Ferme en ville : canicule et affluence à la Hourquie
Concours de races bovines, démonstration de chevaux, animations autour du pastoralisme, chiens de troupeau, marché de produits du terroir la chambre d'agriculture avait concocté un programme des plus éclectiques pour cette édition 2011 les samedi 25 et dimanche 26 juin. Deux journées de — très — forte chaleur, où le nombreux public a pu apprécier l'ombre des frondaisons de la place de la Hourquie à Morlaà s.
Une nouvelle fois, il y avait foule sur la place de la Hourquie, tant le samedi autour des bovins participants au concours de race (notre photo) que le dimanche, pour les animations équines et le concours de chiens de berger
À l'heure où les agriculteurs sont « inquiets » du fait de la baisse de revenu et de la forte augmentation de leurs charges, une manifestation telle que Ferme en ville est « la démonstration que l'agriculture des Pyrénées-Atlantiques est bien vivante et qu'elle entend jouer pleinement son rôle ». Ce message de Jean-Michel Anxolabéhère, président de la chambre d'agriculture, illustre bien le contexte actuel que vivent les filières animales. Et manière de rappeler que le manque d'eau est cette année une préoccupation majeure pour l'élevage français, ces deux journées auront été placées sous le signe de la canicule Des messages aux élus
Tout comme l'an dernier à Bayonne, l'événement a ainsi été auréolé d'un vif succès populaire (près de 20.000 visiteurs), preuve qu'il répond encore et toujours à l'attente d'un public non agricole désireux de voir, sentir, toucher des animaux « en vrai », et comme le soulignait le maire de Morlaà s, Dino Forté, « dialoguer autour du métier des agriculteurs et des produits ».
Mais Ferme en ville est aussi, pour les éleveurs et les organisations professionnelles, le moyen de réaffirmer qu'ils « croient encore en l'avenir, affirme M. Anxolabéhère, parce que notre département possède de nombreux atouts et c'est surtout parce que nous ne baissons jamais les bras ». Pas question donc pour le président de la chambre de « tomber dans la sinistrose » Au contraire, profitait-il de la présence de nombreux élus et représentants de l'administration pour demander à chacun d'eux d'apporter leur contribution à l'accompagnement des agriculteurs afin qu'ils « retrouvent confiance en leur métier ».
Outre l'élevage bovin, le pastoralisme était aussi mis en évidence avec notamment une exposition sur « la vie des bergers et l'importance économique de la montagne »
Jean-Michel Anxolabéhère rappelait à ce sujet que 5.000 exploitations sont concernées par la montagne dont 2.700 exploitations pastorales pour lesquelles les hectares d'estives sont un complément indispensable. D'où l'impérieuse nécessité de pendre en compte ces spécificités.
Le président attirait aussi l'attention des élus sur le dossier foncier. Les terres sont « l'objet de toutes les convoitises » : dans les Pyrénées-Atlantiques, l'agriculture est ainsi dépossédée de 1.000 ha par an. Face à ce phénomène, « un travail a ainsi engagé avec l'administration et l'association des maires afin de conclure une charte de l'urbanisme ».
La chambre d'agriculture est par ailleurs très soucieuse d'accompagner les agriculteurs qui optent pour les filières courtes car « on ne s'improvise pas du jour au lendemain transformateur vendeur, cela demande de l'organisation, de la professionnalisation et un réel savoir-faire ». Parmi les éléments de réponse, des « marchés de producteurs de pays » ont été mis en place. Le président de la chambre appelait les élus à ne pas opposer les filières dites « courtes » et celles plus classiques qui ont démontré leur efficacité en termes d'organisation, d'efficacité, de traçabilité
En écho à ces différents messages, le président du conseil général, Georges Labazée, reprécisait l'organigramme de la commission « Développement » dont l'agriculture, l'agroalimentaire et le foncier constituent un volet d'intervention. Deux conseillers généraux sont mandatés pour suivre ces dossiers : Michel Pastouret (agriculture et agroalimentaire) et Jean-Claude Coste (montagne). Il donnait aussi rendez-vous à la profession à l'automne pour la mise en place d'un comité d'orientation de l'agriculture
Le député François Bayrou insistait quant à lui sur la signification profonde de ce rassemblement populaire autour des animaux et des produits du terroir : outre le reflet d'une réalité économique importante « ce qui est montré sur cette place de la Hourquie, ce n'est pas du folklore mais c'est une part de notre identité et de l'avenir de notre région ».
Le secrétaire général de la préfecture, Jean-Charles Geray, listait quant à lui les mesures nationales de soutien mises en oeuvre pour venir en aide aux agriculteurs victimes d'une sécheresse au moins aussi grave et plus précoce que celle de 1976. Il revenait aussi sur les points évoqués par le président Anxolabéhère (pastoralisme, foncier). Il annonçait ainsi la mise en place en septembre d'une commission de l'espace agricole et rural.
