Aller au contenu principal

Et si l’Europe se donnait les moyens d’être autosuffisante en maïs

La Confédération européenne de la production de maïs a émis l’idée de produire les millions de tonnes importées dans l’UE, à condition d’obtenir des réponses à la volatilité des marchés.

file-La Confédération européenne des producteurs de maïs souhaite produire les 10 millions de tonnes importées chaque année par l'UE.
La Confédération européenne des producteurs de maïs souhaite produire les 10 millions de tonnes importées chaque année par l'UE.

«Est-ce qu’on ne peut pas se fixer comme objectif de produire ces 10 millions de tonnes de maïs que nous importons?», dans l’Union européenne, a lancé le président landais de la Confédération européenne des producteurs de maïs (CEPM), Daniel Peyraube. Pour y parvenir, il réclame notamment de pouvoir «se protéger des aléas». Et de citer l’exemple des États-Unis, où les producteurs peuvent compter sur «(des aides) contracycliques, l’assurance, la fiscalité, l’innovation».

Lors d’une table ronde durant les “Journées maïs” à Avignon, le consultant Ralph Ichter (Euroconsultants) a souligné le succès du système d’assurance américain, qui couvre jusqu’à 85% des surfaces agricoles. L’explication de cette réussite vient d’«un partenariat public-privé fort», selon lui.

Assurances contre aides directes

Interrogés sur les outils pour préserver le revenu des maïsiculteurs européens, les participants à l’assemblée ont fustigé la politique menée à Bruxelles. «Je suis partisan de s’inspirer de la méthode américaine», a déclaré le Béarnais Christian Pèes, président du think-tank Momagri. Il a appelé à remettre en cause les aides directes: «Le budget de la PAC sera beaucoup moins attaquable». Max Shulman, président du groupe de travail céréales au COPA-Cogeca (organisations et coopératives agricoles de l’UE), s’est aussi déclaré favorable à la construction d’une politique assurantielle européenne.

Hormis l’idée de protéger les agriculteurs vis-à-vis des aléas, Daniel Peyraube, qui chapeaute aussi l’AGPM en France, a défendu l’accès aux facteurs de production. «Pourquoi y a-t-il entre nous des distorsions?», a-t-il lancé, se comparant avec les producteurs d’Outre-Atlantique et d’Asie.

En cause, des produits de protection des plantes «qui nous sont confisqués», ou encore des nouvelles techniques de sélection végétale dont les maïsiculteurs européens aimeraient profiter. La CEPM a par ailleurs exprimé «la volonté de défendre la contractualisation» qui permet d’«avoir des exploitations robustes, qui peuvent affronter les crises avec un peu plus de sérénité», selon Daniel Peyraube.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Le Sillon

Les plus lus

L'Agenda de votre semaine

Réunion d'informations, sortie culturelle, conférence débat, portes ouvertes : retrouvez tous les événements  organisés…

Les festivités reprennent dans le Saint Mont

Comme chaque année, un copieux programme a été concocté pour le traditionnel Vignoble en fête des vignerons de Plaimont,…

Euralis et Maïsadour annoncent leur fusion

Les deux groupes coopératifs, dont les résultats financiers se sont érodés ces dernières années, ont engagé des discussions…

Esprit du Sud s’attache à défendre et transmettre les cultures locales

L’association poursuit son travail de fond pour faire comprendre l’importance de préserver les cultures régionales en tâchant…

Salon agricole de Tarbes : « Le trait d’union entre nous et les citadins »

Le Salon régional de l’agriculture de Tarbes  a ouvert ses portes ce matin au parc des expositions. L’occasion pour les…

Orchidée, lauréate malgré les vents contraires

La Blonde d’Aquitaine a remporté le 1er prix des femelles gestantes de plus de 5 ans.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 98€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site du Sillon
Consultez le journal Le Sillon au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal du Sillon