Quinze ans de bonnes pratiques en élevage bovin
Mise en place en 1999, la démarche professionnelle pour l'amélioration des conditions d'élevage rassemble désormais 90.000 éleveurs bovins (lait, viande et veau).

Après 15 ans d'existence, la charte des bonnes pratiques d'élevage est devenue la première démarche agricole d'Europe. Elle rassemble 95 % des éleveurs laitiers et mixtes et 65 % des éleveurs allaitants. © Réussir
Lancée pour restaurer la confiance après les crises sanitaires de la vache folle et de la dioxine, la charte des bonnes pratiques d'élevage (CBPE) est une démarche collective, professionnelle et volontaire. Elle traduit les engagements des éleveurs sur des bonnes pratiques de production envers:
- Les filières de production, car elle montre le professionnalisme des éleveurs dans leur métier,
- Les consommateurs puisqu'elle valorise les bonnes pratiques et renforce la sécurité des produits alimentaires issus de la filière bovine,
- Le public dans la mesure où elle met en avant la réponse des éleveurs aux évolutions de la société et aux attentes des citoyens. «Bien faire et le faire savoir» Son slogan est «bien faire et le faire savoir». Au-delà de la valorisation du savoir-faire des éleveurs, la charte permet à chacun de s'inscrire dans une dynamique de progrès et de développement durable, indispensable pour assurer l'avenir des exploitations. Ainsi, elle évolue régulièrement et a été revue successivement:
- En 2003, pour intégrer la réglementation sur le registre d'élevage et l'émergence de l'agriculture raisonnée,
- En 2007, pour prendre en compte la réglementation du paquet hygiène et la conditionnalité des aides PAC,
- En 2012, pour actualiser son contenu suite au Grenelle de l'environnement et à diverses évolutions. Retour aux fondamentaux La charte passe en revue les aspects identification, santé du troupeau, alimentation, qualité du lait, bien-être des animaux et sécurité des personnes, environnement de l'élevage. Ainsi, la version 2012 actualise son contenu en renforçant les exigences sur les bonnes pratiques de santé animale en lien avec la qualité des produits. Elle porte une attention particulière à la protection des personnes qui interviennent sur l'exploitation (prévention des risques, protection pour le traitement des cultures). De plus, cette démarche remet, au coeur des pratiques d'élevage, les fondamentaux environnementaux (gestion des déchets, bandes tampon le long des cours d'eau, préservation des haies, talus, surfaces en herbe, ainsi que les économies d'eau et d'énergie). Plus grande démarche de qualité européenne Partie de rien, la charte des bonnes pratiques d'élevage a atteint 120.000 adhérents en 2005 en France. Aujourd'hui, elle en compte 90.000 et reste la première démarche agricole européenne en nombre d'adhérents. Avec 59.000 adhérents, soit 95% des éleveurs laitiers et mixtes de plus de 20 vaches et 31.000 adhérents, soit 65% des éleveurs allaitants de plus de 20 vaches, la charte est devenue une véritable norme professionnelle. Les proportions d'éleveurs de plus de 20 vaches adhérants à la charte représentent 48% des engraisseurs, 63% des naisseurs, 80% des éleveurs de jeunes bovins, 84% des éleveurs de veaux sous la mère, 87% des mixtes sans engraissement, 93% des laitiers purs et 98% des laitiers avec jeunes bovins. Chez les éleveurs adhérents de plus de 60 vaches, on a 73% des naisseurs, 91% des naisseurs-engraisseurs et 97% des laitiers. 3,2 millions de vaches laitières et 2,2millions de vaches allaitantes sont issues de cheptels adhérents, soit respectivement 94% et 68% de chaque troupeau français. Socle des démarches de qualité Par son ampleur, la charte a mis en place une crédibilisation de l'ensemble de son dispositif de fonctionnement par un organisme certificateur agréé. Elle est devenue le socle commun des démarches de qualité en élevage bovins (AOP/AOC, label rouge, CCP, démarches d'entreprises). Ainsi, elle correspond à la première étape à réaliser dans le cadre de la qualification des élevages, notamment en bovins viande sous signe officiel de qualité. La charte est donc aussi la première démarche qualité en Europe. Un simple audit effectué par un agent agréé d'un organisme technique permet à l'éleveur de connaître la situation de son exploitation. Pour chaque domaine, il y a différents points qui permettent de savoir le niveau de maîtrise (à l'objectif, en marge de progrès ou non validable). L'éleveur a ainsi un état des lieux avec les améliorations à mettre en place pour éviter les situations à risque. C'est un accompagnement vers les bonnes pratiques de référence.
