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Des états généraux pour «Redonner des perspectives à  l'agriculture»

Les États généraux de l'agriculture lancés par les membres du CAF (Conseil de l'agriculture française : FNSEA, JA, chambres d'agriculture, mutualité, crédit et coopération) se tienne ce 21 février. Quatre ministres participeront aux débats. L'objectif de ce rendez-vous est de «libérer les atouts de l'agriculture française».

file-Xavier Beulin veut « obtenir des réponses à  des questions que nous posons depuis longtemps aux pouvoirs publics ».
Xavier Beulin veut « obtenir des réponses à  des questions que nous posons depuis longtemps aux pouvoirs publics ».
La demande mondiale en produits alimentaires ne cesse d'augmenter, tandis que l'offre de produits français est à  la baisse. Tel est le constat, affirmé par Xavier Beulin, qui résume l'agriculture française aujourd'hui. Celle-ci perd des parts de marché, tant vis-à -vis de pays européens que par rapport à  des concurrents mondiaux. D'où l'idée qu'avait lancée le président de la FNSEA de ces États généraux pour évoquer, en présence de membres du gouvernement et de grands représentants de secteurs voisins, tout ce qui verrouille les performances de l'agriculture française. Et obtenir, surtout, des engagements à  «lever ces verrous pour libérer les atouts de l'agriculture». Quatre ministres ont d'ores et déjà  répondu présent : Stéphane Le Foll (ministre de l'agriculture), Guillaume Garot (ministre délégué à  l'agroalimentaire), Arnaud Montebourg (ministre du redressement productif) et Philippe Martin (ministre de l'écologie et du développement durable). Michel Sapin (ministre du travail) pourrait en être aussi. Compensation pour le CICE Premier objectif de cette rencontre, afficher les performances potentielles de l'agriculture, «dans toute sa diversité» insiste Xavier Beulin : la grande exportation mais aussi les produits vendus en circuits courts. Deuxième objectif : «Obtenir des réponses à  des questions que nous posons depuis longtemps aux pouvoirs publics». Parmi celles-ci : la simplification et l'accélération des procédures, pour agrandir une exploitation par exemple ou obtenir une autorisation d'investissement. Trois tables rondes seront organisées autour des trois thèmes : emploi, simplification, modernisation. Trois thèmes qui permettent d'aborder la question cruciale de la compétitivité. À ce sujet, Philippe Mangin a expliqué que les coopératives avaient renoncé à  faire fléchir l'Europe pour que les coopératives puissent bénéficier du CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi) mais qu'il avait été entendu, lors d'une rencontre avec le Premier ministre, qu'une forme de compensation pourrait être obtenue dans le cadre du pacte de responsabilité annoncé par François Hollande. Autrement dit, les coopératives pourraient bénéficier d'un allégement de cotisations familiales. Des propositions toujours d'actualité Guy Vasseur, le président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, a expliqué, pour sa part, que la plupart des propositions de simplification faites naguère conjointement à  la FNSEA restaient d'actualité. Gaël Gautier, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs, insistait pour que les délais d'instruction des installations en agriculture soient réduits. Concernant le plan de modernisation des exploitations, pour lequel un budget de 200 millions d'euros a été prévu, et qui devrait être géré par les régions, Xavier Beulin a souhaité, en substance, que des règles nationales viennent encadrer leurs initiatives. Dès le 21 février prochain, estiment les syndicalistes, les ministres présents devraient pouvoir s'engager. Au moins pour ce qui est applicable à  court terme. «Si, en sortant de ces États généraux, les agriculteurs peuvent se dire qu'ils pourront agrandir très rapidement leur exploitation», ce sera une avancée, expliquait Xavier Beulin. La dimension agricole ne sera sans doute pas la seule traitée, les difficultés récentes de l'agroalimentaire comme celles du poulet export ou de l'abattage de porcs en Bretagne montrant à  quel point des menaces en aval peuvent rejaillir sur l'agriculture. Sur ces questions, «il ne faut pas non plus sous-estimer la capacité d'action et de mouvement de la filière agricole elle-même», expliquait le président de la FNSEA. «Il faut qu'on facilite la vie de ceux qui entreprennent», résumait Guy Vasseur. Ces États généraux seront bien l'occasion de tenter d'en convaincre les pouvoirs publics.
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