Salon
Végétaelis : rendez-vous dans 2 ans
Le président du comité d’organisation Franck Laborde tire les enseignements de cette seconde édition du salon professionnel de l’innovation et du végétal.
Le président du comité d’organisation Franck Laborde tire les enseignements de cette seconde édition du salon professionnel de l’innovation et du végétal.
Quel premier bilan tirez-vous de la seconde édition du salon Végétaelis ?
Franck Laborde - Mon premier sentiment est celui du devoir accompli ; notre équipe a su proposer un rendez-vous professionnel centré autour des enjeux de l’innovation, réunir toutes les parties prenantes, sociétés innovantes, coopératives, instituts, chambre d’agriculture, offrir un espace d’échanges et de débats. Avec 25 % d’exposants en plus par rapport à la première édition, nous avons pu développer un dispositif à partir d’une allée unique, sobre et qualitatif, garantissant l’équité entre les différentes offres ; à noter le très fort développement des offres liées aux énergies renouvelables.
En matière de fréquentation, nous enregistrons plus de 3 200 professionnels, agriculteurs en très grande majorité, additionnés aux acteurs économiques et institutionnels du secteur et à des étudiants représentant le capital humain de demain.
La fréquentation est en légère baisse. Des premiers éléments d’explications ?
F. B. - L’organisation de ce salon a baigné dans un climat d’incertitudes. Passé la mobilisation du début d’année, et devant l’inaction du gouvernement, nous savions que la rentrée serait chaude… Puis nous avons perçu que le mois de novembre serait ciblé et enfin que les 18 et 19 constitueraient le pic de la mobilisation, 2 jours avant le salon. Loin de moi l’idée de me retrancher derrière cette actualité, mais cela a pesé.
Pour autant, et je les en remercie encore, nous n’avons enregistré ni annulations, ni pression pour annuler ou reporter ce salon de la part de nos partenaires et exposants. Le salon est jeune, il faut laisser le temps à nos partenaires pour qu’ils se l’approprient pleinement. Le potentiel est là, j’en suis plus que jamais convaincu.
2 ans, c’est le rythme que vous vous êtes fixé ?
F. B. - En effet, je pense que c’est le bon rythme, même si entre deux éditions, la communauté Végétaelis reste active. Après le temps du bilan, viendra le temps du tour de table. J’aborderai ces échanges avec nos partenaires avec beaucoup de confiance et sans tabou. L’agriculteur, comme tout un chacun, est abreuvé d’informations et de sollicitations, il dispose d’une autonomie renforcée. Les nouvelles générations, elles, utilisent des moyens d’expression propres, elles disposent de codes, de références qui échappent aux schémas traditionnels. Prend-on assez en compte ces évolutions profondes ? Il nous faut retrouver de la valeur ajoutée. À nous de convaincre qu’une demi-journée à Végétaelis, c’est mieux qu’une demi-journée derrière son ordinateur !