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Hausse du marché foncier rural landais en 2021

Lors de la conférence départementale du foncier rural qui s’est tenue le 26 septembre dernier, la Safer a présenté les chiffres du marché pour l’année 2021 dans les Landes, ainsi que le bilan de son activité. Dans un contexte marqué par la progression des surfaces échangées dans le département, l’oganisme a vu son volume d’activité rebondir lors du dernier exercice.

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Le marché foncier rural en 2021 a été marqué par un rebond au niveau du segment agricole, avec environ 4.000 hectares échangés, mais aussi par une forte hausse des surfaces forestières.
© Réussir

Avec 13.634 hectares mis en marché tous types biens confondus (terres agricoles, forêts, maisons en espace rural…), l’année 2021 a été marquée par le retour d’un niveau d’échange équivalent à la période d’avant la crise du Covid-19. Un peu plus de 3.000 hectares supplémentaires se sont échangés par rapport à 2020, soit une hausse de 21%. «La crise sanitaire ayant ralenti l’activité, on peut considérer qu’il s’agit d’un retour à la normale», commente le directeur départemental, Bruno Lacrampe.

Dans le détail, le segment des terres agricoles a représenté 4.006 hectares l’an dernier (+17% par rapport à 2020). «C’est un marché assez stable dans le département, même si on note une petite progression ces dernières années, hormis en 2020, souligne le responsable. Il faut rappeler que les Landes présentent une SAU plus modeste que d’autres départements, avec 220.000 hectares environ».

Forte activité forestière

Le marché forestier a, de son côté, enregistré une forte progression l’an dernier. Les surfaces échangées ont atteint 6.930 hectares soit une augmentation de 37% par rapport à l’exercice précédent. Surtout, ce marché a presque triplé en valeur par rapport aux années antérieures. Parmi les explications, Bruno Lacrampe cite la dynamique du marché du bois, avec des demandes et des prix qui se sont envolés, conjugué à des raisons plus traditionnelles. «La forêt est convoitée. On sait, notamment, qu’il devrait manquer de gros bois dans les années à venir… C’est un phénomène qu’il faut que l’on étudie de manière plus fine».

Le directeur départemental de la Safer a également souligné la hausse continue du marché des maisons à la campagne, dans la continuité de l’année 2020. Ces biens ont représenté l’an dernier 1.240 hectares de superficie globale. «On pensait que la situation allait se stabiliser une fois la crise du Covid-19 passée, ce n’est pas le cas… Pour autant, il faut souligner qu’il s’agit essentiellement de terres qui conservent une vocation agricole, même si elles sont captées généralement par des non-agriculteurs».

Jusqu’ici, l’analyse du marché produite par la Safer dans le cadre de sa mission de service public ne pouvait pas tenir compte des surfaces échangées par le biais des transferts de parts de sociétés agricoles. Avec la loi dite Sempastous votée en 2021 (du nom de l’ancien député des Hautes-Pyrénées), l’organisme va pouvoir réaliser un nouveau contrôle administratif et assurer la transparence mais aussi la régulation de ce marché sociétaire.

Priorité à l’installation

Par ailleurs, la Safer demeure un majeur acteur au niveau du marché agricole. «Après le creux de 2020, notre activité a rebondi en 2021 pour atteindre près de mille hectares et ainsi dépasser le niveau de 2018, fait remarquer Bruno Lacrampe. C’est d’autant plus satisfaisant que l’équipe a connu d’importants remaniements ces deniers temps».

Comme à l’accoutumée, les trois quarts des opérations ont concerné des lots inférieurs à dix hectares. Au niveau des attributions ensuite, 265 hectares, soit un quart, sont allés vers le soutien à l’installation, mission centrale de la Safer. Vingt-trois jeunes agriculteurs en ont bénéficié. Un record. L’essentiel des surfaces restantes (560 ha environ) a été consacré à la restructuration et à la consolidation d’exploitations.

Le taux de satisfaction des candidats s’étant manifestés pour une acquisition a atteint 62% l’an dernier. «On a observé un peu plus de concurrence qu’en 2020, mais il faut voir comment cela évolue dans le temps», commente le directeur.

Dans le registre du soutien à l’installation toujours, 12 jeunes agriculteurs ont été bénéficiaires en 2021 du Fascina, instrument financier qui repose sur la prise en charge des frais d’acte de rétrocession (à hauteur de 1.500 euros en règle générale). La Safer poursuit également son dispositif de portage du foncier.

À ce jour, ce système de location/vente bénéficie à 12 jeunes agriculteurs pour un total de 177 hectares soit l’équivalent de 1,5 million d’euros de foncier. «Le tout premier dossier que l’on avait accompagné va être bientôt déstocké puisqu’il va atteindre la durée des dix ans», précise Bruno Lacrampe.

F. Brèthes

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