Alerte à la dioxine en Allemagne
Parti d'Allemagne, le scandale de la dioxine s'est étendu à une partie de l'Europe. Plus de 4.700 élevages de poules pondeuses, de dindes et de cochons ont dû suspendre leurs livraisons après la découverte de traces de dioxine dans l'alimentation des animaux de l'autre coté du Rhin. La plupart d'entre eux se trouvent en Basse-Saxe dans le Nord de l'Allemagne.
L'affaire a pris une tournure européenne et internationale puisque puisqu'une partie des oeufs contaminés a été retrouvée aux Pays-Bas et au Royaume-Uni dans des produits finis. Et que la Corée du Sud, la Russie et la Slovaquie ont fermé leurs frontières aux importations de viande porcine et de volaille en provenance d'Allemagne.
Le ministère allemand de l'Agriculture rejette l'hypothèse d'une contamination accidentelle en raison de l'importance des volumes concernés et évoque une action frauduleuse de grande échelle. Quelque 150.000 tonnes d'aliments auraient été souillées et leur fabrication aurait commencé au printemps dernier. Le Parquet a ouvert une enquête pour infraction à la législation sanitaire contre le patron de Harles und Jentzsch, une entreprise qui aurait livré des graisses contaminées pour la fabrication d'aliments pour animaux. Des soupçons d'escroquerie et de fraude fiscale pèsent également sur lui.
Un élevage français sous surveillance
En France, le ministère de l'Agriculture, après s'être voulu rassurant sur l'absence de produits contaminés sur notre territoire, a révélé la découverte d'un lot d'aliments en provenance d'Allemagne. Il a été identifié dans un couvoir de l'Isère. Toutefois d'après les autorités allemandes, les produits concernés sont conformes à la réglementation en vigueur sur la dioxine. Mais des investigations complémentaires étaient cours pour vérifier que la concentration en dioxine de ces aliments était inférieure aux normes. Et l'élevage a été placé sous surveillance dans l'attente du résultat des analyses.
La dioxine est un résidu de combustion industrielle ou naturelle, considéré comme cancérigène par l'Organisation mondiale de la santé.