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Viande bovine : les marchés transméditerranéens restent à  développer

Lors du dernier Sommet de l'élevage de Cermont-Ferrand, la France et les pays méditerranéens ont affiché une volonté de développer des partenariats commerciaux dans la filière bovine.

file-Les exportations de viande bovine française vers les pays du Maghreb ont augmenté de 25% depuis le début de l'année et les discussions vont bon train pour renforcer les partenariats.
Les exportations de viande bovine française vers les pays du Maghreb ont augmenté de 25% depuis le début de l'année et les discussions vont bon train pour renforcer les partenariats.
Selon Abderrahman Benlekhal, « Il y a un cadre d'exécution de la politique d'importation d'animaux vivants et de semences ». Le représentant marocain invité au Sommet de l'élevage qui s'est tenu à  Clermont-Ferrand du 4 au 6 octobre 2011 a affirmé que les pouvoirs publics de son pays ont des objectifs chiffrés concernant l'importation des génisses laitières, des veaux d'engraissement et des semences. En Égypte, une volonté d'autonomie est affichée par le docteur Osama Mahmoud Ahmed Selim. « Le gouvernement veut améliorer les potentialités génétiques des races locales en priorité ». Mais les conditions climatiques sont difficiles pour l'élevage bovin : le gouvernement égyptien ne peut pas se passer des importations de bovins vifs et de viande congelée. L'idée d'ouvrir et de développer les marchés transméditerranéens semble mûrir. Reste à  lever les barrières sanitaires et douanières pour que la machine puisse se mettre en marche. Les barrières sanitaires  se lèvent « Dans l'UE, tout est harmonisé pour les importations. Mais pour l'export, chaque État membre peut négocier en bilatéral avec des pays tiers », explique Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de la DGAL et chef des services vétérinaires lors de la conférence sur le GIE export qui se tenait le 6 octobre à  Clermont-Ferrand. La France a une ligne de route concernant les négociations de certification sanitaire qui se font sur la base de missions dans les pays partenaires concernés. Il s'agit de redéployer des relations commerciales endommagées par les crises sanitaires successives dues à  l'ESB. « Nous avons signé avant-hier un certificat sanitaire avec nos homologues turcs sur les animaux reproducteurs », précise Jean-Luc Angot. Discussions avec les pays du Maghreb Avec l'Égypte, les négociations sont en cours pour obtenir des certificats sanitaires sur les bovins d'engraissement de moins de 20 mois et sur les bovins prêts à  l'abattage de moins de 24 mois. Concernant l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, les négociations se poursuivent suite à  la prophylaxie de la FCO. Les pouvoirs publics semblent optimistes : « Le dispositif de certification sanitaire français est réactif et beaucoup de pays sont ouverts. Les opportunités existent », insiste le chef des services vétérinaires français. Abderrahman Benlekhal explique que la politique de commerce extérieur est tournée vers les importations. « Les procédures administratives sont simplifiées pour les opérateurs de l'import et une subvention est octroyée aux éleveurs pour l'achat de génisses importées », rapporte-t-il. Concurrence avec le Mercosur En Tunisie, des mesures prises en faveur de l'importation d'aliments du bétail confirment la volonté des pouvoirs publics d'ouvrir les marchés de bovins d'engraissement. La TVA sur le mais et le soja importés en Tunisie est passée de 18 % à  13 % avec la nouvelle loi des finances. « Elle est encore élevée, mais cela va dans le sens d'une volonté d'engraisser des animaux sur notre territoire », explique un représentant de la délégation tunisienne. L'ouverture des marchés vers les pays du Maghreb est en bonne voie tant dans la volonté des pouvoirs publics que dans les aspects sanitaires et douaniers. Malgré tout, le président de l'interprofession de viandes rouges du Maroc, présent au Sommet, rappelle que « les Français devront être compétitifs, car le retour des productions du Mercosur est probable et il constituera une concurrence sérieuse ». Se former à  l'export
« L'export se développe. Les éleveurs français doivent être plus compétitifs », affirme Christiane Lambert, présidente de Vivea. Le Sommet de l'élevage  a été l'occasion de présenter la nouvelle formation « Efficacité technique, compétitivité économique ».  Ce dispositif de formation  a été élaboré avec la Fédération nationale bovine, l'APCA, Coop de France Bétail et Viande, Bovins croissance, l'Institut de l'élevage et les établissements départementaux de l'élevage. Destiné aux éleveurs de bovins allaitants, il a pour objectif   d'optimiser les coûts de production des exploitations.
La phase expérimentale du dispositif a été un succès dans plusieurs départements (Creuse, Gers).  La rentrée budgétaire 2012 permettra de diffuser plus largement la formation.
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