Enseignement Supérieur
Tous les chemins mènent à l’agriculture
S’installer en agriculture, c’est le rêve de Noé Berges et de Malia Notario. Non issus du milieu agricole, les deux élèves de l’Agricampus 40 ont malgré tout une vision très précise de leur future carrière.
S’installer en agriculture, c’est le rêve de Noé Berges et de Malia Notario. Non issus du milieu agricole, les deux élèves de l’Agricampus 40 ont malgré tout une vision très précise de leur future carrière.
Le pourcentage d’élèves non issus du monde agricole inscrits en BTS ACD (Agronomie cultures durables) ou ACSE (Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole) sur l’Agricampus 40 à Dax s’élève à 60%.
«On n’a pas mesuré combien venaient du monde para-agricole, reconnaît le directeur de la structure, Michel Bouttier. Mais ce qui est sûr, c’est que depuis la crise sanitaire, on sent un engouement pour le secteur. Même au niveau des formations pour adultes.»
Cet engouement, Noé Berges n’a pas eu besoin du Covid pour le ressentir. «Mon père est directeur adjoint dans un lycée et ma mère est agent administratif» raconte le jeune homme de 17 ans, inscrit en terminale STAV (Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant). Rien à voir avec le milieu agricole, donc. «Mais mon grand-père était agriculteur. Et c’est en passant des vacances chez lui, dans le Lot-et-Garonne, quand j’étais petit que je suis tombé amoureux de ce métier.»
Ils projettent de s’installer
Le «contact avec la nature» et «l’impression de faire plein de métiers en même temps» l’ont séduit. Dans l’idéal, il aimerait s’installer sur une exploitation céréalière. «Mais sans terre et avec le prix du foncier, c’est difficile de se projeter», avoue-t-il. Pas de quoi le détourner du secteur pour autant. «Si mon rêve n’aboutit pas, j’exercerai un métier en lien avec l’agriculture.»
La vocation de Malia Notario est plus récente. «Mon grand-père aussi était agriculteur dans le Béarn. Mais il a pris sa retraite quand j’avais 3 ans, alors je n’ai jamais baigné dans ce milieu. Mon père travaille dans l’industrie chimique et ma mère est Atsem (agent territoriale spécialisée des écoles maternelles). Quant à moi, je voulais devenir assistante vétérinaire.»
Mais durant son bac technologique STAV, elle découvre l’agriculture et change de projet professionnel tout en restant proche des animaux. «Désormais, je voudrais m’installer en élevage de chèvres avec une partie transformation et vente directe de fromage.» Actuellement en deuxième année de BTS ACSE, la jeune fille de 19 ans souhaite poursuivre par une année de licence. «Puis j’aimerais travailler comme ouvrière agricole pendant trois ou quatre ans pour gagner en expérience, avant d’avoir ma propre exploitation.»
Cécile Agusti