Tourisme
Vers une nouvelle bonne saison pour les Gîtes de France
Le volume d’affaires du relais landais devrait se situer au niveau de 2021. Mais la conjoncture pose question pour l’avenir.
Le volume d’affaires du relais landais devrait se situer au niveau de 2021. Mais la conjoncture pose question pour l’avenir.
La haute saison touristique n’est pas tout à fait terminée. «Mais à une semaine de la fin du mois d’août, on a une vision assez fine de ce que vont être nos résultats définitifs», assure Philippe Latry, directeur du relais landais des Gîtes de France. C’est vers une «nouvelle bonne saison» que le réseau d’hébergements se dirige. «Le volume d’affaires devrait se situer autour de celui de l’année dernière.» Et 2021 avait été exceptionnelle, en progression de 32,5% par rapport à 2020 et de 25% par rapport à 2019…
La marque a su fidéliser les vacanciers qui l’avaient découverte pendant la crise sanitaire. «La question désormais, c’est de savoir si nous allons terminer juste au-dessus ou juste en dessous des 5 millions d’euros générés l’an dernier.» Pour autant, les années se suivent et ne se ressemblent pas. En 2022, le réseau a enregistré un bon printemps. «La clientèle thermale se rapproche petit à petit de ses niveaux d’avant-crise. Les réservations montrent qu’elle sera aussi bien présente sur septembre et octobre. Nous avons également constaté la reprise de l’activité de la clientèle professionnelle.»
En revanche, la clientèle touristique a un peu moins répondu au rendez-vous. Quasiment cantonnée à ne pas quitter le territoire français l’année dernière, une partie d’entre elle est repartie sur des destinations étrangères. Cela a évidemment eu un impact sur le volume d’activité globale. La question du pouvoir d’achat, lié à l’inflation, a également perturbé les réservations, à la marge. «Les prix se négocient. Et les gîtes les plus chers ont un peu plus de mal à se vendre.»
Terrain de jeu impacté
Les taux de remplissage restent bons. Mais la saison a été perturbée par divers aléas. L’équipe de Gîtes de France Landes a donc dû faire preuve de réactivité et de pédagogie pour rassurer les touristes qui avaient réservé leur hébergement dans le département.
«La destination Landes bénéficie d’une forte image nature. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année, le terrain de jeu a été impacté.» Les feux de forêt, même s’ils ont majoritairement touché la Gironde, ont inquiété les vacanciers. «Comme il s’agit du massif des Landes de Gascogne, l’amalgame est vite fait. La semaine dernière, un client qui avait réservé à Léon voulait savoir si les incendies étaient proches. Nous l’avons rassuré en lui expliquant qu’ils étaient à une centaine de kilomètres.»
Dans le nord des Landes, quelques hébergements ont toutefois été impactés, mais le relais a rapidement pu trouver des solutions de relogement. Les interdictions d’accès en forêt, pour prévenir le risque incendie, ont été plus problématiques. Touchant l’ensemble du département, «elles ont généré du questionnement et quelques annulations».
Autre événement marquant de la saison : les canicules à répétition. «Ce phénomène de fortes chaleurs tend à nous rapprocher de la “garantie soleil” que revendiquait la région méditerranéenne jusqu’à présent. Et pour s’y adapter, les propriétaires du réseau vont devoir penser à certains aménagements ou équipements.»
Cet été, les vacanciers ont plébiscité les gîtes climatisés. La présence d’une piscine est également un critère de sélection de plus en plus important. «D’autres atouts sont intéressants : la végétalisation des jardins qui apporte ombre et fraîcheur, les maisons anciennes qui gardent le frais… ou même parfois un simple ventilateur mis à disposition ! Tous ces équipements de confort constituent une plus-value que les propriétaires peuvent mettre en avant pour se différencier. Et ils se traduisent par des prix un peu plus élevés, que les vacanciers ne rechignent pas à payer.»
Cécile Agusti