Blonde d'Aquitaine : les associations d'éleveurs en congrès
Depuis la création des associations d'éleveurs, il y a plus de 25 ans, la région Aquitaine n'a encore jamais eu le privilège d'accueillir leur rassemblement annuel. Un manque bientôt réparé. Le congrès 2014 de la fédération Elvéa France va en effet se tenir les 4 et 5 septembre sur la côte basque, en parallèle du concours national Blond. Un événement à mettre en grande partie au crédit de l'Association des éleveurs des gaves et de l'Adour (Adelga), qui a fortement oeuvré pour défendre la candidature des Pyrénées-Atlantiques.
L'Aquitaine va accueillir le congrès annuel des associations d'éleveurs pour la première fois depuis leur création. Basées sur la mise en relation des éleveurs avec des négociants privés, ces structures regroupent 20 000 adhérents en France. ©
Pour nous, il était évident que notre département, fort de son tissu d'éleveurs, postule à accueillir ce congrès. D'autant plus que le négoce privé, qui est fourni et varié, occupe une place essentielle ici», explique le président Bruno Labéguerie. Installé à Orègue, sur le canton de Saint-Palais, cet éleveur passionné est un des piliers de l'Adelga depuis sa création, en 1990. Avant son installation, il en fut même le premier technicien. «Notre association a pour objectif de proposer aux producteurs des filières structurées, en associant des éleveurs et des acheteurs privés», explique-t-il.
La structure a aussi pour ambition d'apporter une aide technique et administrative à l'ensemble de ses adhérents, où qu'ils soient et quelle que soit la taille de leurs cheptels. Le service est le même partout. Un fonctionnement qui semble séduire. «La plus belle preuve de l'intérêt porté à l'Adelga réside dans le maintien depuis de nombreuses années du nombre de nos adhérents alors que le nombre d'éleveurs baisse partout et que plus aucune aide ne transite par notre structure», poursuit le président.
Sur son exploitation, Bruno Labéguerie s'est orienté vers la production de veaux sous la mère. Une filière dont l'Adelga a fait sa pierre angulaire. «Aujourd'hui, on peut dire que cette production est une belle réussite. Avec peu d'investissements, les éleveurs ont traversé les crises En ce moment plus que jamais, ce débouché a le vent en poupe».
«Montrer nos particularités»
Fiers d'accueillir leurs homologues des quatre coins de France, les responsables de l'association locale entendent profiter de ce rendez-vous pour attirer le feu des projecteurs sur le modèle d'organisation propre aux associations et leurs problématiques. Ils veulent aussi en faire un moment propice aux échanges, en mettant en avant les particularités régionales.
«C'est l'occasion unique de pouvoir montrer au reste de la France nos contextes d'exploitations, généralement de taille modeste en comparaison à la plupart des autres systèmes, explique le président. Ailleurs, on a l'habitude de trouver 100 vaches sur une exploitation de 100 hectares. Chez nous, c'est très particulier Rien que sur la commune d'Orègue, nous sommes trente-cinq éleveurs».
Pour mettre sur pied une telle rencontre, les équipes de l'Adelga ont travaillé en étroite collaboration avec les organisateurs du concours national blond. «L'organisation conjointe de notre congrès et du national est une grande satisfaction, car nous avons réussi ensemble à réunir toutes les compétences du département: éleveurs de tous bords, adhérents de coopératives ou travaillant avec le négoce privé sans oublier la chambre d'agriculture qui a assuré la coordination», commente Bruno Labéguerie.
Même si le congrès Elvéa France risque de l'accaparer durant quelques jours, le président de l'Adelga promet qu'il n'oubliera pas de faire un crochet du côté des rings. «Je suis éleveur de Blonde d'Aquitaine avant tout et je crois beaucoup en cette race. J'essaie d'assister à tous les concours nationaux. Cette année, on devrait avoir droit à un grand spectacle».
Fabien Brèthes
Elvéa FranceLe congrès des associations d'éleveurs se déroulera sur deux jours, les 4 et 5septembre. Des visites d'exploitations sont programmées avant la tenue de l'assemblée générale sur le site de la Halle d'Iraty. Deux cents participants devraient être réunis à cette occasion. «Nous sommes très heureux de voir que la plupart des associations de France ont bien répondu, indique Bruno Labéguerie. Sur les 37 répertoriées, seulement trois ne seront pas là ». Dans le cadre du concours national, l'Adelga tiendra également un stand, où seront présentes la section nationale du veau sous la mère et la Fédération nationale des négociants en bestiaux. La filière veaux sous la mère y sera notamment présentée.