Agriculture bio : la vente directe n’est pas la panacée
Avec un marché porteur, la production locale en agriculture bio est insuffisante pour répondre à la demande dans de nombreuses productions. Pour autant, toutes les installations ne sont pas synonymes de succès. Ainsi, associer systématiquement agriculture biologique et circuits courts serait une grave erreur.
Pierre Jouglain, conseiller en agriculture biologique à la chambre d’agriculture des Landes, lance un cri d’alarme. «En maraîchage bio, il y a énormément d’installations en vente directe. Mais au niveau régional, nous avons constaté qu’entre un quart et un tiers des producteurs installés depuis moins de cinq ans n’arrivent pas à réaliser leurs objectifs économiques».
La situation est telle que les cinq chambres d’agriculture d’Aquitaine ont réalisé une étude sur un panel de cent nouveaux installés. Formation, surface minimale requise, matériel à posséder avant de se lancer, capacités de vente… elles en ont tiré un cas type qu’elles soumettent désormais à tous les candidats à l’installation pour s’assurer de la viabilité de leurs projets.