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Assises de l’eau : la profession attend du concret

À l’occasion de la clôture de la deuxième session des Assises de l’eau, le gouvernement a présenté sa feuille de route pour une meilleure gestion de la ressource. La FNSEA y voit «des points positifs», notamment la reconnaissance de la nécessité de plus de stockages, mais déplore qu’il n’y a pas d’ambition chiffrée clairement affichée en la matière.

file-Face au changement climatique, François de Rugy a mentionné le stockage de l’eau comme une solution, tout en appelant le monde agricole à un usage sobre de la ressource.
Face au changement climatique, François de Rugy a mentionné le stockage de l’eau comme une solution, tout en appelant le monde agricole à un usage sobre de la ressource.

Une diminution des prélèvements d’eau de «10% en cinq ans» et de «25% en quinze ans». C’est l’objectif ambitieux affiché dans la feuille de route du gouvernement, concluant la seconde phase des Assises de l’eau, consacrée à l’adaptation de la gestion de l’eau au réchauffement climatique et présenté le 1er juillet dernier. Le mot est la «sobriété» de la consommation, face à la raréfaction annoncée de la ressource.

Par ailleurs, le gouvernement confirme la «généralisation des projets de territoire», pour gérer la ressource localement en évaluant les «besoins et économies possibles» pour chaque utilisateur de l’eau. Cette méthode sera particulièrement utilisée pour la mise en place de nouvelles infrastructures de stockage de l’eau au niveau local. Celles-ci devront être «utiles et durables».

Changement climatique et résilience

En aval de la clôture de ces Assises, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture, s’est félicité des objectifs ambitieux que s’est fixés le gouvernement pour améliorer la résilience et l’adaptation de l’agriculture face au changement climatique. En effet, lors de la présentation des conclusions, François de Rugy, ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, a mentionné le stockage de l’eau comme une solution, tout en appelant le monde agricole à un usage sobre de l’eau. «Tout l’éventail des solutions possibles doit être considéré : la recherche de sobriété et d’optimisation de l’utilisation de l’eau, les solutions de stockage ou de transfert, la transition écologique», a ainsi confirmé Didier Guillaume.

Suite à ces annonces, la FNSEA et JA ont salué la reconnaissance de l’impact fort du changement climatique sur l’activité agricole, nécessitant la possibilité de stockage d’eau dans le cadre des projets de territoire. La FNSEA salue cette mention au stockage de l’eau. «C’est un point positif de reconnaître que le changement climatique nécessite plus de stockages», se félicite Luc Servant, le président de la chambre régionale de Charente-Maritime, et membre du comité de pilotage. «Mais il n’y a pas d’ambition chiffrée clairement affichée en la matière», déplore-t-il.

Prévention et protection

La question de la qualité de l’eau est aussi traitée. Le gouvernement annonce des «plans d’action spécifiques» pour «1000 captages prioritaires» d’ici 2021, contre 500 aujourd’hui. Pour au moins 350 d’entre eux, des «engagements seront pris avec la profession agricole» pour «réduire les pollutions de l’eau».

Les collectivités disposeront d’un droit de préemption pour acheter des terres agricoles situées «sur des zones de captage d’eau potable». Des paiements pour services environnementaux (PSE) pourront être expérimentés «dès 2020», financés par les Agences de l’eau à hauteur de 150 M€, comme le prévoyait le Plan biodiversité. «Vingt territoires» seront concernés par cette expérimentation, indique la feuille de route.

La FNSEA et JA apprécient l’encouragement à ces engagements contractuels comme les paiements pour services environnementaux pour la production d’eau potable, la lutte contre l’artificialisation et le renforcement des moyens alloués à la GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) pour limiter les impacts liés aux inondations. Les deux centrales syndicales préviennent qu’elles resteront vigilantes quant à l’application de ces mesures.

Les agences de l’eau à contribution

D’autres mesures présentées concernent également directement le monde agricole. Pour les mettre en œuvre, les Agences de l’eau apporteront un soutien financier à hauteur de 5,1 Md€ sur la période 2019-2024. Elles augmenteront à partir de 2020 leur soutien à l’agriculture biologique et plus généralement, l’ensemble de la redevance pour pollution diffuse contribuera à la transition agroécologique. Ces mesures concernent par exemple la préservation des zones humides et la protection des zones de captage. Il s’agit, par exemple, de les protéger des pollutions diffuses en y favorisant l’agriculture biologique.

 

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