Estimations de la récolte mais de 2010 dans les Landes
Semis précoces, sécheresse estivale et rendements contrastés caractérisent la campagne 2010
Alors que les moissons de mais démarrent doucement dans différentes zones du département, sur les semis précoces, les premières tendances de rendements pour cette année 2010 peuvent être établies. Globalement, selon les statistiques de la coopérative Maisadour, si le mais reste la culture largement dominante dans le département, sa sole a baissé légèrement cette année, de 4 % environ, au profit du blé et du tournesol. Quelques prairies (suite aux mesures agri-environnementales) et le gel (surtout en Armagnac) ont aussi grignoté cette sole mais.
L'année est tout particulièrement caractérisée par des semis précoces et une sécheresse exceptionnelle. 2010 est à ce jour la troisième année la plus sèche depuis 60 ans (derrière 1955 et 1962). Seules quelques zones comme le sud du littoral et la vallée de l'Adour côté gersois ont été bien arrosées durant l'été. « Il semble, au vu des estimations, que le mais semé précocement reste la plante qui tire le mieux son épingle du jeu dans le contexte agro-climatique landais » estime Pierre Pinchauret, directeur du réseau agro-céréales à Maisadour.
Des résultats très variablesselon les secteurs en non irrigué
Les secteurs les plus affectés par ces conditions sèches sont l'Armagnac, le Tursan et la Chalosse, en zones non irriguées. La Chalosse voit son périmètre touché s'élargir par rapport à l'an dernier vers les cantons d'Amou et de Peyrehorade. À l'exception des terres noires de Chalosse, les rendements s'annoncent extrêmement contrastés, de 50 à 80 q/ha et même du 30 à 40 q en Armagnac, soit moins encore qu'en 2009. « Les programmations, en nombre de grains, sont bonnes. Reste à voir comment se remplissent les grains » en fonction des dates de semis, de la capacité de réserve en eau du sol et enfin de la qualité de l'implantation (sol ressuyé au semis).
« Il est clair que sur ces zones non irriguées, les mais semés trop tard, à partir du mois de mai, n'ont pas fait de grains. Certains producteurs ne récolteront même pas, ajoute Pierre Pinchauret. Cette année, le semis précoce a été fondamental pour une meilleure gestion de l'eau. Nous sommes persuadés qu'il faut aller vers cette précocité qui assure plus de réussite ».
Le responsable de Maisadour souligne par ailleurs l'intérêt des couverts végétaux pour permettre ce semis tôt dans la saison : « Les couverts assurent un rapide ressuyage du sol au printemps. Ils améliorent de plus la structure du sol, facilitant l'implantation du mais ». Son conseil est donc de mettre en place un couvert, sitôt la moisson terminée.
En irrigué, des rendements proches de ceux de 2009
Sur la vallée de l'Adour, l'absence de restrictions sur les prélèvements d'eau permet d'assurer des rendements de 100 à 130 q/ha. De même, dans les sables, on atteint 110 à 130 q/ha. D'autres zones, comme l'Armagnac ou les bassins du Midou et de la Midouze amont n'ont pas pu irriguer autant que nécessaire et les rendements ne devraient pas dépasser 85 à 100 q/ha. Les premiers mais rentrés atteignent 26 % de taux d'humidité. « On devrait rester sur cette moyenne durant la campagne » estime M. Pinchauret qui conseille « une récolte dès que la maturité est atteinte ». Le coût du séchage ne pèsera pas beaucoup, surtout dans le contexte actuel de prix élevé des céréales. Par contre, il y a des risques à laisser sécher le mais sur pied. « Des changements climatiques radicaux peuvent survenir avec beaucoup de pluie après une période sèche ».
En blé, après deux années médiocres, la campagne est plutôt bonne pour la région avec des conditions météo favorables à l'implantation et au printemps. Les rendements oscillent entre 50 et 80 q/ha. De même, le colza affiche des résultats « corrects », autour de 30 q/ha, légèrement en dessous de l'an dernier.
