Conjoncture fruits et légumes : une situation contrastée selon les produits
Le secteur des fruits et légumes continue d’être bousculé par la crise sanitaire, constate FranceAgriMer dans sa note de conjoncture mensuelle. Toutefois, les campagnes de communication ont permis de soutenir la consommation. Et l’offre a été souvent insuffisante pour suivre la demande.
Avec la fermeture de nombreux circuits de commercialisation (en particulier la RHD), les centrales d’achat concentrent, désormais, l’essentiel de la demande en fruits et légumes. FranceAgriMer (FAM) considère que «la communication mise en place a facilité une forte mise en avant de la production française en GMS et une reprise de la consommation des produits de saison (fraises, asperges ...)».
À noter que les Français se dirigent préférentiellement vers les produits pré-emballés, dont les ventes ont décollé, en particulier sur les premières semaines de confinement.
Sursaut pour la pomme en fin de campagne
Alors qu’elle était en fin de campagne, la pomme a bénéficié d’une demande accrue. Ce produit pouvant se conserver a attiré les consommateurs. Les achats sont en hausse sur la période de 12,5% par rapport à la campagne précédente.
La fraise est entrée en production au début du confinement. Elle a connu un début de campagne handicapé par l’absence de la demande. Puis, «la campagne de communication et le réassort des GMS avec principalement des produits d’origine France» ont permis d’écouler la production. Mais, la demande a rapidement dépassé l’offre, qui a souffert d’un ralentissement de la production dû à la baisse des températures début avril. Au final, sur la période, les achats en volume sont moins élevés que l’an dernier (-13,5%).
En tomates, «la demande est très intéressée par toutes les variétés, à l’exception des petits fruits (cocktail et cerise)», note FranceAgriMer. La production, ralentie par la météo de début avril, est en recul. L’offre étant toujours déficitaire par rapport à la demande, et même si les achats sont en légère baisse (-2,9%), les cours se stabilisent mais restent élevés.
Regain de consommation pour l’asperge
En asperges, dans un premier temps, les producteurs ont fait le choix de réduire la production face à une demande absente. Cependant, comme pour la fraise, la communication autour des difficultés de la filière a relancé la consommation. «La situation s’est donc inversée et la demande est devenue supérieure à une offre déficitaire», relève FAM. La forte demande se maintient depuis le week-end pascal et la production est en hausse, bénéficiant de l’amélioration des conditions météo. Dans ce contexte, les prix sont stables.
La production d’endives d’hiver a été fortement impactée par la crise sanitaire. Le manque de main d’œuvre notamment a handicapé la mise en culture en bac. L’offre est déficitaire, face à une demande qui ne cesse d’augmenter, même si les achats sont moins élevés que l’an dernier (-3,6%). Les prix sont en hausse.
Enfin, en pommes de terre en frais, les achats ont fortement progressé (+31,3% par rapport à la même période de 2019).