Contre la chrysomèle, la stratégie de lutte s'adapte
La stratégie de lutte contre la chrysomèle du mais a été assouplie en Alsace et Rhône-Alpes, mais l'éradication reste la règle dans les autres régions.
L'Association générale des producteurs de mais (AGPM) et les FRSEA Alsace et Rhône-Alpes ont obtenu de la part du ministère de l'Agriculture un assouplissement des mesures de lutte contre la chrysomèle du mais, après plusieurs mois d'action, dispositions qui feront l'objet d'un arrêté ministériel. Pour les trois organisations, ce nouvel accord « conjugue lutte responsable contre la chrysomèle et pérennisation économique des exploitations et de la filière mais ». On passe d'une stratégie d'éradication à une stratégie de confinement de l'insecte dans les régions Rhône-Alpes et Alsace (hors Alsace « Bossue »), l'éradication demeurant la règle dans les autres régions.
Les cultivateurs peuvent ainsi utiliser « la règle générale et collective » d'une rotation une année sur six sans culture de mais, afin de « casser » le cycle de l'insecte, et celle d'un traitement larvicide à partir de la troisième année successive de culture de mais sur une même parcelle. « La caisse de solidarité, initiée par l'AGPM en 2009, accompagnera financièrement les producteurs qui subissent les lourdes conséquences économiques de cette lutte obligatoire », souligne la profession.
Enfin, en fonction des captures réalisées cette année, des mesures graduées seront mises en oeuvre en 2011 : au-delà d'un seuil de captures de 30 insectes par piège, une rotation triennale sera réalisée dans un rayon d'1 km autour du piège, et cette mesure sera révisée en cas de piégeages sensiblement à la baisse en 2011. En dessous de ce seuil, l'obligation portant sur les traitements larvicides sera renforcée sur ce même rayon d'1 km.