Pacte et loi d'orientation et d'avenir agricoles : La concertation est lancée par Marc Fesneau
Le coup d’envoi de la concertation pour le Pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles a été donné le 7 décembre par Marc Fesneau, ministre de l'agriculture. Les travaux devraient se conclure dans six mois par le dépôt d’un projet de loi.
Le coup d’envoi de la concertation pour le Pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles a été donné le 7 décembre par Marc Fesneau, ministre de l'agriculture. Les travaux devraient se conclure dans six mois par le dépôt d’un projet de loi.
«Ce que je veux que nous construisions ensemble dans les six prochains mois, c’est un pacte d’orientation et d’avenir pour notre agriculture, sur les sujets d’orientation, de formation, de transmission et de transition» avait déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, le 9 septembre dernier aux Terres de Jim, organisées par les Jeunes Agriculteurs. Trois mois après cette annonce et après de nombreuses rencontres avec près de 100 organisations agricoles, éducatives, environnementales, scientifiques…, une méthode de concertation a été construite. C’est sur la base de ces travaux que la concertation sur le pacte et la loi d’avenir et d’orientation agricoles a été lancée le 7 décembre par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.
Horizon 2040
Cette concertation doit exprimer «une volonté politique : renforcer la souveraineté de l’agriculture française grâce au renouvellement des générations en les inscrivant pleinement dans les transitions en cours» a expliqué le ministre. Un objet central a été identifié : ce sont les actifs qui font et feront l’agriculture. Un horizon a été fixé : 2040. Il faudra «anticiper ce que seront les agricultures, les exploitations et les métiers à cet horizon» ajoute Marc Fesneau en insistant sur la nécessité «d’écouter les aspirations des plus jeunes » et de « réinventer les politiques publiques». Quatre blocs de questionnement sont mis en avant: comment miser et investir sur le capital humain ? Comment reconnaître, valoriser et promouvoir la diversité ? Comment générer une mobilisation collective pour le renouvellement des générations et les transitions ? Comment déployer des approches pragmatiques et penser territoire ?
Trois niveaux
La concertation se déroulera à trois niveaux : national, régional et auprès du public. Le volet national s’articulera autour de trois groupes de travail: Orientation et formation; Installation et transmission; Transition agroécologique et adaptation face au climat. Sous la coordination de Chambres d’agriculture France, les Chambres régionales d’agriculture animeront la concertation régionale en concertation étroite avec les Conseil régionaux et les Préfets de région. «Méthode, pragmatisme et proximité» doivent guider le travail des Chambres dans cette concertation régionale a expliqué Sébastien Windsor, président de Chambres d’agriculture France. «Nous devons être ambitieux dans les débats, mais pragmatiques dans les solutions, pour qu’elles arrivent dans les cours des fermes», a-t-il ajouté. Enfin, la consultation du public se fera dans les territoires, auprès des jeunes des établissements d’enseignement agricole et sur internet.
Les travaux doivent démarrer début janvier et les différents groupes de travail devront rendre leurs contributions fin mai. Le mois de juin sera consacré à la rédaction du pacte et de la loi, le projet de loi devant être déposé avant l‘été sur le bureau du Parlement.