Attention à la faune sauvage
Avec le mois de juin revient le temps de l'entretien des couverts improductifs : parcelles en gel volontaire, bandes tampons (enherbées), tourbières Ces parcelles ou parties de parcelles, exemptes d'interventions phytosanitaires, sont fréquemment utilisées par la faune sauvage pour se nourrir comme pour nidifier. Nombre d'espèces d'oiseaux (faisans, perdrix, mais aussi passereaux ou certains rapaces) ainsi que de mammifères (lièvre, chevreuil) trouvent dans ces zones non mécanisées les insectes et les graminées nécessaires à la croissance de leurs jeunes.
Broyage immédiat non obligatoire L'arrêté préfectoral relatif aux normes locales impose une absence de destruction de ces couverts durant 40 jours, du 1er mai au 10 juin, afin de préserver la faune. Or le cycle de reproduction et d'élevage des jeunes va bien au-delà . En effet, à cette date, les faons de chevreuil restent invisibles et vulnérables dans le couvert, tout comme les levrauts et autres poussins de faisans ou perdrix. À l'arrivée d'un engin de broyage, leur réflexe sera, la plupart du temps, de se tapir au sol pour passer inaperçu et de ne plus bouger, car la vitesse d'avancement du tracteur ne leur permet pas en général de s'enfuir. Il importe donc, afin de préserver la faune sauvage, de raisonner l'entretien de ces zones improductives en fonction de leur nécessité. En effet, le broyage immédiat sitôt passé le 10 juin n'est absolument pas une obligation, notamment si la parcelle ou bande n'est pas colonisée par les quatre adventices suivants : chardon, rumex, sorgho d'Alep et phytolacca. Dans le cas contraire, il est intéressant de différer le broyage, jusqu'à fin août si possible, période à laquelle la plupart des espèces (hormis le lièvre) auront quasiment achevé l'élevage des jeunes. Par cette habitude simple et non coûteuse, l'agriculteur participe ainsi à la sauvegarde de la biodiversité dite ordinaire.
Des recommandations peuvent également être données pour les travaux de fenaison, pour lesquels les risques sont identiques :
- Procéder à un détourage de la parcelle (2 à 3 tours) puis l'attaquer par le milieu en finissant par les bordures, afin d'inciter les animaux à fuir plutôt que de se réfugier au centre de la parcelle.
- Stopper la machine au moindre mouvement suspect dans l'herbe et vérifier la présence éventuelle de jeunes animaux, afin de les écarter vers la zone déjà fauchée.
Des barres d'envol peuvent également être fixées à l'avant du tracteur (barre horizontale munie de chaînes traînant au sol), même si leur efficacité est amoindrie en cas de vitesse d'avancement élevée. Patrice Mahieu (chambre d'agriculture)
Christian Peboscq (Fédération des chasseurs)
Broyage immédiat non obligatoire L'arrêté préfectoral relatif aux normes locales impose une absence de destruction de ces couverts durant 40 jours, du 1er mai au 10 juin, afin de préserver la faune. Or le cycle de reproduction et d'élevage des jeunes va bien au-delà . En effet, à cette date, les faons de chevreuil restent invisibles et vulnérables dans le couvert, tout comme les levrauts et autres poussins de faisans ou perdrix. À l'arrivée d'un engin de broyage, leur réflexe sera, la plupart du temps, de se tapir au sol pour passer inaperçu et de ne plus bouger, car la vitesse d'avancement du tracteur ne leur permet pas en général de s'enfuir. Il importe donc, afin de préserver la faune sauvage, de raisonner l'entretien de ces zones improductives en fonction de leur nécessité. En effet, le broyage immédiat sitôt passé le 10 juin n'est absolument pas une obligation, notamment si la parcelle ou bande n'est pas colonisée par les quatre adventices suivants : chardon, rumex, sorgho d'Alep et phytolacca. Dans le cas contraire, il est intéressant de différer le broyage, jusqu'à fin août si possible, période à laquelle la plupart des espèces (hormis le lièvre) auront quasiment achevé l'élevage des jeunes. Par cette habitude simple et non coûteuse, l'agriculteur participe ainsi à la sauvegarde de la biodiversité dite ordinaire.
Des recommandations peuvent également être données pour les travaux de fenaison, pour lesquels les risques sont identiques :
- Procéder à un détourage de la parcelle (2 à 3 tours) puis l'attaquer par le milieu en finissant par les bordures, afin d'inciter les animaux à fuir plutôt que de se réfugier au centre de la parcelle.
- Stopper la machine au moindre mouvement suspect dans l'herbe et vérifier la présence éventuelle de jeunes animaux, afin de les écarter vers la zone déjà fauchée.
Des barres d'envol peuvent également être fixées à l'avant du tracteur (barre horizontale munie de chaînes traînant au sol), même si leur efficacité est amoindrie en cas de vitesse d'avancement élevée. Patrice Mahieu (chambre d'agriculture)
Christian Peboscq (Fédération des chasseurs)