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Étiquetage de l’origine : l’UFC Que choisir s’impatiente…

Depuis janvier 2017, les industriels ont l’obligation d’indiquer l’origine du lait et de la viande qu’ils mettent en œuvre dans la fabrication de leurs produits transformés. Or, dans plus d’un cas sur deux, l’industrie alimentaire «s’obstine à maintenir l’opacité sur l’origine des ingrédients qu’elle utilise», indique une enquête de l’association de consommateurs.

file-Les industriels de l’agroalimentaire abusent de la notion très vague “origine UE”.
Les industriels de l’agroalimentaire abusent de la notion très vague “origine UE”.

L’UFC-Que Choisir a publié le 3 avril un premier sondage concernant 40 produits à base de lait, de viande de porc, de poulet ou de bœuf. Son commentaire : alors même que le scandale de la viande de cheval a montré à quel point l’opacité des approvisionnements encourage des pratiques dangereuses pour la traçabilité, «nombre de professionnels n’en ont toujours pas tiré les leçons quatre ans plus tard et continuent à entretenir le flou sur l’origine de leurs ingrédients».

Cette absence d’information «est d’autant plus inadmissible selon l’UFC que les fabricants disposaient d’un délai de mise en œuvre suffisamment long» : les modalités détaillées d’étiquetage ont été définies en juillet dernier et une tolérance de trois mois après l’entrée en vigueur de la mesure a été accordée, soit jusqu’au 31 mars, s’irrite l’UFC-Que Choisir.

Le flou autour de la mention “UE”

Un produit sur cinq ne mentionne «pas la moindre origine des ingrédients». De plus, près d’un produit sur deux est étiqueté “origine UE”, une «fausse transparence». Les pouvoirs publics ont réservé la possibilité d’indiquer une origine plus vague “Union européenne” à des cas particuliers de forte variabilité des approvisionnements ou encore lorsque les pays de naissance, d’élevage, de collecte ou d’abattage sont différents, rappelle-t-on. Or, «les fabricants se sont engouffrés dans cette brèche légale pour près d’un produit étiqueté sur deux». Enfin, preuve de l’importance du sujet pour les consommateurs, «la moitié des produits dont les ingrédients sont originaires de France, l’affiche comme un argument commercial en face avant», constate l’association.

L’UFC-Que Choisir demande aux pouvoirs publics des contrôles et des sanctions pour les produits non conformes : que la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sanctionne les fabricants dont les produits ne seraient pas encore conformes à la nouvelle obligation. Et un encadrement des mentions d’origine les plus vagues : réserver les mentions “origine UE” et “origine non UE” à un nombre restreint de cas, dûment justifiés, de très forte variabilité des approvisionnements.

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