Déclarez tous les dégâts des animaux sauvages et nuisibles
Même dans les cas où cela ne donne pas lieu à une indemnisation, la déclaration de tous les dégâts occasionnés par les animaux sauvages participe au classement préfectoral des espèces nuisibles. Celui-ci permet d’envisager, ensuite, des possibilités de régulation. En effet, l’inscription des espèces nuisibles sur les arrêtés ministériels et préfectoraux doit être justifiée par certains motifs.
«Ces déclarations sont primordiales, commente Denis Lafargue, qui suit le dossier à la FDSEA des Landes. Seul, leur retour en nombre suffisant permet le classement d’une espèce en tant que nuisible par le préfet. Il est donc essentiel de renouveler les déclarations chaque année». La prévention des dommages importants occasionnés aux activités agricoles (cultures et élevages) est l’un des motifs qui peut entraîner le classement.
Fin avril, se tiendront les commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS). Elles ont pour rôle de fixer et de proposer au ministère chargé de l’écologie la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles dans le département pour le groupe 3.
Déclarer même les petits préjudices
La procédure de classement impose d’apporter des éléments probants qui permettent de justifier le classement. Une espèce en elle-même n’est pas considérée nuisible. Seuls les relevés de ses nuisances et de sa prolifération le permettent. «Or, on est certainement loin de connaître la réalité», constate Benoît Rémond, animateur de la FDGDON (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles).
Si les agriculteurs ont généralement le réflexe de déclarer les gros dégâts, les petits préjudices semblent le plus souvent laissés de côté. «Pourtant, si on cumulait toutes les déclarations potentielles, on atteindrait certainement des dimensions insoupçonnées», note l’animateur.
Dans ce contexte, la remontée des attestations, quelle que soit la taille des dommages, doit devenir une formalité courante. Il faut absolument poursuivre les démarches entamées en ce sens afin de pouvoir réguler des espèces lorsqu’elles commettent des dégâts hors période de chasse.
Et force est de constater que certaines d’entre elles se portent plutôt bien. Lors du dernier classement, plusieurs espèces n’ont pas été retenues dans la liste des nuisibles, alors que leur présence en nombre est avérée. Il s’agit par exemple, de la pie, du putois, de la martre ou encore du geai.
Formulaire de déclarations :
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