Des devoirs pour la rentrée
Invité par la FRSEA Aquitaine sur une exploitation agricole du Béarn, le 30 août dernier, Alain Rousset s'est prononcé sur les dossiers agricoles du moment.
Pour sa rentrée, la FRSEA Aquitaine a l'habitude d'inviter des élus locaux ou représentants de l'État à venir découvrir les réalités des exploitations agricoles. L'objectif : défendre les intérêts des agriculteurs en menant un syndicalisme de construction. La visite du président du conseil régional d'Aquitaine sur l'exploitation de Maryvonne et André Lagaronne, à Gestas, le 30 août dernier, s'inscrivait dans cette démarche.
Sauf que la donne politique du pays a été redistribuée depuis quelques mois. Le président, Henri Bies-Péré, n'a pas manqué de le rappeler à Alain Rousset. « Votre famille politique détient désormais les manettes régionales mais aussi nationales », a-t-il souligné en préambule. Plus question de se dédouaner donc. Contexte particulier aussi, car les dossiers brûlants foisonnent. Irrigation, zones vulnérables, politique agricole commune Les syndicalistes ont donc invité le président de la Région à se positionner sur l'ensemble de ces problématiques. Consensus autour de l'irrigation
Éleveurs de Blondes d'Aquitaine, Maryvonne et André Lagaronne se sont montrés de formidables ambassadeurs de l'agriculture locale. Ils se sont livrés à un véritable plaidoyer en faveur des systèmes de production de la région. Des systèmes basés sur l'association entre les cultures fourragères et la production céréalière et pour lesquelles l'irrigation constitue un outil indispensable.
Ce dossier de l'irrigation, justement, a monopolisé une bonne partie des échanges. Jean-Luc Capes, responsable du comité sur l'eau à la FNSEA, a dressé un point d'étape concernant la mise en place de la loi sur l'eau. Si les professionnels ont retrouvé une certaine sérénité vis-à -vis des futurs volumes prélevables, ils restent désappointés à la vue du carcan réglementaire qui continue d'accompagner les créations de nouvelles retenues. Rappelant l'étroitesse des marges de manoeuvre financières de la Région, Alain Rousset convient de « la pertinence, dans tous les cas de figure, de disposer de retenues de stockage » et assure qu'« il n'y aura pas d'obstacle politique » à la création de nouveaux ouvrages. « Sinon, on arbitrera », indique-t-il. Ainsi, concernant le récent abandon des projets de décrets par le ministère de l'Écologie, le président de la Région a déclaré vouloir écrire prochainement à Delphine Batho, « afin de trouver un consensus sur le sujet ». De plus, un programme de financement de nouvelles capacités de stockage sera proposé par le conseil régional avant la fin de l'année. Une session plénière va se réunir en octobre. Autre dossier d'actualité, la révision des zones vulnérables. Henri Bies-Péré a dénoncé, à nouveau, les incohérences en la matière. « Les agriculteurs fournissent de gros efforts, depuis plusieurs années. Si les taux de nitrate sont en baisse, comme c'est le cas dans plusieurs zones, alors il faut déclasser », martèle-t-il. Alain Rousset acquiesce un tel raisonnement. « Message reçu », annonce-t-il. Alors que les nouveaux zonages vont être prochainement dévoilés, puis soumis à concertation, reste à joindre les actes à la parole.
Régionalisation Dans son intervention, le président de la Région a également évoqué la réforme de la politique agricole commune. Il a manifesté son souhait de pouvoir « la gérer en partie à l'échelon régional, afin de se rapprocher des besoins des agriculteurs ». Ce raisonnement suscite de nombreuses interrogations. « On aura, peut-être, la gestion du deuxième pilier », annonce-t-il.
