit de près ce dossier depuis les premiers jours. Selon lui, cette IGP devrait «permettre de mieux valoriser nos produits et de conserver les débouchés que nous avons aujourd'hui, voire en trouver de nouveaux».
Une nouvelle apprentie L'UPF doit faire face cette année à  une sérieuse baisse de ses effectifs au niveau des techniciens. En effet, Rémi Mahé, ingénieur fromager, fait valoir ses droits à  la retraite et Christine Bernatas, technicienne fromager, est actuellement en congés maternité. Cependant, les adhérents pourront compter sur une nouvelle venue, Pauline Barbé, qui a été recrutée en contrat d'apprentissage début septembre2011. Cette dernière alterne une formation «responsable fromager» à  l'Enilbio de Poligny et des actions menées au sein de l'UPF auprès des producteurs. Soucieuse d'acquérir le savoir-faire des pàtes pressées non-cuites locales, elle témoigne aussi sa motivation à  mieux les valoriser.
Auto-contrôles et veille sanitaire Les auto-contrôles et la veille sanitaire généralisés par l'UPF avec une intervention du technicien sur la qualité du lait dès le départ d'un problème sont à  la base du service aux adhérents. Ils contribuent grandement à  préserver l'image des produits fermiers et protègent le consommateur. Tous les mois, un ramassage est organisé afin d'acheminer les analyses de tous les fromages au laboratoire. La veille sanitaire reste donc une action phare qui rassemble au quotidien tous les producteurs fermiers avec leurs techniciens: les accidents se font plus rares, gràce à  des méthodes préventives et une prise de conscience de la part des éleveurs de plus en plus grande.
Visites autonomie fourragère et formations L'année 2011 a été axée sur l'alimentation afin de dégager un coût de production et de concentré Les techniciens de l'UPF ont ainsi vu 108 exploitations en zone montagne et 32 en zone défavorisée et plaine.
De plus, cinq sessions Vivea ont eu lieu: mise en place d'outils de communication/promotion pour les fromages fermiers; sécurité Alimentaire (GBPH); s'approprier la méthode de dégustation de son fromage; Affinage des pàtes pressées fermières non cuites; Affinage des fromages à  caillé lactique.
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