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Des Guambianos colombiens en visite de coopération en Béarn

Gràce à  l'AFDI et aux Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques, deux producteurs Colombiens sillonnent actuellement la région dans le but de s'initier aux techniques de production locales.

file-Membres de la communauté des Guambianos, Luis  Felipe et Esteban (entourés des représentants de l'AFDI d'Aquitaine et des Pyrénées-Atlantiques) souhaitent profiter de leur voyage en Béarn afin d'étoffer leurs connaissances techniques.
Membres de la communauté des Guambianos, Luis Felipe et Esteban (entourés des représentants de l'AFDI d'Aquitaine et des Pyrénées-Atlantiques) souhaitent profiter de leur voyage en Béarn afin d'étoffer leurs connaissances techniques.

À peine sorti de l'avion, la chose qui l'a surpris le plus, c'est la propreté et le fait que toutes les maisons disposent d'un toit. «Ici, ce n'est pas comme à  Bogotà¡, où les détritus sont jetés un peu partout et où il y a le bruit assourdissant des klaxons, explique-t-il de manière perplexe. Depuis que je suis arrivé, les gens ont été très respectueux. Je ne me suis jamais senti dévisagé». Pourtant, avec son ample poncho, son chapeau melon et sa jupe bleue, Luis Felipe Calambas ne passe pas inaperçu. Avec son compatriote, Esteban, ce Colombien est venu passer six semaines en France, dans le cadre d'un échange initié par les Jeunes Agriculteurs des Pyrénées-Atlantiques, en collaboration avec l'Association des agriculteurs français pour le développement international d'Aquitaine (AFDI) et son antenne départementale. Voilà  deux ans que cette démarche de coopération a vu le jour. C'est Thomas Vandaele, membre des JA 64, qui a inspiré ce partenariat, suite à  un stage réalisé en Amérique latine, avant son installation en Béarn. L'an dernier, une première délégation de quatre agriculteurs colombiens avait réalisé un périple d'un mois et demi, à  la découverte des exploitations béarnaises. Des visites et des rencontres Luis Felipe et Esteban sont arrivés en France au début du mois de juin. Ils appartiennent à  la communauté des Guambianos, une des cent deux populations indigènes de Colombie. Au travers de leur venue, ils ont pour objectif d'approfondir leurs connaissances techniques dans leurs filières de prédilection. Des visites d'installations et des rencontres de professionnels rythment leur séjour. Professeur au sein d'une structure scolaire, Luis Felipe enseigne l'agronomie et assure la gestion de la pisciculture de l'établissement. En France, il a découvert des méthodes de production qui lui étaient jusque-là  inconnues, à  l'image par exemple de la vaccination des truites, de la sélection des oeufs, ou encore des protocoles de désinfection. «De retour chez moi, toutes ces connaissances me seront très précieuses», confesse-t-il. La structuration des filières constitue, selon lui, un autre grand chantier de son pays. Les petits paysans colombiens sont notamment confrontés à  la présence de nombreux intermédiaires, qui font baisser les prix payés aux producteurs. «On a du mal à  valoriser les produits locaux, explique Luis Felipe. On doit pouvoir s'inspirer des démarches de vente directe et de transformation à  la ferme qui existent en France». Mieux valoriser les produits locaux Pour le peuple Guambiano, l'enjeu est de taille. En effet, cette petite communauté, qui compte à  peine 20.000 àmes, est implantée dans la région du Paramo, secteur des montagnes et des grands lacs, localisé dans le Sud-Ouest du pays. Ces membres vivent principalement de l'agriculture. Les parties basses sont utilisées pour cultiver le mais et le blé, tandis que les parties supérieures sont consacrées aux cultures légumières, comme la pomme de terre, l'oignon, l'ail ou encore les haricots. À l'image des autres peuples indigènes, les Guambianos ont été souvent persécutés au cours des derniers siècles. Aujourd'hui, les communautés autochtones ne représentent plus qu'environ 2% de la population colombienne, soit un peu moins d'un million d'habitants. Vivant dans des zones riches en ressources naturelles, ces populations ont souvent été déplacées de force. Aujourd'hui, ils sont également victimes des conflits armés et des projets économiques à  grande échelle. C'est pourquoi ils se battent pour récupérer leurs terres et maintenir leurs traditions. Fabien Brèthes
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