Le tournesol s'est bien comporté, même dans les parcelles non irriguées, dans des sols à bonne capacité de réserve en eau. Excepté quelques accidents, les rendements se situeraient dans une fourchette de 25 à 30 q/ha. Pour cette plante, la qualité d'implantation est déterminante afin que le système racinaire s'implante le plus profondément possible. Dominique Maurel
L'année est tout particulièrement caractérisée par des semis précoces et une sécheresse exceptionnelle. 2010 est à ce jour la troisième année la plus sèche depuis 60 ans (derrière 1955 et 1962). Seules quelques zones comme le sud du littoral et la vallée de l'Adour côté gersois ont été bien arrosées durant l'été. « Il semble, au vu des estimations, que le mais semé précocement reste la plante qui tire le mieux son épingle du jeu dans le contexte agro-climatique landais » estime Pierre Pinchauret, directeur du réseau agro-céréales à Maisadour.
Des résultats très variablesselon les secteurs en non irrigué
Les secteurs les plus affectés par ces conditions sèches sont l'Armagnac, le Tursan et la Chalosse, en zones non irriguées. La Chalosse voit son périmètre touché s'élargir par rapport à l'an dernier vers les cantons d'Amou et de Peyrehorade. À l'exception des terres noires de Chalosse, les rendements s'annoncent extrêmement contrastés, de 50 à 80 q/ha et même du 30 à 40 q en Armagnac, soit moins encore qu'en 2009. « Les programmations, en nombre de grains, sont bonnes. Reste à voir comment se remplissent les grains » en fonction des dates de semis, de la capacité de réserve en eau du sol et enfin de la qualité de l'implantation (sol ressuyé au semis).
« Il est clair que sur ces zones non irriguées, les mais semés trop tard, à partir du mois de mai, n'ont pas fait de grains. Certains producteurs ne récolteront même pas, ajoute Pierre Pinchauret. Cette année, le semis précoce a été fondamental pour une meilleure gestion de l'eau. Nous sommes persuadés qu'il faut aller vers cette précocité qui assure plus de réussite ».
Le responsable de Maisadour souligne par ailleurs l'intérêt des couverts végétaux pour permettre ce semis tôt dans la saison : « Les couverts assurent un rapide ressuyage du sol au printemps. Ils améliorent de plus la structure du sol, facilitant l'implantation du mais ». Son conseil est donc de mettre en place un couvert, sitôt la moisson terminée.
En irrigué, des rendements proches de ceux de 2009
Sur la vallée de l'Adour, l'absence de restrictions sur les prélèvements d'eau permet d'assurer des rendements de 100 à 130 q/ha. De même, dans les sables, on atteint 110 à 130 q/ha. D'autres zones, comme l'Armagnac ou les bassins du Midou et de la Midouze amont n'ont pas pu irriguer autant que nécessaire et les rendements ne devraient pas dépasser 85 à 100 q/ha. Les premiers mais rentrés atteignent 26 % de taux d'humidité. « On devrait rester sur cette moyenne durant la campagne » estime M. Pinchauret qui conseille « une récolte dès que la maturité est atteinte ». Le coût du séchage ne pèsera pas beaucoup, surtout dans le contexte actuel de prix élevé des céréales. Par contre, il y a des risques à laisser sécher le mais sur pied. « Des changements climatiques radicaux peuvent survenir avec beaucoup de pluie après une période sèche ».
En blé, après deux années médiocres, la campagne est plutôt bonne pour la région avec des conditions météo favorables à l'implantation et au printemps. Les rendements oscillent entre 50 et 80 q/ha. De même, le colza affiche des résultats « corrects », autour de 30 q/ha, légèrement en dessous de l'an dernier.
Le tournesol s'est bien comporté, même dans les parcelles non irriguées, dans des sols à bonne capacité de réserve en eau. Excepté quelques accidents, les rendements se situeraient dans une fourchette de 25 à 30 q/ha. Pour cette plante, la qualité d'implantation est déterminante afin que le système racinaire s'implante le plus profondément possible. Dominique Maurel