Des éleveurs dans l'expectative
Une réunion de la fédération nationale bovine, à Pau, a permis de se pencher sur les dossiers du moment.
Les représentants des sections départementales veaux sous la mère de la FNB se sont réunis le 10 octobre dernier, à Pau. Implantée essentiellement dans le Sud-Ouest, cette production intéresse plus particulièrement les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Limousin et, dans une moindre mesure, l'Auvergne. Au-delà de la seule production de veaux, cette rencontre a permis de dresser un état des lieux de la production bovine et ses marchés.
La conjoncture générale au sein de la filière laisse apparaître des prix toujours élevés par rapport aux années précédentes, mais qui fléchissent ces dernières semaines au niveau des animaux maigres comme des bovins finis. Une légère hausse de l'offre en France comme en Europe est à l'origine de ce phénomène. Dans le même temps, les exportations européennes et françaises enregistrent une perte de vitesse. À l'échelle nationale, les cotations devraient retrouver une dynamique favorable dans les mois à venir, à la vue de la disponibilité et des stocks d'animaux.
Un recouplage nécessaire
Dans le détail, les représentants départementaux ont pu évoquer leurs problématiques locales. Pour le bassin de l'Adour, Alain Cazaux, président de l'interprofession bovine d'Aquitaine (Aquibev), note que la reprise des cours n'a pas réellement été ressentie par les éleveurs de Blonde d'Aquitaine localement. « Un frémissement est seulement visible actuellement, indique-t-il. Mais les prix restent en deçà des niveaux nécessaires pour amortir la hausse des coûts de production ». Dans les Pyrénées-Atlantiques, la dernière campagne se démarque aussi par un recul inédit du cheptel allaitant. « Pour la première fois depuis bien longtemps, nous avons perdu quatre mille vaches Même les gros cantons sont touchés », note le responsable professionnel. Les avancées de la prochaine réforme de politique agricole commune étaient également au menu de cette rencontre. Un sujet ô combien stratégique pour la filière. En effet, les soutiens couplés dont elle bénéficie actuellement pourraient être remis en cause par la réforme. Aujourd'hui, tous les débats semblent suspendus à l'adoption du budget de la PAC. C'est lui qui déterminera les marges de manoeuvre au niveau des différentes productions. Longtemps attendue après les prochaines élections allemandes, début 2013, son adoption pourrait intervenir plus vite que prévu, dès la fin de l'année.
S'agissant de la filière veau sous la mère proprement dite, les responsables professionnels se préoccupent du soutien spécifique à la production, introduit au titre de l'article 68. Ils ont renouvelé leur souhait que cette aide soit reconduite. Il en va de la pérennité de la production. Plus généralement, les éleveurs de veaux sous la mère ont exprimé leur soutien pour le maintien d'un couplage fort de la PMTVA, d'une révision des modalités du « verdissement » et d'une amélioration des outils de gestion des marchés et des crises. Les représentants départementaux ont également renouvelé leurs attentes vis-à -vis de l'Indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) et de la révision du zona Fabien Brèthes
Dans le détail, les représentants départementaux ont pu évoquer leurs problématiques locales. Pour le bassin de l'Adour, Alain Cazaux, président de l'interprofession bovine d'Aquitaine (Aquibev), note que la reprise des cours n'a pas réellement été ressentie par les éleveurs de Blonde d'Aquitaine localement. « Un frémissement est seulement visible actuellement, indique-t-il. Mais les prix restent en deçà des niveaux nécessaires pour amortir la hausse des coûts de production ». Dans les Pyrénées-Atlantiques, la dernière campagne se démarque aussi par un recul inédit du cheptel allaitant. « Pour la première fois depuis bien longtemps, nous avons perdu quatre mille vaches Même les gros cantons sont touchés », note le responsable professionnel. Les avancées de la prochaine réforme de politique agricole commune étaient également au menu de cette rencontre. Un sujet ô combien stratégique pour la filière. En effet, les soutiens couplés dont elle bénéficie actuellement pourraient être remis en cause par la réforme. Aujourd'hui, tous les débats semblent suspendus à l'adoption du budget de la PAC. C'est lui qui déterminera les marges de manoeuvre au niveau des différentes productions. Longtemps attendue après les prochaines élections allemandes, début 2013, son adoption pourrait intervenir plus vite que prévu, dès la fin de l'année.
S'agissant de la filière veau sous la mère proprement dite, les responsables professionnels se préoccupent du soutien spécifique à la production, introduit au titre de l'article 68. Ils ont renouvelé leur souhait que cette aide soit reconduite. Il en va de la pérennité de la production. Plus généralement, les éleveurs de veaux sous la mère ont exprimé leur soutien pour le maintien d'un couplage fort de la PMTVA, d'une révision des modalités du « verdissement » et d'une amélioration des outils de gestion des marchés et des crises. Les représentants départementaux ont également renouvelé leurs attentes vis-à -vis de l'Indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) et de la révision du zona Fabien Brèthes