Un film qui met en avant toute la noblesse du métier d’éleveur
Suivi d’un débat, le documentaire Même pas peur d’être éleveur sera diffusé à Pau le vendredi 16 septembre en marge du concours interrégional de Prim’Holstein qui se déroulera au Parc des expositions.
Suivi d’un débat, le documentaire Même pas peur d’être éleveur sera diffusé à Pau le vendredi 16 septembre en marge du concours interrégional de Prim’Holstein qui se déroulera au Parc des expositions.
C’est pour répondre à la demande des éleveurs que Thierry Hétreau décide de remettre la caméra à l’épaule. En effet, à l’issue des débats qui suivent la projection de son premier court-métrage réalisé sur le bien-être animal, ils sont nombreux à lui dire : «faire un film sur les animaux, c’est bien, mais pourquoi ne pas en faire un qui parle de nous, qui montre ce qu’est la vie d’un éleveur». Celui qui est «à la base» vétérinaire décide, alors, de s’atteler à la tâche. Ainsi, en 2018, sort sur les écrans ce film au titre sans équivoque de Même pas peur d’être éleveur !
Le but de ce second tournage de 52 minutes réalisé en coproduction avec le CNIEL (Centre national interprofessionnel de l’économie laitière), le BTPL (Bureau technique de la production laitière) et le Centre de l’élevage de Poisy où Thierry Hétreau a exercé pendant plus de 30 ans est clair : «donner envie d’être éleveur» avoue sans détour le réalisateur. «J’ai voulu montrer ce qu’était la vie des éleveurs», avec un angle aux antipodes de tous ces reportages et documentaires qui attaquent et dénigrent cette profession.
Optimisme et bienveillance
Pendant plus de trois décennies, Thierry Hétreau, aujourd’hui à la retraite, a été formateur au Centre de l’élevage de Poisy. Mais, «comme tous les salariés, j’étais également un peu éleveur, puisque je participai aux différents travaux, comme la traite ou les foins, de cette ferme de référence». C’est donc avec un œil particulièrement avisé qu’il donne la parole à des hommes et des femmes de plusieurs régions françaises et aux choix techniques différents mais dont le trait commun est la passion et la volonté de faire ce qu’ils aiment et qui donnent envie d’embrasser la profession.
Sorti à l’automne 2018, la carrière de ce documentaire a été fortement freinée ces deux dernières années par les restrictions sanitaires. «Il faudrait presque faire un complément pour dire ce que sont devenus les acteurs, parce qu’en quatre ans, beaucoup de choses ont évolué» plaide le réalisateur.
Dans le contexte actuel, nul doute que ces notes positives mettront du baume au cœur de ceux qui peuvent souffrir de voir leur métier dévalorisé ou se sentir incompris. Ce film se veut résolument positif «et dégage des perspectives». Dans une société qui a perdu le lien avec ceux qui les nourrissent, Même pas peur d’être éleveur «il ne s’adresse pas uniquement aux éleveurs» insiste son réalisateur Thierry Hétreau qui fera le déplacement à Pau.
B. Lalanne