Aller au contenu principal

Estimer la récolte de mais sur pied

Compte tenu des déficits en herbe dans bon nombre de régions, les ventes de mais sur pied entre agriculteurs pourraient être plus nombreuses cette année. L'AGPM délivre ses conseils pour une transaction.

La détermination du prix de vente du mais sur pied destiné à  être récolté en fourrage par l'acheteur peut se faire avant la récolte. Ce calcul repose sur le principe d'équivalence entre le produit de la vente du fourrage sur pied et le produit qui aurait été obtenu par le producteur avec la vente du grain. Cette méthode proposée par les services de l'AGPM n'est pas un barème officiel mais un guide de négociation qui permet aux deux parties d'estimer la transaction au prix le plus juste. Elle se base sur des éléments pratiques pour une négociation commerciale qui répond aussi à  la loi de l'offre et de la demande. Dans cette méthode, les frais de récolte sont à  la charge de l'acheteur. D'abord, estimer le rendement L'estimation du rendement au champ se base sur le nombre de grains au mètre-carré. Les comptages de densité, du nombre d'épis par plante, du nombre de grains par épi, permettent l'estimation de ce nombre de grains au m2. Ce calcul est possible dès trois semaines après la floraison femelle, et ce jusqu'à  la récolte. Le rendement grain dépend aussi du poids de mille grains à  la récolte accessible par la culture (entre 270 et 320 grammes/1 000 grains selon l'hybride, les conditions de végétation, le nombre de grains/m2). La grille d'estimation du rendement plante entière au stade récolte fourrage est le résultat de nombreuses années de pesées au champ, elle prend en compte le développement de l'appareil végétatif. Le nombre de grains par m2 est le premier facteur de variation du rendement. C'est pourquoi, il est nécessaire de rentrer dans la parcelle pour le calculer. Le seul examen de l'appareil végétatif peut être trompeur. Un fort développement n'est pas la garantie d'un bon niveau de rendement grain, surtout si l'alimentation hydrique de la parcelle est limitée. À l'inverse, un développement végétatif moyen peut « cacher » un nombre élevé de grains, surtout suite à  des orages « bien placés » par rapport à  la floraison. Le rendement plante entière déterminé par le nombre de grains par m2 est donc pondéré par le gabarit de l'appareil végétatif. Une estimation du rendement proche de la récolte est toujours préférable. Naturellement, on a une idée plus précise du rendement si la récolte fourrage est pesée et le taux de MS plante entière estimé par analyse. (Voir tableau ci-dessous). Il convient ensuite d'évaluer le produit brut par hectare qui correspond au prix payé au producteur (net de taxes et séchage) multiplié par le rendement. À ce produit brut, il faut ajouter une plus-value pour l'enlèvement des pailles (120 à  140 euros/ha) et déduire les frais non engagés par le producteur-vendeur, à  savoir la récolte et le broyage des pailles (150 à  180 euros/hectare) ainsi que le transport (40 euros/ha). Le prix du mais grain payé au producteur n'est pas connu avec certitude aujourd'hui. Le montant des coûts liés à  la récolte et de l'indemnité liée à  l'enlèvement des pailles peuvent varier localement. Pour un plus juste prix, on aura donc intérêt à  se fier à  des références locales actualisées. Enfin, le vendeur aura intérêt à  prendre en compte la qualité alimentaire du mais qu'il vend, ce que l'acheteur ne manquera pas de vérifier. Un mais riche en grain, entre 30 et 35 % MS plante entière, avec un appareil végétatif présentant des feuilles vertes se négociera à  un prix plus élevé. Pour finir, rappelons que ce marché répond aussi à  la loi de l'offre et de la demande. Il convient cependant de rester serein et de procéder avec ordre dans la démarche. Source AGPM Infos technique juillet 2010 ExemplePour un rendement estimé à  85 q/ha et un prix payé au producteur de 9 €/q (net de taxes et de séchage), le prix de la transaction est de : (9 € x 85) + 130 – 170 – 40 = 585 €/ha, soit 46 €/t de MS. La qualité du produit peut être prise en compte dans le calcul. Des mais ayant poussé dans de bonnes conditions, avec un bon rendement en grain (riche en amidon) et un appareil végétatif bien vert se négocieront jusqu'à  50 €/t MS. En revanche, des mais pauvres en grains et/ou à  faible développement pourront se négocier à  moins de 42 €/t MS. Au prix actuel du mais grain (12 €/q net de séchage), le prix de la tonne pourrait s'établir à  60 €.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

la surtaxe Trump revient sur le tapis

Les filières alimentaires du bassin de l’Adour demeurent dans l’attente de voir ou non l’application de potentielles surtaxes…

Vendanges : lever les freins à l’insertion et répondre au problème de main-d’œuvre

Pour cette campagne 2024, l’Anefa 64, l’association Transition et la commune de Monein ont uni leurs forces au profit d’un…

AOP Ossau-Iraty : une adaptation aux réalités du territoire

Pour répondre aux défis climatique et économique, et ainsi être mieux en phase avec son temps, le syndicat de défense de l’AOP…

Dans les Landes, la FDSEA et JA sont passés à l’action

Dans la soirée de ce dimanche 17 novembre, la FDSEA des Landes et Jeunes Agriculteurs ont entamé, comme prévu, un…

FCO : la FDSEA en alerte face à la rupture de stock de vaccins

Face à l’expansion de la maladie, la FDSEA est mobilisée.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon