«Adhérer à une AOC c'est s'inscrire dans une démarche durable»
Jean-Charles Arnaud, président du comité des appellations d'origines laitières à l'INAO fait le bilan des AOC pour les produits laitiers français.
Quel est le poids des AOC laitières dans le paysage agricole français ?
On compte à ce jour quarante-neuf appellations, dont quarante-six pour les fromages, deux pour le beurre et une pour la crème. Ces AOC laitières représentent près de 20 000 exploitations. Chaque année, elles produisent 230 000 tonnes de fromages, beurre et crème.
» Quel est l'intérêt, pour un producteur de lait, d'entrer dans une démarche en AOC ?
Adhérer à une charte AOC, c'est entrer dans un système durable. Il peut ainsi espérer une meilleure valorisation de son produit. Il s'inscrit également dans la continuité de la tradition fromagère française. C'est le fondement des appellations d'origine. Après, bien sûr, les producteurs doivent accepter les contraintes et les exigences imposées par une AOC. Mais ces contraintes doivent leur permettre d'acquérir une valeur ajoutée.
Ceci n'est pas véritablement un handicap en soit. En effet, les AOC qui ont le cahier des charges le plus exigeant progressent en quantité et en valorisation.
» Quel impact et quelle image ont les AOC auprès des consommateurs ?
Le consommateur est très sensible à nos AOC. Nos producteurs font attention à l'environnement, à la biodiversité en proposant des produits de qualité. Ils sont en phase avec les attentes des consommateurs. Les cahiers des charges sont complexes et rigoureux, il faut vraiment communiquer là dessus car ils sont un socle solide pour valoriser sa production. Chacune de nos AOC est crédible. Il faut que le consommateur en ait conscience. Ceci est très important car de nombreux labels fleurissent dans la distribution. En plus des signes de qualité officiels, on trouve de plus en plus de signes inventés par les grands distributeurs, comme par exemple « Saveur de l'année ». C'est très respectable, mais on est dans le marketing et en plus cela complexifie le message. Nous, nous essayons d'être dans une logique d'exigence et de savoir-faire. Chacun de nos produits exprime la particularité d'un territoire, d'un terroir. C'est la magie de la France. 1. Comité national des appellations d'origines laitière, agroalimentaire et forestière de l'Institut national de l'origine et de la qualité
Propos recueillis par Yannick Allongue
On compte à ce jour quarante-neuf appellations, dont quarante-six pour les fromages, deux pour le beurre et une pour la crème. Ces AOC laitières représentent près de 20 000 exploitations. Chaque année, elles produisent 230 000 tonnes de fromages, beurre et crème.
» Quel est l'intérêt, pour un producteur de lait, d'entrer dans une démarche en AOC ?
Adhérer à une charte AOC, c'est entrer dans un système durable. Il peut ainsi espérer une meilleure valorisation de son produit. Il s'inscrit également dans la continuité de la tradition fromagère française. C'est le fondement des appellations d'origine. Après, bien sûr, les producteurs doivent accepter les contraintes et les exigences imposées par une AOC. Mais ces contraintes doivent leur permettre d'acquérir une valeur ajoutée.
Ceci n'est pas véritablement un handicap en soit. En effet, les AOC qui ont le cahier des charges le plus exigeant progressent en quantité et en valorisation.
» Quel impact et quelle image ont les AOC auprès des consommateurs ?
Le consommateur est très sensible à nos AOC. Nos producteurs font attention à l'environnement, à la biodiversité en proposant des produits de qualité. Ils sont en phase avec les attentes des consommateurs. Les cahiers des charges sont complexes et rigoureux, il faut vraiment communiquer là dessus car ils sont un socle solide pour valoriser sa production. Chacune de nos AOC est crédible. Il faut que le consommateur en ait conscience. Ceci est très important car de nombreux labels fleurissent dans la distribution. En plus des signes de qualité officiels, on trouve de plus en plus de signes inventés par les grands distributeurs, comme par exemple « Saveur de l'année ». C'est très respectable, mais on est dans le marketing et en plus cela complexifie le message. Nous, nous essayons d'être dans une logique d'exigence et de savoir-faire. Chacun de nos produits exprime la particularité d'un territoire, d'un terroir. C'est la magie de la France. 1. Comité national des appellations d'origines laitière, agroalimentaire et forestière de l'Institut national de l'origine et de la qualité
Propos recueillis par Yannick Allongue