Vieux-Boucau s’apprête à accueillir le concours national bazadais
Après quatorze ans d’absence, le concours national de la race bazadaise revient dans les Landes. Vendredi 11 et samedi 12 septembre prochain, un peu plus de cent animaux et une vingtaine d’éleveurs sont attendus à Vieux-Boucau.
«Le national bazadais est organisé tous les deux ans et il tourne entre la demi-douzaine de département qui compose le berceau de la race, explique Paul Dussau, président du syndicat des éleveurs landais. Cette fois, toutes les planètes étaient alignées pour accueillir la manifestation chez nous. Nous souhaitions pouvoir le faire et Hervé Lard, président départemental des comices, avait à cœur d’organiser un dernier rendez-vous d’envergure avant de passer la main».
Bien sûr, le contexte de crise sanitaire rebat quelque peu les cartes. «On avait tout pour faire une très grande fête, souffle Paul Dussau. Bien sûr, la situation liée à l’épidémie de coronavirus risque de pénaliser un peu le contact avec le grand public. Pour autant, on souhaite accueillir les éleveurs du mieux possible et les visiteurs pourront toujours assister à un beau spectacle dans le respect des règles sanitaires».
Un engouement pour la race
Abritant régulièrement la journée Élevage et terroirs et différentes animations syndicales autour de l’élevage, la commune de Vieux-Boucau constitue un site privilégié pour organiser ce type de rendez-vous. En pratique, le concours se déroulera vendredi 11 septembre durant toute la journée avec les jugements des prix de sections et des prix spéciaux. Il reprendra le samedi matin avec les prix de championnat ainsi que la sélection des animaux amenés à participer au Sommet de l’élevage de Cournon.
Les Landes sont actuellement le troisième département pour ses effectifs de race bazadaise. Mais il pourrait bientôt grappiller une place. Voilà désormais plusieurs années que la dynamique y est très positive. «On gagne tous les ans quelques éleveurs, fait observer le jeune président. La race profite de ses atouts, sa rusticité notamment et le fait qu’elle bénéficie de débouchés porteurs. Les veaux sous la mère ont toujours été bien valorisés, mais c’est aussi le cas pour les broutards maintenant et les gros bovins».
Et puis, il y a eu l’effet Cerise, cette vache de l’élevage Sillac de Perquie qui fut l’égérie de l’édition 2016 du Salon de l’agriculture de Paris. Sa mise en lumière a suscité un intérêt réel pour la race à l’échelon national. Reflet de cette dynamique, le concours national va accueillir la crème de la génétique, en réunissant des éleveurs confirmés et d’autres plus novices qui pointent peu à peu le bout de leurs nez.
F. Brèthes