Michel Prugue passe le relais à Maïsadour
Michel Prugue a donc confirmé qu’il ne briguera pas un nouveau mandat à la présidence de Maïsadour. Agriculteur à Mant, commune dont il est également le maire, il aura été à la tête du groupe coopératif landais durant 21 ans. En 2001, il avait pris la succession de Jacques Castaing. Il a aussi été président de la Confédération française de l’aviculture (CFA), de Coop de France de 2015 à 2018 (ancien nom de la Coopération agricole), ainsi que de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité).
Michel Prugue a donc confirmé qu’il ne briguera pas un nouveau mandat à la présidence de Maïsadour. Agriculteur à Mant, commune dont il est également le maire, il aura été à la tête du groupe coopératif landais durant 21 ans. En 2001, il avait pris la succession de Jacques Castaing. Il a aussi été président de la Confédération française de l’aviculture (CFA), de Coop de France de 2015 à 2018 (ancien nom de la Coopération agricole), ainsi que de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité).
Durant la dernière assemblée, Maïsadour a rendu un hommage appuyé à son président Michel Prugue. Au travers d’un film, les nombreux compagnons de route qui l’ont épaulé tout au long de sa carrière sont revenus sur l’homme et leurs parcours en commun. L’occasion aussi de donner la parole à son fils Raphaël, désormais à la tête de l’exploitation familiale, et sa fille Audrey.
À l’image de nombreux responsables agricoles, l’engagement professionnel de Michel Prugue a démarré chez les Jeunes Agriculteurs. «Comme beaucoup, c’est le syndicalisme qui m’a permis d’appréhender la vie agricole autrement que sur la ferme», souligne-t-il. En 1992, l’organisation de la finale nationale de labour à Monségur, à quelques kilomètres de chez lui, a constitué un événement fondateur pour lui, mais aussi toute une génération de représentants professionnels en devenir.
Montée en puissance
C’est en 1993 que Michel Prugue entre au conseil d’administration de Maïsadour, avant de prendre la présidence huit ans plus tard donc. Sous sa houlette, le groupe coopératif va poursuivre sa montée en puissance, renforçant sa place stratégique dans le tissu agricole landais et même régional.
Parmi les faits marquants de cette période figure la création de Sud-Ouest Aliment au début des années 2000, le redressement et le développement de Delpeyrat rachetée en 1999, la création de Sud-Ouest accouvage en 2007, l’investissement à l’international dans la filière semences avec la création de l’usine en Ukraine en 2010, le déploiement des filières biologiques… Dans le même temps, le groupe a procédé à l’intégration de nombreuses coopératives ou entreprises partenaires. Aujourd’hui, il réunit environ 5.000 agriculteurs adhérents et 4.300 salariés faisant de Maïsadour le premier employeur privé des Landes.
«Des valeurs humaines»
Parallèlement, Michel Prugue s’est beaucoup investi à l’échelon national dans de nombreux dossiers, notamment autour de l’aviculture et des signes officiels de qualité et d’origine.
Ses compagnons landais, mais aussi ceux croisés dans les instances nationales, ont salué ses valeurs humaines, son sens de l’écoute et du dialogue, son ancrage sur le terrain, son implication sans faille pour le collectif, son attachement aux cultures locales, sans oublier son caractère épicurien et ses talents derrière les fourneaux…
Au moment de transmettre le relais, Michel Prugue se dit extrêmement serein. «Durant mes mandats, je n’ai fait qu’essayer d’incarner un collectif… Aujourd’hui, il s’agit véritablement d’un passage de témoin, les choses ont été préparées… Je crois plus que jamais au modèle coopératif, qui constitue le chemin le plus court entre agriculteurs et consommateurs».
F. Brèthes