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Des raisons d'être confiants pour les éleveurs allaitants

Avec 18.657 animaux commercialisés, un chiffre d'affaires en progression et le développement de partenariats, la Coopérative des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques (Celpa) a connu un exercice 2011 très satisfaisant.

file-Selon le président Guy Estrade, le retour à  l'équilibre a pu être obtenu gràce à  l'implication de l'ensemble des équipes et la confiance des éleveurs. © Le Sillon
Selon le président Guy Estrade, le retour à  l'équilibre a pu être obtenu gràce à  l'implication de l'ensemble des équipes et la confiance des éleveurs. © Le Sillon
Lors de son assemblée générale, vendredi 24 février dernier à  Arthez-de-Béarn (64), le président Estrade a souligné l'implication de l'ensemble des équipes de la coopérative et la confiance des éleveurs qui a permis à  la Celpa de retrouver l'équilibre qu'elle connaît aujourd'hui. En effet, comme l'indique son directeur Christophe Grandeur, «le chiffre d'affaires, supérieur à  24 millions d'euros, est en hausse de 6%, les trois derniers exercices ont été équilibrés et le résultat net fait apparaître un excédent qui confirme la bonne santé de la Celpa ainsi que de sa filiale Vignasse et Donney.» La Celpa s'appuie sur 550 cheptels, essentiellement en Béarn, mais aussi sur les territoires limitrophes (Pays basque, Landes, Gers). Si 7.500 veaux et 1.000 gros bovins ont été commercialisés en maigre, la finition des animaux reste majoritaire avec 5.500 taurillons, 800 génisses grasses et 3.600 gros bovins de boucherie. «La valorisation de notre potentiel d'animaux par l'engraissement reste notre priorité, indique M. Grandeur. De plus, toujours en s'appuyant sur le label, des partenaires s'associent à  des démarches innovantes afin de répondre à  la demande de production locale. À noter aussi la mobilisation de chacun pour valoriser nos produits et notre savoir-faire». Développer des partenariats Exemple de réussite dans une stratégie d'engagement durable et de qualité, «le partenariat mis en place depuis plus de 20 ans permet aujourd'hui de commercialiser plus de 100 jeunes bovins par semaine, avec une grande rigueur, une organisation et des produits de grande qualité, insiste G. Estrade. Plus que jamais, notre projet consiste à  construire des perspectives de développement pour assurer une juste rémunération de notre travail». Cette volonté s'inscrit dans le cadre d'un développement de l'élevage allaitant en Aquitaine. La population agricole, en particulier dans le secteur bovin viande, est assez vieillissante; c'est pourquoi la profession s'interroge pour trouver des schémas de production permettant à  des éleveurs de vivre de leur travail. Inférieurs à  la moyenne nationale À l'initiative de la Celpa, un débat sur la place des schémas de qualité et de la production bovine régionale a suivi l'assemblée générale, en présence notamment de deux responsables du groupe Bigard. En Aquitaine, la taille des élevages allaitants est relativement modeste puisque la moyenne se situe à  32 vaches; 73% des cheptels Aquitains ont moins de 40 vaches, contre 31% au niveau national. La productivité en viande par unité de main-d'oeuvre est également inférieure à  la moyenne nationale. Comme l'indique Marion Kentzel, animatrice régionale à  l'Institut de l'Élevage, «la région Aquitaine se caractérise par la confirmation de son bassin allaitant, une installation dynamique autour de l'engraissement mais aussi une baisse prévisible de la production en 2012 suite à  la décapitalisation de 2011: on s'attend à  ce qu'il manque environ 9.000 veaux par rapport à  l'an dernier. Le taux de finition se situe aujourd'hui à  42%, avec une progression de l'engraissement observée ces trois dernières années». Des raisons d'espérer Troisième opérateur industriel de la viande au niveau européen, le groupe Bigard travaille sur quatre filières: boeuf, porc, veau et les ovins. Son coordinateur national, Dominique Gueneheux, estime «qu'on a toutes les raisons d'espérer des prix favorables. Pour 2012, il est prévu une baisse de production de 5% et une baisse de consommation de 2%. La tendance affichée ne peut pas s'inverser demain car, pour enrayer la baisse du cheptel et relancer à  la hausse, il faut au moins 5 ans en bovins. De plus, la hausse des prix entrevue depuis septembre dernier arrive à  être répercutée à  la grande distribution». Alors que le nombre de vaches laitières devrait chuter d'environ 4millions d'ici quelques années en Europe, la question se pose de savoir comment maintenir un niveau de production de viande identique. «On a tout intérêt à  engraisser les veaux laitiers pour en faire du jeune bovin. Par contre, l'alourdissement des carcasses ne correspond pas à  un besoin du marché: la proportion des morceaux avants/arrières ne va pas dans le sens de ce qu'on a besoin,» explique M. Guineheux. Chercher la valeur ajoutée Quant aux marchés de qualité (label), Guy Estrade fait remarquer que le standard est monté en prix alors que le label a moins évolué. À une époque où le temps consacré à  la préparation des repas est de plus en plus court, le développement de concepts plus innovants a également été évoqué. La sécurisation des prix reste primordiale pour les éleveurs. «Nous allons prochainement lancer une demande pour des jeunes bovins avec la Celpa, annonce Alain de Grandmaison, directeur adjoint de Bigard Castres. C'est aussi tout l'intérêt d'un groupe comme la Celpa de permettre à  ses adhérents d'aller chercher un peu plus de valeur ajoutée avec le label et d'être présent dans les rayons des magasins Euralis». Thierry Ladevèze
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