Effectifs stables dans les établissements scolaires agricoles landais
Dans les Landes, les filières de formation de services en milieu rural attirent davantage d'élève que les cursus purement agricoles.
Avec onze établissements d'enseignement agricole, les jeunes Landais ont un vaste choix d'établissements et de formations agricoles. © Le Sillon
En matière d'enseignement agricole, les adolescents ont un vaste choix dans le département des Landes. Avec trois lycées publics, deux lycées privés, deux CFA (centre de formation des apprentis) et quatre MFR (maison familiale et rurale), tout un panel de formations s'offre à eux. Pour autant, peu d'établissements proposent des cursus purement agricoles. La plupart se spécialisent dans les services aux personnes.
C'est le cas notamment des lycées professionnels ruraux privés (LPRP) de Saint-Pandelon et de Saubrigues. « Le service aux personnes est porteur », souligne Bertrand Gaufryau, chef d'établissement du lycée Sainte Élisabeth de Saint-Pandelon, qui compte 150 élèves répartis en cinq niveaux : quatrième, troisième, BEPA (brevet d'études professionnelles agricoles) services aux personnes, CAPA (certificat d'aptitude professionnelle agricole) et bac professionnel option services en milieu rural.
Les « services » ont le vent en poupe
Ce n'est pas son homologue du lycée de Saubrigues, Pierre Lujan, qui le contredira. Avec ses 143 élèves répartis en deux classes de BEPA option services aux personnes et deux autres de bac professionnel option services en milieu rural, son établissement enregistre « une progression de 15 élèves cette année ». D'ailleurs, pour faire face à cette affluence et « permettre aux élèves de travailler dans les meilleures conditions », les deux classes de bac pro ont été dédoublées.
La bonne santé du secteur n'empêche cependant pas les inquiétudes. « L'année prochaine, le BEPA doit disparaître au profit d'un bac pro en trois ans, souligne Pierre Lujan. Or, à ce jour, on ne sait toujours pas comment cela va se faire. » Si la question des modules généraux est réglée, rien n'a encore été décidé concernant les modules techniques.
Toujours est-il que pour les élèves, il va falloir intégrer en trois ans un programme jusqu'alors enseigné en quatre. Mais cette réforme des enseignements n'empêche pas les services aux personnes d'avoir le vent en poupe. Quasiment tous les établissements agricoles landais proposent des diplômes dans cette spécialité.
Les filières purement agricoles marginalisées
Les filières agricoles proprement dites sont plus rares. Depuis l'année dernière, la fédération des MFR des Landes a ainsi choisi de regrouper l'ensemble de ses formations agricoles dans un seul établissement tandis que les trois autres proposent des cursus en services à la personne ou en vente de produits horticoles et de jardinerie. La MFR d'Aire-sur-l'Adour fait donc figure d'exception avec son BEPA option travaux agricoles et conduite d'engins et son bac pro option systèmes à dominante culture assorti d'une spécialisation en aviculture et palmipèdes gras.
D'ailleurs, si les filières para-agricoles attirent de nombreux jeunes, l'agriculture pure et dure semble moins alléchante. La classe de première compte 18 élèves et celle de seconde seulement 10. « Nous avons démarré l'année dernière un cycle de bac pro que nous n'avions pas auparavant, nous n'ouvrirons une classe de terminale que l'an prochain, précise Théo Oosterlaken, directeur de la MFR d'Aire. Mais déjà on remarque une baisse des effectifs en seconde. » Et la tendance pourrait se poursuivre, car pour « la majorité d'entre eux », les étudiants sont « des fils d'agriculteurs ».
L'EPLEFPA (établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole) des Landes annonce pour sa part des effectifs équivalents à ceux de l'an passé dans les lycées de Mugron (210 élèves) et de Sabres (110) et dans les CFA de Dax (330 apprentis) et de Sabres (60), tandis qu'une trentaine d'élèves supplémentaires a fait sa rentrée au lycée de Dax (265 élèves). Dans ces différents établissements, seulement 15 % des jeunes accueillis sont issus du milieu agricole.
Le marché de l'emploi commande
Mais là encore ces chiffres sont à relativiser. « Les formations en travaux d'aménagement paysager ou en gestion et maîtrise de l'eau sont-elles si proches de l'agriculture ? », interroge Jean-Luc Larrère, proviseur du lycée de Dax. Effectivement, sur les 27 diplômes préparés dans les établissements de l'EPLEFPA, à peine une dizaine est réellement à vocation agricole. « Nous adaptons les enseignements aux besoins des élèves afin qu'ils soient en adéquation avec le marché de l'emploi. »
Cécile Agusti
Stage 21 heures Depuis la mise en place du nouveau parcours à l'installation, cinq stages 21 heures ont déjà été organisés, alternativement au CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles) de Dax-Å’yreluy et à la MFR d'Aire-sur-l'Adour. Chaque séance réunit dix à douze participants. « Globalement tout se passe bien, témoigne Théo Oosterlaken, directeur de la MFR d'Aire. Les jeunes qui participent sont vraiment motivés pour s'installer ». Initialement prévue au mois d'octobre, la prochaine session aura finalement lieu en fin d'année à Aire-sur-l'Adour.
