Asperges : 2021 devient la nouvelle année de référence de la Copadax
Le prix moyen payé aux producteurs d’asperges de la Copadax sur la saison 2021 a été de 4,93 euros le kilo ! Un chiffre qui dépasse celui des dix dernières années, et notamment celui de 2016, jusqu’alors année de référence.
Les prix payés aux producteurs d'asperges de la Copadax sur la dernière saison dépassent ceux des dix dernières années. Pour le président Christophe Paillaugue, cette performance ne doit rien au hasard. «Elle est le fruit du professionnalisme de nos producteurs, de notre stratégie commerciale et de la maîtrise de notre organisation grâce à l’implication du personnel de la station et à des investissements cohérents.»
L’année n’a pourtant pas bien démarré. Même si l’hiver a été marqué par davantage de froid, favorable aux asperges, les fortes précipitations de décembre ont contrarié les buttages. En janvier, seuls 50% avaient pu être réalisés, contre 68% en 2020. Mais cela n’a pas empêché les légumes d’apparaître dès le 16 février et les volumes d’augmenter rapidement. Cette précocité a valu au bassin landais de se positionner en premier sur le marché français. Quant à la maîtrise du panachage des différents paillages, elle a permis l’étalement de la récolte pour être présent au bon moment.
Les tonnages de mars et avril ont été excellents et l’année aurait pu atteindre un record si la météo ne s’était pas brutalement dégradée en mai. Le manque d’ensoleillement a contrarié la pousse des asperges. Seulement 494 tonnes ont pu être ramassées durant tout le mois contre 927 tonnes sur la même période en 2020. «C’est le volume le plus faible de ces dix dernières années», souligne David Ducourneau, secrétaire de la coopérative. Malgré tout, en fin d’exercice, la Copadax enregistre une récolte de 2.666 tonnes, soit 96% du prévisionnel.
Soutien des consommateurs
Le record 2021 ne sera donc «que» commercial. Mais il est mérité. «90% de nos volumes se classent en catégorie 1 grâce à la bonne gestion des plastiques par nos producteurs, reprend Christophe Paillaugue. Chez nous, la qualité n’est pas une variable d’ajustement.»
Le président remercie également le soutien des consommateurs qui ont largement plébiscité les produits français. Un soulagement, puisque les restaurants, qui représentent 6 à 8% du commerce de l’asperge en France, n’avaient pas encore obtenu l’autorisation de rouvrir au moment de la récolte.
Enfin, Christophe Paillaugue salue l’efficacité du bureau de vente Priméale. Entre les productions de Copadax, de Maïsadour et désormais de Planasa (Le Barp), il a mis en marché 4.900 tonnes d’asperges blanches cette année, sur les 12.000 produites en France. Cette offre commune représente une puissante force de frappe pour répondre aux besoins des acheteurs.
Boostée par cette belle campagne, la coopérative espère faire encore mieux en 2022. Elle entend récolter 2.800 tonnes dont 300 tonnes en bio, dont l’itinéraire cultural a fait ses preuves. Elle annonce également la plantation de 56 hectares supplémentaires et cherche toujours de nouveaux producteurs. «Il y a un tassement de l’offre au niveau européen et de réelles opportunités à saisir !»
Seule ombre au tableau : l’interdiction annoncée des emballages plastiques autour des fruits et légumes. Cette réglementation pourrait considérablement augmenter le prix des packagings. Mais les asperges ont obtenu une dérogation jusqu’en 2025 et espèrent bénéficier de l’expérience des variétés qui devront s’y mettre dès 2022.
Cécile Agusti