Aviculture : des opportunités chez Maisadour
Fort d'une solide organisation au sein des filières volailles et palmipèdes, le groupe Maisadour prépare l'avenir en sollicitant de nouveaux producteurs. Pour cela, il compte sur le relais de ses partenaires professionnels.
Chez Olivier Léglise, producteur de volailles à Monségur, les visteurs ont pu découvrir quelques unes des innovations techniques qui équipent les nouveaux bàtiments avicoles. La distribution de l'alimentation peut notamment être automatisée. © Le S
Mercredi 12 juin, les équipes des filières animales du groupe coopératif Maisadour et de Sud-Ouest Aliment organisaient une matinée de visites d'élevages. Le circuit passait notamment par les communes de Samadet, Mant et Monségur, hauts lieux des productions avicoles du département des Landes. Presque un pèlerinage.
Ce rendez-vous était destiné aux membres des différentes structures professionnelles qui accompagnent les producteurs, à l'image des centres de gestion, des banques ou encore des chambres d'agriculture. Bien sûr, les équipes des filiales, Provif, Excel, et des coopératives partenaires telles que Vivadour, La Quercinoise et Terres du Sud, étaient également du voyage, ainsi que les services agro-céréales du groupe. Au total, la délégation comptait plus d'une centaine de membres, tous susceptibles de faire office de relais sur le terrain.
Pour les responsables de la coopérative, il s'agissait de présenter à l'ensemble de ces interlocuteurs les réalités actuelles des élevages avicoles. «Nous avons voulu montrer les exploitations qui peuvent être développées dans le futur auprès des agriculteurs. Tant côté économique et rentabilité que côté équipements», explique Michel Destandau, technico-commercial faisant office d'interface entre les productions animales et l'activité de fourniture d'aliment.
Renouveler mais aussi développer
Derrière cette opération, se cachait aussi l'idée de présenter les opportunités d'installation que présentent ces filières. En effet, le groupe Maisadour est en mesure d'accueillir de nouveaux producteurs. Pour couvrir les besoins des outils de transformation en aval, mais aussi pérenniser voire développer ses filières, Maisadour veut attirer de nouveaux candidats. «En volailles, plusieurs types de productions sont concernés», explique Bernard Tauzia, président de l'organisation des producteurs de volailles du groupe. Depuis un an, la production de poulets «liberté» en bàtiment de 400m2 est sur les rails. Elle est rapidement devenue un fer de lance de la coopérative. Une quarantaine de bàtiments pourrait être créée pour participer au développement de la marque Saint-Sever.
Des places sont également disponibles au niveau de la production en bàtiments mobiles. Pour assurer le renouvellement du parc existant. «Près de 100 bàtiments par an sont nécessaires», précise Bernard Tauzia. Enfin, Maisadour dispose d'une petite production de volailles certifiées, cailles ou coquelets. «La mise en place de 5 à 6 bàtiments de 600 mètres carrés est envisageable».
Les innovations peuvent alléger les contraintes
Au niveau de la filière palmipèdes, la logique est quelque peu différente. «Il s'agit surtout d'assurer le renouvellement de la production», précise Chantal Brèthes, la nouvelle présidente de l'organisation des producteurs. En effet, la mise aux normes des ateliers de gavage, qui rentrera en vigueur au 31 décembre 2015, risque d'occasionner des arrêts d'activité. Pour identifier les éventuels candidats, Maisadour et Sud-Ouest Aliment veulent recréer du lien entre les différents acteurs qui accompagnent les éleveurs dans leurs projets, qu'ils soient techniciens, comptables ou banquiers
Si les productions avicoles sont des filières historiques dans le Sud-Ouest, les conduites d'élevage ont bien évolué. Les visites organisées sur le terrain ont permis de découvrir les pratiques au goût du jour. En production de volailles ou de canards prêts à gaver, de nombreuses innovations permettent d'alléger les contraintes. Par exemple, la distribution de l'alimentation est désormais grandement automatisée. Au sein des ateliers de gavage, les logements collectifs semblent réduire la pénibilité du travail sans détériorer les performances (à l'image du Palmistar®, commercialisé par la filiale Élevage Service, dont plus de 150.000 places ont déjà été vendues).
Fabien Brèthes
Une structure solideDepuis plusieurs années, le groupe Maisadour a étoffé son organisation au sein des filières avicoles. La création de la structure Fermiers du Sud-Ouest — qui rassemble notamment les volailles des Landes, du Gers et du Périgord — a bouclé la structuration de la filière locale, désormais solidement ancrée dans un ensemble national puissant et cohérent. Du côté des palmipèdes, Maisadour fait aujourd'hui figure de leader, en compagnie de sa filiale Delpeyrat. Autour de ces débouchés, le groupe a élaboré des services allant de la sélection jusqu'à la commercialisation du produit fini, en passant par les étapes de l'accouvage et de la fourniture d'aliments par le biais de Sud-Ouest Aliment, sans oublier la fourniture de matériel au travers d'Élevage Service.