Avec le bol pailleur, deux outils en un
En greffant une turbine de paillage sur leurs mélangeuses à vis verticale, les constructeurs proposent un outil deux en un.
La fonction de paillage apparaît progressivement sur la plupart des mélangeuses à vis verticale du marché, que ce soit en option sur des modèles existants ou par la création de gammes spécifiques. Dans les élevages laitiers, cette évolution répond principalement aux besoins des anciens utilisateurs de recycleuses. Attachés à la polyvalence de leur outil, ces derniers retrouvent deux des trois fonctions de leur précédente machine, la troisième fonction de chargement étant facilement assumée par le télescopique ou le tracteur avec chargeur de la ferme.
Sur les exploitations individuelles de 50 à 60 vaches laitières où elles sont le plus largement employées, ces machines s'adaptent parfaitement à l'organisation du travail dans laquelle l'alimentation du troupeau et le paillage sont gérés par la même personne. Dans les élevages bovins viande, cette évolution répond principalement au besoin de polyvalence pour des mélangeuses de grand volume, dépassant souvent les 20 mètres cubes. Ces machines assurent ainsi la distribution de rations fibreuses et le paillage avec de gros volume de paille.
Réduire les charges de mécanisation
La polyvalence profite également à la réduction des charges de mécanisation. Le surcoût lié au dispositif de paillage est généralement inférieur à celui de l'achat d'une pailleuse simple. « La fonction paillage se chiffre à environ 7.400 euros sur un bol alors qu'une pailleuse portée avec démêleur est affichée à 11.250 euros », illustre-t-on chez Kuhn. Cette polyvalence a toutefois ses limites, notamment en termes de quantité de pailles épandue.
Avant d'arriver dans la turbine, la balle de paille doit être défaite par la ou les vis de la mélangeuse. « Cela requiert un volume très important, on estime qu'il ne faut pas aller au-delà d'une balle de 500 kg pour un volume de 12 m3 » assure-t-on chez Kverneland Taarup. Estimation confirmée chez Kuhn qui avance un coefficient de 40 kg de paille par mètre cube utile.
Ainsi, les bols monovis de 12 à 14 m3 ne peuvent traiter plus d'une balle à la fois. Et même pour des plus grosses structures équipées d'une double vis de 20 à 25 m3, on sera le plus souvent limité à deux balles de 1,80 mètre à la fois, voire trois pour de plus petites balles. En définitive, la pailleuse simple s'impose pour des besoins importants de paillage.
Cette stratégie s'envisage d'autant plus facilement sur les exploitations de grande taille où la main-d'oeuvre le permet. Autre point à ne pas négliger, le dimensionnement des bols pailleurs n'offre pas la même maniabilité qu'une pailleuse portée ou semi-portée. Ils sont d'ailleurs parfois incompatibles avec certains bàtiments à l'accès difficile.
Michel Portier
Ainsi, les bols monovis de 12 à 14 m3 ne peuvent traiter plus d'une balle à la fois. Et même pour des plus grosses structures équipées d'une double vis de 20 à 25 m3, on sera le plus souvent limité à deux balles de 1,80 mètre à la fois, voire trois pour de plus petites balles. En définitive, la pailleuse simple s'impose pour des besoins importants de paillage.
Cette stratégie s'envisage d'autant plus facilement sur les exploitations de grande taille où la main-d'oeuvre le permet. Autre point à ne pas négliger, le dimensionnement des bols pailleurs n'offre pas la même maniabilité qu'une pailleuse portée ou semi-portée. Ils sont d'ailleurs parfois incompatibles avec certains bàtiments à l'accès difficile.
Michel Portier