La charte des bonnes pratiques d'élevage est bien un plus pour tous les élevages bovins. Alors, n'hésitez pas à vous engager! Contact: Benoît Croharé, animateur Sud Aquitaine, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques (0559901831).
- Les filières de production, car elle montre le professionnalisme des éleveurs dans leur métier,
- Les consommateurs puisqu'elle valorise les bonnes pratiques et renforce la sécurité des produits alimentaires issus de la filière bovine,
- Le public dans la mesure où elle met en avant la réponse des éleveurs aux évolutions de la société et aux attentes des citoyens. «Bien faire et le faire savoir» Son slogan est «bien faire et le faire savoir». Au-delà de la valorisation du savoir-faire des éleveurs, la charte permet à chacun de s'inscrire dans une dynamique de progrès et de développement durable, indispensable pour assurer l'avenir des exploitations. Ainsi, elle évolue régulièrement et a été revue successivement:
- En 2003, pour intégrer la réglementation sur le registre d'élevage et l'émergence de l'agriculture raisonnée,
- En 2007, pour prendre en compte la réglementation du paquet hygiène et la conditionnalité des aides PAC,
- En 2012, pour actualiser son contenu suite au Grenelle de l'environnement et à diverses évolutions. Retour aux fondamentaux La charte passe en revue les aspects identification, santé du troupeau, alimentation, qualité du lait, bien-être des animaux et sécurité des personnes, environnement de l'élevage. Ainsi, la version 2012 actualise son contenu en renforçant les exigences sur les bonnes pratiques de santé animale en lien avec la qualité des produits. Elle porte une attention particulière à la protection des personnes qui interviennent sur l'exploitation (prévention des risques, protection pour le traitement des cultures). De plus, cette démarche remet, au coeur des pratiques d'élevage, les fondamentaux environnementaux (gestion des déchets, bandes tampon le long des cours d'eau, préservation des haies, talus, surfaces en herbe, ainsi que les économies d'eau et d'énergie). Plus grande démarche de qualité européenne Partie de rien, la charte des bonnes pratiques d'élevage a atteint 120.000 adhérents en 2005 en France. Aujourd'hui, elle en compte 90.000 et reste la première démarche agricole européenne en nombre d'adhérents. Avec 59.000 adhérents, soit 95% des éleveurs laitiers et mixtes de plus de 20 vaches et 31.000 adhérents, soit 65% des éleveurs allaitants de plus de 20 vaches, la charte est devenue une véritable norme professionnelle. Les proportions d'éleveurs de plus de 20 vaches adhérants à la charte représentent 48% des engraisseurs, 63% des naisseurs, 80% des éleveurs de jeunes bovins, 84% des éleveurs de veaux sous la mère, 87% des mixtes sans engraissement, 93% des laitiers purs et 98% des laitiers avec jeunes bovins. Chez les éleveurs adhérents de plus de 60 vaches, on a 73% des naisseurs, 91% des naisseurs-engraisseurs et 97% des laitiers. 3,2 millions de vaches laitières et 2,2millions de vaches allaitantes sont issues de cheptels adhérents, soit respectivement 94% et 68% de chaque troupeau français. Socle des démarches de qualité Par son ampleur, la charte a mis en place une crédibilisation de l'ensemble de son dispositif de fonctionnement par un organisme certificateur agréé. Elle est devenue le socle commun des démarches de qualité en élevage bovins (AOP/AOC, label rouge, CCP, démarches d'entreprises). Ainsi, elle correspond à la première étape à réaliser dans le cadre de la qualification des élevages, notamment en bovins viande sous signe officiel de qualité. La charte est donc aussi la première démarche qualité en Europe. Un simple audit effectué par un agent agréé d'un organisme technique permet à l'éleveur de connaître la situation de son exploitation. Pour chaque domaine, il y a différents points qui permettent de savoir le niveau de maîtrise (à l'objectif, en marge de progrès ou non validable). L'éleveur a ainsi un état des lieux avec les améliorations à mettre en place pour éviter les situations à risque. C'est un accompagnement vers les bonnes pratiques de référence.
La charte des bonnes pratiques d'élevage est bien un plus pour tous les élevages bovins. Alors, n'hésitez pas à vous engager! Contact: Benoît Croharé, animateur Sud Aquitaine, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques (0559901831).