Arvalis lance la sélection génomique
La visite de la plateforme de recherche d'Arvalis a permis d'appréhender le travail de sélection génétique mené par l'institut. Une activité en pleine mutation, avec l'apparition de la sélection génomique.
Les travaux d'Arvalis consistent à évaluer le comportement des multiples espèces dans différentes conditions de production afin de fournir des références technico-économiques pertinentes, sur lesquelles peuvent s'appuyer les producteurs © F.B
Originaire d'Amérique centrale, le mais a été découvert par les Européens en même temps que le « Nouveau Monde », au XVe siècle. Si cette plante est aujourd'hui devenue la première céréale produite sur la planète, c'est tout d'abord gràce à un progrès génétique, qui a permis d'accroître la productivité et d'adapter la culture dans de nombreuses régions du globe.
À l'occasion des « journées mais », qui se sont déroulées sur l'agrosite de Pau-Montardon, Arvalis-Institut du végétal a présenté son travail de recherche, qui concerne, entre autres, l'amélioration génétique de la plante. Un progrès génétique qui se poursuit encore et toujours afin d'adapter la culture aux nouvelles contraintes de production. « La culture du mais date de plusieurs millénaires en Amérique, raconte Jean Beigbeder ancien sélectionneur mais. Très longtemps, elle est restée une culture artisanale Les Européens ne la ramèneront avec eux que bien plus tard ». Dès lors, à partir de populations de mais importées de différentes régions de ce continent ont été créées une très grande diversité de populations en Europe.
Adapter la culture aux contraintes actuelles
Des populations, qui ont fait l'objet dans un premier temps d'une simple sélection massale (choix des plus beaux épis). Après la Seconde Guerre mondiale, les agriculteurs ont découvert l'intérêt des hybrides. Il s'agit alors de créer, gràce à des croisements, de nouvelles variétés de mais qui cumulent les caractères positifs des précédentes. Rapidement cette démarche a permis d'accroître de manière sensible les rendements. À l'heure actuelle, l'hybridation reste le principal moyen de création de nouvelles variétés.
Dans ce contexte, les travaux d'Arvalis consistent à évaluer le comportement des multiples espèces dans différentes conditions de production afin de fournir des références technico-économiques pertinentes sur lesquelles peuvent s'appuyer les producteurs. Arvalis conduit un réseau d'essai d'évaluation des nouvelles variétés après leur inscription. Ce réseau comprend des essais sur l'ensemble du territoire sous différentes conditions de production. « Les résultats obtenus permettent de fournir aux agriculteurs des éléments de choix en toute indépendance », justifie Gilles Espagnol, ingénieur régional responsable de la station Arvalis de Montardon. Jusqu'à présent, ce travail était principalement basé sur l'analyse du comportement des plantes au travers d'appréciations en champs. Avec l'apparition de l'évaluation génomique, cette démarche connaît actuellement une petite révolution.
« Notre travail est aujourd'hui basé autour de deux axes, explique Delphine Hourcade, technicienne d'Arvalis, le premier consiste en une évaluation en champ et le second en une analyse en laboratoire ». Au cours de cette deuxième étape, il s'agit de décrire le patrimoine génétique de la variété en identifiant les gènes responsables de l'apparition des différents caractères agronomiques. « Sur le mais, notre travail consiste encore à rechercher les effets des différents gènes », explique la technicienne.
Ainsi, dans quelques années, les atouts et les contraintes d'une variété devraient pouvoir être appréciés très finement gràce à une simple analyse en laboratoire, à partir d'un prélèvement de feuilles.
« La génomique est un moyen qui peut efficacement nous aider à rechercher des variétés qui répondent à nos contraintes de production », souligne Guillaume Clouté, ingénieur à Arvalis. Le comportement vis-à -vis de la ressource hydrique ou encore la résistance à la fusariose constituent par exemple des axes de sélection essentiels. « Nous considérons qu'il est trop complexe d'élaborer des variétés OGM résistantes à la sécheresse. Par contre, sur ce point par exemple, la génomique peut nous être particulièrement utile », conclut Guillaume Clouté.
Fabien Brèthes
Nouveau président à la FNPSMS
Dans le prolongement des journées mais de Maiz' Europ' qui se sont déroulées les 8 et 9 septembre à Pau, un conseil d'administration électif a suivi l'assemblée générale de la Fédération nationale de la production des semences de mais et de sorgho (FNPSMS).