C'est le cas notamment des lycées professionnels ruraux privés (LPRP) de Saint-Pandelon et de Saubrigues. « Le service aux personnes est porteur », souligne Bertrand Gaufryau, chef d'établissement du lycée Sainte Élisabeth de Saint-Pandelon, qui compte 150 élèves répartis en cinq niveaux : quatrième, troisième, BEPA (brevet d'études professionnelles agricoles) services aux personnes, CAPA (certificat d'aptitude professionnelle agricole) et bac professionnel option services en milieu rural.
Les « services » ont le vent en poupe
Ce n'est pas son homologue du lycée de Saubrigues, Pierre Lujan, qui le contredira. Avec ses 143 élèves répartis en deux classes de BEPA option services aux personnes et deux autres de bac professionnel option services en milieu rural, son établissement enregistre « une progression de 15 élèves cette année ». D'ailleurs, pour faire face à cette affluence et « permettre aux élèves de travailler dans les meilleures conditions », les deux classes de bac pro ont été dédoublées.
La bonne santé du secteur n'empêche cependant pas les inquiétudes. « L'année prochaine, le BEPA doit disparaître au profit d'un bac pro en trois ans, souligne Pierre Lujan. Or, à ce jour, on ne sait toujours pas comment cela va se faire. » Si la question des modules généraux est réglée, rien n'a encore été décidé concernant les modules techniques.
Toujours est-il que pour les élèves, il va falloir intégrer en trois ans un programme jusqu'alors enseigné en quatre. Mais cette réforme des enseignements n'empêche pas les services aux personnes d'avoir le vent en poupe. Quasiment tous les établissements agricoles landais proposent des diplômes dans cette spécialité.
Les filières purement agricoles marginalisées
Les filières agricoles proprement dites sont plus rares. Depuis l'année dernière, la fédération des MFR des Landes a ainsi choisi de regrouper l'ensemble de ses formations agricoles dans un seul établissement tandis que les trois autres proposent des cursus en services à la personne ou en vente de produits horticoles et de jardinerie. La MFR d'Aire-sur-l'Adour fait donc figure d'exception avec son BEPA option travaux agricoles et conduite d'engins et son bac pro option systèmes à dominante culture assorti d'une spécialisation en aviculture et palmipèdes gras.
D'ailleurs, si les filières para-agricoles attirent de nombreux jeunes, l'agriculture pure et dure semble moins alléchante. La classe de première compte 18 élèves et celle de seconde seulement 10. « Nous avons démarré l'année dernière un cycle de bac pro que nous n'avions pas auparavant, nous n'ouvrirons une classe de terminale que l'an prochain, précise Théo Oosterlaken, directeur de la MFR d'Aire. Mais déjà on remarque une baisse des effectifs en seconde. » Et la tendance pourrait se poursuivre, car pour « la majorité d'entre eux », les étudiants sont « des fils d'agriculteurs ».
L'EPLEFPA (établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole) des Landes annonce pour sa part des effectifs équivalents à ceux de l'an passé dans les lycées de Mugron (210 élèves) et de Sabres (110) et dans les CFA de Dax (330 apprentis) et de Sabres (60), tandis qu'une trentaine d'élèves supplémentaires a fait sa rentrée au lycée de Dax (265 élèves). Dans ces différents établissements, seulement 15 % des jeunes accueillis sont issus du milieu agricole.
Le marché de l'emploi commande
Mais là encore ces chiffres sont à relativiser. « Les formations en travaux d'aménagement paysager ou en gestion et maîtrise de l'eau sont-elles si proches de l'agriculture ? », interroge Jean-Luc Larrère, proviseur du lycée de Dax. Effectivement, sur les 27 diplômes préparés dans les établissements de l'EPLEFPA, à peine une dizaine est réellement à vocation agricole. « Nous adaptons les enseignements aux besoins des élèves afin qu'ils soient en adéquation avec le marché de l'emploi. »
Cécile Agusti
Stage 21 heures Depuis la mise en place du nouveau parcours à l'installation, cinq stages 21 heures ont déjà été organisés, alternativement au CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles) de Dax-Å’yreluy et à la MFR d'Aire-sur-l'Adour. Chaque séance réunit dix à douze participants. « Globalement tout se passe bien, témoigne Théo Oosterlaken, directeur de la MFR d'Aire. Les jeunes qui participent sont vraiment motivés pour s'installer ». Initialement prévue au mois d'octobre, la prochaine session aura finalement lieu en fin d'année à Aire-sur-l'Adour.