Après la forte chute, la reprise du marché des engrais
L'Unifa (Union des industries de la fertilisation) a fait le point sur les livraisons d'engrais de la part des industriels aux fournisseurs des agriculteurs en 2010-2011.
Avec un chiffre d'affaires de 2,33 milliards d'euros en 2010, en hausse de 23% par rapport à 2009, l'industrie de la fertilisation a connu une reprise après avoir vu ce chiffre chuter de 51% entre 2008 et 2009.
La production française d'engrais couvre environ 40 % du marché domestique, a indiqué Joël Morlet, président de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation), le 11 octobre dernier. Malgré des investissements réalisés dans des capacités industrielles en France, la part de la production nationale sur la consommation totale de fertilisants par les agriculteurs français a tendance à se réduire.
Ceci touche davantage les engrais azotés, simples et composés, dont les importations en provenance des pays tiers, principalement du Maghreb, du Moyen Orient ou encore d'Europe de l'est, ont augmenté en 2011 à 25 % des besoins domestiques. Ce chiffre se situait d'avantage autour des 20 % en 2010 et des 15 % en 2009.
Un prix du gaz naturel, élément principal dans la fabrication des engrais azotés, plutôt bas dans ces régions du monde rend ces dernières compétitives. « Mais sur 2011-2012, l'entrée en pleine production des investissements réalisés en France devrait permettre de mieux fournir le marché domestique », a souligné Joël Morlet.Hausse des livraisons
Avec un chiffre d'affaires de 2,33 milliards d'euros en 2010, en hausse de 23 % par rapport à 2009, l'industrie de la fertilisation a connu une reprise après avoir vu ce chiffre chuter de 51 % entre 2008 et 2009. Ainsi, lors de la campagne de commercialisation des engrais 2010-2011, les livraisons en France ont progressé de 18 % par rapport à la campagne précédente, à 9,8 millions de tonnes. Cette hausse touche plus particulièrement les engrais phosphatés (P2O5) et potassiques (K2 O) progressant respectivement de 29 % et 44 % lors de la campagne 2010/2011. « Ceci s'explique par la stabilité de ces éléments dans les sols, permettant aux agriculteurs de faire l'impasse certaines années sur l'apport de ces éléments », a expliqué Joël Morlet. Selon lui, lorsque les agriculteurs veulent assurer leurs marges, comme en 2009-2010, ils utilisent les postes P2O5 et K2O comme variables d'ajustement. En revanche, sur 2010-2011, les agriculteurs ont essayé d'optimiser les rendements et ont investi sur tous les éléments fertilisants pour répondre aux prix hauts sur les marchés céréaliers. Ainsi, les livraisons d'azote ont elles aussi progressé mais dans une moindre mesure avec une hausse de 13 % pour la campagne 2011-2012. Des prix fluctuants « Contrairement à une idée reçue, les prix des engrais ne sont pas indexés sur ceux des céréales », a affirmé Joël Morlet. Selon lui, « les prix des engrais ont pour valeur plancher les coûts énergétiques, puis sont soutenus par la demande ». Cependant, une demande haussière en engrais est souvent synonyme de prix hauts sur les marchés céréaliers. Les variations de cours du gaz naturel sont aussi à l'origine de la fluctuation du prix des engrais. « Mais globalement la demande en éléments fertilisants en France est assez stable quels que soient les prix », a souligné Joël Morlet. En moyenne en France, les agriculteurs utilisent 74 kg/ha/an d'engrais, soit un chiffre qui correspond à la moyenne européenne. Sur ce chiffre, les engrais azotés représentent 70 % des livraisons de fertilisants minéraux. Cependant, l'Union des industriels de la fertilisation indique que depuis 1992 et la première réforme de la PAC, les livraisons d'engrais minéraux et organo-minéraux ont fortement baissé. Ainsi, depuis vingt ans les livraisons d'azote ont baissé de 14 %, et de respectivement 69 et 65 % pour le potassium et le phosphore.
Avec un chiffre d'affaires de 2,33 milliards d'euros en 2010, en hausse de 23 % par rapport à 2009, l'industrie de la fertilisation a connu une reprise après avoir vu ce chiffre chuter de 51 % entre 2008 et 2009. Ainsi, lors de la campagne de commercialisation des engrais 2010-2011, les livraisons en France ont progressé de 18 % par rapport à la campagne précédente, à 9,8 millions de tonnes. Cette hausse touche plus particulièrement les engrais phosphatés (P2O5) et potassiques (K2 O) progressant respectivement de 29 % et 44 % lors de la campagne 2010/2011. « Ceci s'explique par la stabilité de ces éléments dans les sols, permettant aux agriculteurs de faire l'impasse certaines années sur l'apport de ces éléments », a expliqué Joël Morlet. Selon lui, lorsque les agriculteurs veulent assurer leurs marges, comme en 2009-2010, ils utilisent les postes P2O5 et K2O comme variables d'ajustement. En revanche, sur 2010-2011, les agriculteurs ont essayé d'optimiser les rendements et ont investi sur tous les éléments fertilisants pour répondre aux prix hauts sur les marchés céréaliers. Ainsi, les livraisons d'azote ont elles aussi progressé mais dans une moindre mesure avec une hausse de 13 % pour la campagne 2011-2012. Des prix fluctuants « Contrairement à une idée reçue, les prix des engrais ne sont pas indexés sur ceux des céréales », a affirmé Joël Morlet. Selon lui, « les prix des engrais ont pour valeur plancher les coûts énergétiques, puis sont soutenus par la demande ». Cependant, une demande haussière en engrais est souvent synonyme de prix hauts sur les marchés céréaliers. Les variations de cours du gaz naturel sont aussi à l'origine de la fluctuation du prix des engrais. « Mais globalement la demande en éléments fertilisants en France est assez stable quels que soient les prix », a souligné Joël Morlet. En moyenne en France, les agriculteurs utilisent 74 kg/ha/an d'engrais, soit un chiffre qui correspond à la moyenne européenne. Sur ce chiffre, les engrais azotés représentent 70 % des livraisons de fertilisants minéraux. Cependant, l'Union des industriels de la fertilisation indique que depuis 1992 et la première réforme de la PAC, les livraisons d'engrais minéraux et organo-minéraux ont fortement baissé. Ainsi, depuis vingt ans les livraisons d'azote ont baissé de 14 %, et de respectivement 69 et 65 % pour le potassium et le phosphore.