Bernard Delsuc, agriculteur-multiplicateur dans le Tarn, président de la structure (et également vice-président de l'AGPM) depuis dix ans, a souhaité cesser ce mandat électif. Joël Arnaud, agriculteur-multiplicateur en Limagnes (Puy-de-Dôme), a été élu nouveau président.
À l'occasion des « journées mais », qui se sont déroulées sur l'agrosite de Pau-Montardon, Arvalis-Institut du végétal a présenté son travail de recherche, qui concerne, entre autres, l'amélioration génétique de la plante. Un progrès génétique qui se poursuit encore et toujours afin d'adapter la culture aux nouvelles contraintes de production. « La culture du mais date de plusieurs millénaires en Amérique, raconte Jean Beigbeder ancien sélectionneur mais. Très longtemps, elle est restée une culture artisanale Les Européens ne la ramèneront avec eux que bien plus tard ». Dès lors, à partir de populations de mais importées de différentes régions de ce continent ont été créées une très grande diversité de populations en Europe.
Adapter la culture aux contraintes actuelles
Des populations, qui ont fait l'objet dans un premier temps d'une simple sélection massale (choix des plus beaux épis). Après la Seconde Guerre mondiale, les agriculteurs ont découvert l'intérêt des hybrides. Il s'agit alors de créer, gràce à des croisements, de nouvelles variétés de mais qui cumulent les caractères positifs des précédentes. Rapidement cette démarche a permis d'accroître de manière sensible les rendements. À l'heure actuelle, l'hybridation reste le principal moyen de création de nouvelles variétés.
Dans ce contexte, les travaux d'Arvalis consistent à évaluer le comportement des multiples espèces dans différentes conditions de production afin de fournir des références technico-économiques pertinentes sur lesquelles peuvent s'appuyer les producteurs. Arvalis conduit un réseau d'essai d'évaluation des nouvelles variétés après leur inscription. Ce réseau comprend des essais sur l'ensemble du territoire sous différentes conditions de production. « Les résultats obtenus permettent de fournir aux agriculteurs des éléments de choix en toute indépendance », justifie Gilles Espagnol, ingénieur régional responsable de la station Arvalis de Montardon. Jusqu'à présent, ce travail était principalement basé sur l'analyse du comportement des plantes au travers d'appréciations en champs. Avec l'apparition de l'évaluation génomique, cette démarche connaît actuellement une petite révolution.
« Notre travail est aujourd'hui basé autour de deux axes, explique Delphine Hourcade, technicienne d'Arvalis, le premier consiste en une évaluation en champ et le second en une analyse en laboratoire ». Au cours de cette deuxième étape, il s'agit de décrire le patrimoine génétique de la variété en identifiant les gènes responsables de l'apparition des différents caractères agronomiques. « Sur le mais, notre travail consiste encore à rechercher les effets des différents gènes », explique la technicienne.
Ainsi, dans quelques années, les atouts et les contraintes d'une variété devraient pouvoir être appréciés très finement gràce à une simple analyse en laboratoire, à partir d'un prélèvement de feuilles.
« La génomique est un moyen qui peut efficacement nous aider à rechercher des variétés qui répondent à nos contraintes de production », souligne Guillaume Clouté, ingénieur à Arvalis. Le comportement vis-à -vis de la ressource hydrique ou encore la résistance à la fusariose constituent par exemple des axes de sélection essentiels. « Nous considérons qu'il est trop complexe d'élaborer des variétés OGM résistantes à la sécheresse. Par contre, sur ce point par exemple, la génomique peut nous être particulièrement utile », conclut Guillaume Clouté.
Fabien Brèthes
Nouveau président à la FNPSMS
Dans le prolongement des journées mais de Maiz' Europ' qui se sont déroulées les 8 et 9 septembre à Pau, un conseil d'administration électif a suivi l'assemblée générale de la Fédération nationale de la production des semences de mais et de sorgho (FNPSMS).
Bernard Delsuc, agriculteur-multiplicateur dans le Tarn, président de la structure (et également vice-président de l'AGPM) depuis dix ans, a souhaité cesser ce mandat électif. Joël Arnaud, agriculteur-multiplicateur en Limagnes (Puy-de-Dôme), a été élu nouveau président.