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Priorité à  la production locale de lait de brebis

Alors que les volumes de production accroissent, l'interprofession déplore la baisse de rentabilité et les problèmes sanitaires qui affectent la filière.

Avec plus de 1 850 adhérents au collège des producteurs, l'interprofession lait de brebis concerne plus de 90 % des éleveurs d'ovins laitiers du département des Pyrénées-Atlantiques. L'assemblée générale de la structure, qui s'est déroulée à  Arette, le jeudi 28 octobre, a dressé le bilan d'une année positive à  l'égard des volumes de production.
Au cours de l'exercice 2009, les volumes produits ont enregistré une hausse de 8 % par rapport à  l'année précédente, ce qui a porté à  53 millions de litres le niveau total de la production. Cette reprise de la collecte a été permise par une augmentation des volumes moyens livrés par chaque éleveur, la livraison moyenne ayant franchi le seuil des 30 000 litres au cours de la campagne 2009.
Adéquation collecte fabricationEn parallèle, cette augmentation de quantités produites a été accompagnée par une croissance équivalente de la transformation. Ainsi, le déficit global de production dans le bassin n'a enregistré qu'une légère baisse, pour se situer autour de 10,7 millions de litres. Les compléments d'approvisionnement hors bassin ont donc été un peu moins importants que la campagne précédente. « Cela correspond à  une situation très saine, commente Patrick Etchégaray, le président de l'Interprofession. Ce déficit représente une soupape de sécurité pour les producteurs locaux. Si jamais la production locale venait à  augmenter, elle pourrait être facilement absorbée ».
Dans ce contexte, les responsables de la structure ont confirmé la priorité donnée à  la production locale. « Nos orientations sont claires, assure le président, nous n'allons chercher du lait ailleurs que si nécessaire ». Dans la même logique, la structure entend favoriser la production à  partir des races de brebis locales. Pour cela, l'interprofession a décidé d'un accord de différenciation du prix du lait.
Concrètement, alors que le prix du lait AOC avoisine les 1 050 euros pour mille litres, un prix « dissuasif », inférieur de 40 % à  ce montant (soit environ 600 euros pour mille litres), a été fixé pour les nouveaux éleveurs en races exogènes. Cette mesure dispose d'un effet rétroactif, à  compter du 1er janvier 2010, et prévaut jusqu'au mois de novembre 2011. « Notre objectif au travers de cette initiative est de préserver les races locales mais aussi de maîtriser la production », justifie à  cet égard Patrick Etchégaray.
Après plusieurs années de stabilité, la collecte laitière semble s'inscrire dans une dynamique positive. En outre, un début d'année 2010 très favorable, vient confirmer cette légère reprise. Malgré cette bonne tendance, l'interprofession lait de brebis déplore la baisse de la rentabilité économique des exploitations. En effet, le dispositif d'observatoire économique, mis en place depuis l'année 2000, tend à  démontrer une dégradation sensible de la marge des troupeaux. La hausse sensible des coûts de production est principalement à  l'origine de ce phénomène. « On peut espérer que les résultats soient meilleurs en 2010 », nuance le président.
Face à  ce constat, les négociations sur le prix du lait qui vont avoir lieu dans quelques semaines apparaissent primordiales. À plus longue échéance, l'Interprofession lait de brebis va être confrontée à  un autre grand chantier, celui de la contractualisation. Pour Patrick Etchégaray, « il faut que cette démarche aboutisse à  une situation gagnante pour toutes les parties concernées ».
Fabien BrèthesDossiers sanitaires.Au cours de cette assemblée générale, une partie importante des débats a été consacrée aux problèmes sanitaires que rencontre la filière. Concernant la tremblante, « l'interprofession a mené un gros travail sur le fichier bélier », commente Patrick Etchégaray. L'objectif est d'aider les producteurs à  éliminer leurs béliers sensibles pour les remplacer par des animaux résistants. Au-delà , la structure entend assurer un accompagnement en partenariat avec les autres instances départementales. À propos de l'agalactie, le président confirme qu'« à  l'heure actuelle, il n'existe pas de solution parfaite », même s'il estime que « le travail de recherche devrait donner une réponse à  l'avenir ».
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