Couvert végétal à la place des pneus
Semer à la volée des graines de céréales directement sur l'ensilage de mais. Tel est le principe de l'utilisation d'une couverture végétale. Plus besoin de pneus ni de bàches. « La céréale pousse sur le silo et joue le rôle de couvert protecteur », explique Rémi Gillion, conseiller en élevage au GRDA du Boulonnais. Cette couche d'ensilage dégradé assure l'étanchéité à l'air et l'eau. « Le couvert végétal, résultant du semis de 0,5 à 3 kg/m2 d'orge sur le silo, meurt en fin d'hiver et assure une couche de 10 à 15 cm qui s'enlève facilement par plaques. L'ensilage sous la couche de couverture est distribué dans son intégralité », ajoute Denis Chapuis, conseiller de la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire.
Des céréales fermières
Une fois le silo bien tassé, « divers types de graminées sont possibles pour l'ensemencement. On conseille d'utiliser des semences fermières ou non traitées telles que l'orge d'hiver, l'avoine d'hiver, le seigle, le blé ou encore le triticale. Des mélanges de céréales peuvent tout aussi bien être réalisés », précise Rémi Gillion. Si le temps est trop sec, il est possible d'arroser pour favoriser la levée. Au bout d'un mois, la croûte atteint les 10 à 15 centimètres d'épaisseur. Avec le temps, elle se tasse et se stabilise. Chez les éleveurs laitiers pratiquant cette technique, lors du désilage, la couche supérieure est généralement enlevée pour limiter les risques de contamination butyriques dans le lait.
Sept exploitations laitières et dix silos ont fait l'objet d'une étude menée par Denis Chapuis. « L'objectif de ce travail était d'évaluer l'efficacité réelle de cette technique ainsi que ses impacts sanitaires et économiques : estimation des pertes en quantité et qualité de l'ensilage, le temps passé, la pénibilité », explique le technicien. Le point faible cité par les éleveurs est le niveau de pertes. Il est jugé cependant acceptable au regard des nombreux atouts qu'offre cette technique comme la rapidité de fin de chantier, la réduction de la pénibilité pour couvrir et découvrir le silo.
D'après l'étude, l'insertion paysagère et l'absence de déchets sont également appréciées. « On n'observe pas de problèmes d'appétence ou sanitaires sur les troupeaux et l'absence de résidus de bàche ou pneus dans l'ensilage est considérée comme un atout vis-à -vis des pathologies liées aux corps étrangers », rapporte l'étude.
La perte de matière sèche constatée sur les dix silos est de 1,8 % en moyenne ce qui représente une perte de 72 kg de MS/m3 soit une épaisseur de couche de couverture de 10 à 15 cm. « Pour limiter les pertes, il est préconisé d'utiliser des silos couloirs suffisamment hauts (> 2,5 m) car plus le silo est haut, moins le pourcentage de perte est important », conseille Denis Chapuis.
Dans la partie haute du silo, les valeurs alimentaires sont systématiquement plus faibles de 5 à 12 % par rapport à celles de la partie basse. La partie haute est par ailleurs plus humide : - 3,7 % de MS, plus froide l'hiver : - 3 °C et plus chaude l'été : + 4,6 °C. Le pH est de 3,7 contre 3,5 en partie basse. « Aucun développement de moisissures n'a été observé sur les fronts d'attaque ni dans la masse des silos », développe Denis Chapuis.
Dans les exploitations enquêtées, le coût d'utilisation de cette technique (pertes, semences et bàche) est de 0,65 €/m3 (contre 0,29 en silo avec bàche). Par contre, si on prend en considération le temps de travail, le coût s'élève à 0,84 contre 0,77 €/m3 avec bàche, le gain de temps étant estimé à 18 heures sur l'année avec couvert végétal.
Des céréales fermières
Une fois le silo bien tassé, « divers types de graminées sont possibles pour l'ensemencement. On conseille d'utiliser des semences fermières ou non traitées telles que l'orge d'hiver, l'avoine d'hiver, le seigle, le blé ou encore le triticale. Des mélanges de céréales peuvent tout aussi bien être réalisés », précise Rémi Gillion. Si le temps est trop sec, il est possible d'arroser pour favoriser la levée. Au bout d'un mois, la croûte atteint les 10 à 15 centimètres d'épaisseur. Avec le temps, elle se tasse et se stabilise. Chez les éleveurs laitiers pratiquant cette technique, lors du désilage, la couche supérieure est généralement enlevée pour limiter les risques de contamination butyriques dans le lait.
Sept exploitations laitières et dix silos ont fait l'objet d'une étude menée par Denis Chapuis. « L'objectif de ce travail était d'évaluer l'efficacité réelle de cette technique ainsi que ses impacts sanitaires et économiques : estimation des pertes en quantité et qualité de l'ensilage, le temps passé, la pénibilité », explique le technicien. Le point faible cité par les éleveurs est le niveau de pertes. Il est jugé cependant acceptable au regard des nombreux atouts qu'offre cette technique comme la rapidité de fin de chantier, la réduction de la pénibilité pour couvrir et découvrir le silo.
D'après l'étude, l'insertion paysagère et l'absence de déchets sont également appréciées. « On n'observe pas de problèmes d'appétence ou sanitaires sur les troupeaux et l'absence de résidus de bàche ou pneus dans l'ensilage est considérée comme un atout vis-à -vis des pathologies liées aux corps étrangers », rapporte l'étude.
La perte de matière sèche constatée sur les dix silos est de 1,8 % en moyenne ce qui représente une perte de 72 kg de MS/m3 soit une épaisseur de couche de couverture de 10 à 15 cm. « Pour limiter les pertes, il est préconisé d'utiliser des silos couloirs suffisamment hauts (> 2,5 m) car plus le silo est haut, moins le pourcentage de perte est important », conseille Denis Chapuis.
Dans la partie haute du silo, les valeurs alimentaires sont systématiquement plus faibles de 5 à 12 % par rapport à celles de la partie basse. La partie haute est par ailleurs plus humide : - 3,7 % de MS, plus froide l'hiver : - 3 °C et plus chaude l'été : + 4,6 °C. Le pH est de 3,7 contre 3,5 en partie basse. « Aucun développement de moisissures n'a été observé sur les fronts d'attaque ni dans la masse des silos », développe Denis Chapuis.
Dans les exploitations enquêtées, le coût d'utilisation de cette technique (pertes, semences et bàche) est de 0,65 €/m3 (contre 0,29 en silo avec bàche). Par contre, si on prend en considération le temps de travail, le coût s'élève à 0,84 contre 0,77 €/m3 avec bàche, le gain de temps étant estimé à 18 heures sur l'année avec couvert végétal.