COP 23 : l’agriculture au cœur de la lutte contre le changement climatique
Pour répondre aux enjeux du changement climatique, la FNSEA et le ministre de l’Agriculture ont rappelé le rôle essentiel de l’agriculture lors de la COP 23 s’est tenue la semaine dernière à Bonn en Allemagne.
La vingt-troisième conférence des parties (COP 23) s’est tenue à Bonn, en Allemagne, du 6 au 17 novembre. Elle était présidée par la république des Fidji, un État insulaire du Pacifique. Plus de 25.000 négociateurs et observateurs climatiques s’y sont réunis.
Le Président Macron, dans son discours du 15 novembre a rappelé que «la lutte contre le dérèglement climatique est l’un des combats majeurs de notre temps» et qu’il fallait maintenant «des engagements clairs et fermes».
Le ministre français de l’agriculture s’est, pour sa part, félicité «des progrès enregistrés lors de la COP 23 dans les négociations agricoles», confirmant que «le rôle de l’agriculture commence à être largement reconnu par la communauté internationale».
Les sols, formidables puits à carbone
Dans un communiqué daté du 16 novembre, la FNSEA appuie ces propos en rappelant que la COP 23 était «un rendez-vous crucial pour l’agriculture» et qu’il était «temps de s’appuyer sur les agriculteurs pour lutter contre le changement climatique».
Stéphane Travert a redit sa volonté de «poursuivre les efforts à toutes échelles, pour promouvoir les pratiques agroécologiques qui sont une réponse prometteuse aux défis de demain». Il a également renouvelé l’engagement du ministère dans «l’initiative 4 pour 1000 : des sols pour la sécurité alimentaire et le climat».
La FNSEA a redit que les sols constituaient «un formidable puits de carbone» contribuant ainsi à la diminution des gaz à effet de serre. Une fonction pouvant être décuplée par l’usage de la couverture permanente de sols, du non-labour, etc.
Emmanuel Macron a rappelé l’obsession de la France «de réduire ses émissions de gaz à effet de serre». LA FNSEA a souligné que «les évolutions des pratiques agricoles qui ont été entreprises jusqu’à présent ont permis de réduire les émissions agricoles de 12% en France depuis 1993».
Des changements salués par le ministre
Le ministre français a salué «les efforts importants mis en œuvre par les filières de l’élevage pour apporter des réponses aux changements climatiques et plus généralement pour prendre en compte les attentes sociétales en matière d’environnement». Il estime ainsi que «la mobilisation des secteurs agricoles et forestiers dans la lutte contre le changement climatique participe pleinement aux transformations des modèles agricoles placés au cœur des travaux des États généraux de l’alimentation que le gouvernement français a commencés cet été et qui visent une alimentation plus saine, sûre, durable et accessible à tous».
Le Président de la République a évoqué sa volonté de «travailler sur l’accélération de la montée des énergies renouvelables». Sur ce point la FNSEA rappelle que face aux défis de la transition énergétique «le potentiel de l’agriculture est considérable : biomasse agricole (biogaz issu de la méthanisation, biocarburants), photovoltaïque, éolien : ses atouts sont nombreux pour accélérer cette transition tout en renforçant la compétitivité des exploitations agricoles». Elle appelle donc à donner «à ce potentiel, les moyens de se réaliser».