Veaux de boucherie : accord de partenariat entre Arcadie et Carrefour
Un contrat d'approvisionnement en veaux de boucherie issus de l'EARL du Béthet à Bahus-Soubiran (Landes), vient d'être signé entre le groupe Lur Berri (via les sociétés Arcadie Sud-Ouest et Bevimo) et l'enseigne des magasins Carrefour.
30 éleveurs, dont Michel Brethous et sa fille Cécile, sont directement concernés par cet accord de partenariat entre l'enseigne de distribion et l'opérateur régional Arcadie Sud-Ouest. © Le Sillon
Michel Bréthous et sa fille Cécile produisent du mais et du blé sur les 55 hectares de leur exploitation à Bahus-Soubiran (Landes). Michel et Cécile sont aussi éleveurs de veaux de boucherie, comme l'indique la dénomination de leur EARL du Béthet (veau en gascon) la bien nommée. Le 11 février 2011, leur atelier de 385 places (avec deux bandes par an) a reçu la visite des responsables du groupe Arcadie Sud-Ouest et de l'enseigne de distribution Carrefour. Présent aussi Sauveur Urrutiaguer, le président de Lur Berri, actionnaire majeur (43 % du capital) et premier fournisseur d'Arcadie Sud-Ouest.
Spécialisée dans l'abattage, la découpe et la commercialisation de viandes (bovines, porcines et ovines), cette société leader régional de la distribution de viandes sous signes de qualité compte aussi dans ses rangs la société Bevimo (Bétails viande montois). Ces différents interlocuteurs — notamment Philippe Lazar, responsable des filières animales de Carrefour, Barthélemy Aguerre, P.-d. g. d'Arcadie Sud-Ouest et Jean-Marie Bayle, directeur de Bevimo — s'étaient donné rendez-vous sur cet élevage pour officialiser un accord de partenariat.
Un accord de 1500 veaux par an
Cette contractualisation porte sur la fourniture de 1500 veaux de boucherie par an pour une durée de trois ans afin d'approvisionner les hypermarchés et supermarchés Carrefour. En signant l'accord, Philippe Lazard faisait remarquer que cette contractualisation avec le groupe Arcadie illustre « la volonté de partenariat avec le monde agricole français ». En effet, l'enseigne de grande distribution a déjà signé, l'an dernier, une contractualisation dans la filière ovine avec Sobeval en Dordogne, expliquait-il. D'ici fin 2011, la contractualisation en veau de boucherie aura concerné 6 industriels et 881 éleveurs répartis sur trois bassins : le Sud-Ouest, la Bretagne et le Centre. Soit un total de 3750 éleveurs français de veaux de boucherie et ovins.
Sauveur Urrutiaguer et Barthélemy Aguerre resituaient, quant à eux, cet accord dans la stratégie de développement et de diversification des activités d'Arcadie Sud-Ouest de Lur Berri. Une filière veaux de boucherie (4000 places soit 8000 veaux par an) a ainsi été lancée depuis 2009, en complément du veau sous la mère dont Arcadie Sud-Ouest est le premier abatteur national, suite à la prise de contrôle des Viandes de Corrèze.Indépendance et motivation
Yann Adam, directeur des filières bovins/ovin de Lur Berri considère, quant à lui, que cet accord est « la reconnaissance d'une organisation originale construite avec des éleveurs indépendants et motivés ». Motivée comme la jeune Cécile: « ce métier, c'est ma passion, je me suis installée en 2002. C'était l'élevage des veaux et rien d'autre et je ne regrette rien : j'ai fait le bon choix! », affirme-t-elle. M. Adam rappelle aussi qu'il n'existe que cinq organisations de producteurs (OP) en veaux de boucherie. En effet, la majorité des éleveurs travaillent en intégration. A contrario, « les éleveurs de veaux de boucherie de Lur Berri participent aux décisions, au sein d'une coopérative polyvalente et contribuent à la mise en place d'outils tels que la caisse de péréquation, insiste M. Adam qui se réjouit que l'originalité des valeurs coopératives sont respectées ».
Guy Mimbielle
Yann Adam, directeur des filières bovins/ovin de Lur Berri considère, quant à lui, que cet accord est « la reconnaissance d'une organisation originale construite avec des éleveurs indépendants et motivés ». Motivée comme la jeune Cécile: « ce métier, c'est ma passion, je me suis installée en 2002. C'était l'élevage des veaux et rien d'autre et je ne regrette rien : j'ai fait le bon choix! », affirme-t-elle. M. Adam rappelle aussi qu'il n'existe que cinq organisations de producteurs (OP) en veaux de boucherie. En effet, la majorité des éleveurs travaillent en intégration. A contrario, « les éleveurs de veaux de boucherie de Lur Berri participent aux décisions, au sein d'une coopérative polyvalente et contribuent à la mise en place d'outils tels que la caisse de péréquation, insiste M. Adam qui se réjouit que l'originalité des valeurs coopératives sont respectées ».
Guy Mimbielle