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Vivea, 20 ans au service de la formation en agriculture

Cet anniversaire a été l’occasion pour les anciens présidents de ce fonds d’assurance de formation de se remémorer quelques bons souvenirs et de dresser quelques perspectives.

file-Depuis 20 ans, Vivea, le fonds de formation qui a pris le relais du Fafea accompagne les agriculteurs dans leur adaptation et donne aux plus fragiles les clés pour rebondir.
Depuis 20 ans, Vivea, le fonds de formation qui a pris le relais du Fafea accompagne les agriculteurs dans leur adaptation et donne aux plus fragiles les clés pour rebondir.

C’est avec émotion que Marianne Dutoit, présidente de Vivea depuis 2017, a pris la parole le 17 novembre au soir pour se remémorer l’année 2001 lors de laquelle fut créé ce «bel outil de formation». Citant Victor Hugo, elle a justifié ce choix d’un retour en arrière considérant que «l’avenir est une porte. Le passé en est la clé». C’est donc avec cette clé, qu’elle a ouvert de nombreux tiroirs à souvenirs : la fièvre aphteuse de février 2001, le funeste 11 septembre, la loi Génisson sur l’égalité professionnelle hommes/femmes, la sortie du film avec Michel Serrault et Mathilde Seigner dans les rôles principaux, Une hirondelle a fait le printemps racontant l’installation d’une jeune parisienne dans une ferme isolée sur le plateau du Vercors et, naturellement, la création de Vivea le 30 novembre de cette année-là.

Marie-Annick Méhaignerie, ancienne présidente de 2001 à 2005 a poursuivi le récit en mettant en exergue les réticences et les résistances d’un bon nombre d’acteurs à réaliser un aggiornamento inéluctable. «Il fallait faire comprendre que le monde allait changer et que nous devions passer d’une gestion souple à une gestion plus encadrée», a-t-elle affirmé.

Plus prosaïquement, Jean Salmon, actuel président du CNEAP et qui, en 2001, était au cœur des discussions sur la formation professionnelle précédant la naissance de Vivea, a rappelé l’ultimatum du commissaire du gouvernement de l’époque qui souhaitait une gestion plus rigoureuse du fonds national d’assurance formation des exploitants agricoles (FAFEA), ancêtre de Vivea. «Il fallait arrêter certaines habitudes qui avaient pu avoir leurs justifications mais qui ne correspondaient plus aux règles en vigueur» a-t-il glissé. Tous se souviennent de débats houleux et parfois «violents», aux dires de quelques-uns, qui ont émaillé la transformation du FAFEA en Vivea.

«Dominer les événements»

Soucieuse de valoriser l’efficacité et l’utilité de cet outil, Christiane Lambert, présidente de 2005 à 2017 a loué cette restructuration, vantant les mérites du binôme présidente/directrice et le fait que la formation des exploitants ait repris de la vigueur. «L’accompagnement est dynamique pour ceux qui sont en projet. Il est aussi essentiel pour les agriculteurs fragilisés. Vivea leur a donné les clés pour rebondir et maintenant beaucoup d’agriculteurs sont conscients de l’utilité des formations». «C’est un espace de liberté que j’ai apprécié», a-t-elle ajouté.

Béatrice Dingli, directrice générale de Vivea, a, pour sa part, souligné que la structure à qui l’on fait souvent les yeux doux pour une alliance plus ou moins contre nature, tenait à son indépendance et n’avait pas à rougir d’autres organismes, plus puissants financièrement. Elle souhaite, comme les présidents régionaux et Jean Salmon, «une cohérence dans la chaîne de formation de 17 à 55 ans. Il faut que ce soit naturel». «Se former, c’est dominer les événements, c’est trouver plus facilement les solutions», a résumé Christiane Lambert.

La soirée d’anniversaire s’est terminée par une courte intervention de Valérie Baduel, directrice de l’enseignement général et de la recherche au ministère de l’Agriculture et par la signature d’une convention entre ce ministère et Vivea pour la mise en place d’une formation sur le bien-être animal.

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