Contexte oblige, la situation des filières d'élevages a été décortiquée. « C'est un enjeu fort sur la région », indique le président de la FRSEA. Bien entendu, les syndicalistes ont mis en avant les problèmes de coût de production. Ils ont également plaidé en faveur d'un recouplage de l'aide aux vaches allaitantes, ainsi que la nécessité d'un soutien à la restructuration des ateliers, au travers des plans bàtiments. Enfin, la problématique des outils d'abattage a été évoquée. À ce sujet, le président de la Région annonce « le besoin de réfléchir à un partenariat public-privé, pour élaborer un site de taille industrielle dans le Sud-Ouest, à proximité des outils de desserte ». Fabien Brèthes
Sauf que la donne politique du pays a été redistribuée depuis quelques mois. Le président, Henri Bies-Péré, n'a pas manqué de le rappeler à Alain Rousset. « Votre famille politique détient désormais les manettes régionales mais aussi nationales », a-t-il souligné en préambule. Plus question de se dédouaner donc. Contexte particulier aussi, car les dossiers brûlants foisonnent. Irrigation, zones vulnérables, politique agricole commune Les syndicalistes ont donc invité le président de la Région à se positionner sur l'ensemble de ces problématiques. Consensus autour de l'irrigation
Éleveurs de Blondes d'Aquitaine, Maryvonne et André Lagaronne se sont montrés de formidables ambassadeurs de l'agriculture locale. Ils se sont livrés à un véritable plaidoyer en faveur des systèmes de production de la région. Des systèmes basés sur l'association entre les cultures fourragères et la production céréalière et pour lesquelles l'irrigation constitue un outil indispensable.
Ce dossier de l'irrigation, justement, a monopolisé une bonne partie des échanges. Jean-Luc Capes, responsable du comité sur l'eau à la FNSEA, a dressé un point d'étape concernant la mise en place de la loi sur l'eau. Si les professionnels ont retrouvé une certaine sérénité vis-à -vis des futurs volumes prélevables, ils restent désappointés à la vue du carcan réglementaire qui continue d'accompagner les créations de nouvelles retenues. Rappelant l'étroitesse des marges de manoeuvre financières de la Région, Alain Rousset convient de « la pertinence, dans tous les cas de figure, de disposer de retenues de stockage » et assure qu'« il n'y aura pas d'obstacle politique » à la création de nouveaux ouvrages. « Sinon, on arbitrera », indique-t-il. Ainsi, concernant le récent abandon des projets de décrets par le ministère de l'Écologie, le président de la Région a déclaré vouloir écrire prochainement à Delphine Batho, « afin de trouver un consensus sur le sujet ». De plus, un programme de financement de nouvelles capacités de stockage sera proposé par le conseil régional avant la fin de l'année. Une session plénière va se réunir en octobre. Autre dossier d'actualité, la révision des zones vulnérables. Henri Bies-Péré a dénoncé, à nouveau, les incohérences en la matière. « Les agriculteurs fournissent de gros efforts, depuis plusieurs années. Si les taux de nitrate sont en baisse, comme c'est le cas dans plusieurs zones, alors il faut déclasser », martèle-t-il. Alain Rousset acquiesce un tel raisonnement. « Message reçu », annonce-t-il. Alors que les nouveaux zonages vont être prochainement dévoilés, puis soumis à concertation, reste à joindre les actes à la parole.
Régionalisation Dans son intervention, le président de la Région a également évoqué la réforme de la politique agricole commune. Il a manifesté son souhait de pouvoir « la gérer en partie à l'échelon régional, afin de se rapprocher des besoins des agriculteurs ». Ce raisonnement suscite de nombreuses interrogations. « On aura, peut-être, la gestion du deuxième pilier », annonce-t-il.
Contexte oblige, la situation des filières d'élevages a été décortiquée. « C'est un enjeu fort sur la région », indique le président de la FRSEA. Bien entendu, les syndicalistes ont mis en avant les problèmes de coût de production. Ils ont également plaidé en faveur d'un recouplage de l'aide aux vaches allaitantes, ainsi que la nécessité d'un soutien à la restructuration des ateliers, au travers des plans bàtiments. Enfin, la problématique des outils d'abattage a été évoquée. À ce sujet, le président de la Région annonce « le besoin de réfléchir à un partenariat public-privé, pour élaborer un site de taille industrielle dans le Sud-Ouest, à proximité des outils de desserte ». Fabien Brèthes