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Arzacq accueille le concours national Bazadais

Les 2 et 3 avril, les éleveurs du nord-est du Béarn sont mobilisés pour faire de ces deux journées un moment festif et convivial, riche en saveurs.

file-Robe grise, bassin large et légèrement incliné, poitrine large et profonde, épaule muselée et oblique… Tous ces critères morphologiques seront évalués lors du jugement des concours Bazadais, le samedi de 14h30 à 19h00.
Robe grise, bassin large et légèrement incliné, poitrine large et profonde, épaule muselée et oblique… Tous ces critères morphologiques seront évalués lors du jugement des concours Bazadais, le samedi de 14h30 à 19h00.

Depuis le début de l’année, les éleveurs de race Bazadaise de la région se trouvent sous le feu des projecteurs. Après Paris, où l’égérie du Salon international de l’agriculture était Cerise — une jolie Bazadaise née et élevée à Perquie, dans les Landes, chez Joël Sillac —, deux mois plus tard, le concours national de la race est organisé à Arzacq-Arraziguet!

Bien entendu, Cerise sera de la partie dans la petite commune béarnaise pour cet événement d’envergure. Mais ce rassemblement sera également synonyme de festivités : repas, marchés fermiers, visites d’exploitation et marches en paysage d’éleveurs.

Un rendez-vous festif

«Organiser un concours national nécessite une grande préparation. Mais tous les éléments seront réunis pour que ce week-end soit festif et convivial», lance en tout optimisme Mathieu Lassalle, éleveur et secrétaire des Jeunes Agriculteurs du canton d’Arzacq (Pyrénées-Atlantiques).

Des visites d’exploitation sont également au programme le samedi, chez Jean-Pierre Estanguet, éleveur de vaches Bazadaises en veaux sous la mère à Arzacq-Arraziguet, et qui est l’un des membres à l’œuvre pour l’organisation de ce rassemblement.

Si l’objectif du comité d’organisation est avant tout de recréer l’esprit d’une foire d’antan avec sa mini-ferme, l’exposition de matériels agricoles, les concours ou encore le marché fermier, la promotion de la Bazadaise reste la clé de voûte de l’événement. C’est pourquoi Jean-Pierre ouvre les portes de son exploitation au public située seulement à 500 mètres de la place arzacquoise. Sur les lieux, une équipe du GDS abordera la biosécurité dans les exploitations tandis que Elvea 64 présentera la filière veau sous la mère.

Ce sera également l’occasion pour le chef d’exploitation d’évoquer les nombreuses vertus de la race. «Si elle n’est pas adaptée à la production de broutards, avertit d’emblée l’éleveur, la Bazadaise est très adaptée à la production de veau sous la mère. Surtout quand on possède un parcellaire très morcelé et des pacages limités autour de la stabulation».

Une race aux différentes vertus

Plus largement, par rapport à d’autres races à viande, celle-ci permet d’avoir plus de têtes sur moins d’hectares. Ainsi, Jean-Pierre loge 55 mères, le renouvellement et les veaux dans trois bâtiments récents. Le dernier date de 2012.

Autre point appréciable, sa rusticité, «notamment pour la facilité des vêlages». L’éleveur s’intéresse pointilleusement à la génétique. «Avec le contrôle de performance Bovins croissance, en seulement deux ans, j’observe une évolution de mon cheptel sur des points concrets tels que la docilité ou encore la morphologie». Et ce travail génétique contribue à l’évolution de l’espèce.

L’éleveur porte également de l’intérêt à l’alimentation de son bétail. Des changements de pratiques, avec notamment la transition de l’ensilage vers de l’enrubannage et l’insertion de compléments azotés dans les rations améliorent aussi les performances de ses bêtes. «Tous ces facteurs sont essentiels. En veau sous la mère, il faut des mères équilibrées pour obtenir des veaux conformes». La gestion du lait demeure également primordiale: avoir suffisamment de vaches et de veaux pour apporter suffisamment de lait.

3.300 vaches recensées

Si les effectifs du cheptel français sont à ce jour encore limités, «elle ne reste pas moins une race qui a de l’avenir: sa rusticité, ses qualités bouchères et maternelles lui permettent de s’adapter partout. La Bazadaise est en plein essor». Conséquence d’un constat morose où beaucoup d’éleveurs laitiers arrêtent leur production, certains d’entre eux se tournent vers la production de veaux sous la mère avec la Bazadaise. «Aujourd’hui, les vaches rustiques attirent des éleveurs en double activité qui cherchent des productions moins contraignantes», constate Jean-Pierre Estanguet. La vente plus chère de la viande du fait de sa rareté attire aussi de nouveaux éleveurs.

Et son goût. Autre spécificité de la Bazadaise, son grain de viande est très fin et présente une excellente saveur, «avec une bonne proportion de persillé», note l’éleveur arzacquois. C’est pourquoi, lors du grand repas du samedi soir, un bœuf issu de la maison Estanguet sera au menu. L’occasion pour tous les gastronomes de mettre une note à cette viande d’excellence. «Si ce n’est pas bon, c’est la faute du cuisinier», conclut Jean-Pierre, le sourire aux lèvres.

Baptiste Ducasse

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