Guy Mimbielle
Rappelant que la Ferme en ville est organisée alternativement en Béarn (Morlaà s) et en Pays Basque (Bayonne), le président Anxolabéhère remerciait les partenaires qui apportent leur contribution — tant financière que logistique — à l'organisation de l'événement. Il saluait aussi les éleveurs et responsables espagnols « avec qui nous travaillons régulièrement ». Il citait enfin la présence d'une délégation de la chambre d'agriculture de Guadeloupe dont le président Éric Nelson. Sa présence illustre « notre volonté d'ouvrir nos horizons car, en Guadeloupe, il y a aussi des agriculteurs qui, même si les productions sont différentes, rencontrent les mêmes problèmes que nous ». Éric Nelson (photo ci-dessous en costume clair) aura quant à lui été très impressionné par la qualité de l'élevage basco-béarnais et par la cuisson du Boeuf à la broche. Expliquant que les principales productions de son département sont la canne à sucre et la banane, le président guadeloupéen précisait qu'il y a aussi des bovins mais chez nous, « nous les coupons en morceaux pour les faire cuire ! »
Tout comme l'an dernier à Bayonne, l'événement a ainsi été auréolé d'un vif succès populaire (près de 20.000 visiteurs), preuve qu'il répond encore et toujours à l'attente d'un public non agricole désireux de voir, sentir, toucher des animaux « en vrai », et comme le soulignait le maire de Morlaà s, Dino Forté, « dialoguer autour du métier des agriculteurs et des produits ».
Mais Ferme en ville est aussi, pour les éleveurs et les organisations professionnelles, le moyen de réaffirmer qu'ils « croient encore en l'avenir, affirme M. Anxolabéhère, parce que notre département possède de nombreux atouts et c'est surtout parce que nous ne baissons jamais les bras ». Pas question donc pour le président de la chambre de « tomber dans la sinistrose » Au contraire, profitait-il de la présence de nombreux élus et représentants de l'administration pour demander à chacun d'eux d'apporter leur contribution à l'accompagnement des agriculteurs afin qu'ils « retrouvent confiance en leur métier ».
Outre l'élevage bovin, le pastoralisme était aussi mis en évidence avec notamment une exposition sur « la vie des bergers et l'importance économique de la montagne »
Jean-Michel Anxolabéhère rappelait à ce sujet que 5.000 exploitations sont concernées par la montagne dont 2.700 exploitations pastorales pour lesquelles les hectares d'estives sont un complément indispensable. D'où l'impérieuse nécessité de pendre en compte ces spécificités.
Le président attirait aussi l'attention des élus sur le dossier foncier. Les terres sont « l'objet de toutes les convoitises » : dans les Pyrénées-Atlantiques, l'agriculture est ainsi dépossédée de 1.000 ha par an. Face à ce phénomène, « un travail a ainsi engagé avec l'administration et l'association des maires afin de conclure une charte de l'urbanisme ».
La chambre d'agriculture est par ailleurs très soucieuse d'accompagner les agriculteurs qui optent pour les filières courtes car « on ne s'improvise pas du jour au lendemain transformateur vendeur, cela demande de l'organisation, de la professionnalisation et un réel savoir-faire ». Parmi les éléments de réponse, des « marchés de producteurs de pays » ont été mis en place. Le président de la chambre appelait les élus à ne pas opposer les filières dites « courtes » et celles plus classiques qui ont démontré leur efficacité en termes d'organisation, d'efficacité, de traçabilité
En écho à ces différents messages, le président du conseil général, Georges Labazée, reprécisait l'organigramme de la commission « Développement » dont l'agriculture, l'agroalimentaire et le foncier constituent un volet d'intervention. Deux conseillers généraux sont mandatés pour suivre ces dossiers : Michel Pastouret (agriculture et agroalimentaire) et Jean-Claude Coste (montagne). Il donnait aussi rendez-vous à la profession à l'automne pour la mise en place d'un comité d'orientation de l'agriculture
Le député François Bayrou insistait quant à lui sur la signification profonde de ce rassemblement populaire autour des animaux et des produits du terroir : outre le reflet d'une réalité économique importante « ce qui est montré sur cette place de la Hourquie, ce n'est pas du folklore mais c'est une part de notre identité et de l'avenir de notre région ».
Le secrétaire général de la préfecture, Jean-Charles Geray, listait quant à lui les mesures nationales de soutien mises en oeuvre pour venir en aide aux agriculteurs victimes d'une sécheresse au moins aussi grave et plus précoce que celle de 1976. Il revenait aussi sur les points évoqués par le président Anxolabéhère (pastoralisme, foncier). Il annonçait ainsi la mise en place en septembre d'une commission de l'espace agricole et rural.
Guy Mimbielle
Téléchargez ici le palmarès Prim'Holstein
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Espagnols et Guadeloupéens à Morlaà sRappelant que la Ferme en ville est organisée alternativement en Béarn (Morlaà s) et en Pays Basque (Bayonne), le président Anxolabéhère remerciait les partenaires qui apportent leur contribution — tant financière que logistique — à l'organisation de l'événement. Il saluait aussi les éleveurs et responsables espagnols « avec qui nous travaillons régulièrement ». Il citait enfin la présence d'une délégation de la chambre d'agriculture de Guadeloupe dont le président Éric Nelson. Sa présence illustre « notre volonté d'ouvrir nos horizons car, en Guadeloupe, il y a aussi des agriculteurs qui, même si les productions sont différentes, rencontrent les mêmes problèmes que nous ». Éric Nelson (photo ci-dessous en costume clair) aura quant à lui été très impressionné par la qualité de l'élevage basco-béarnais et par la cuisson du Boeuf à la broche. Expliquant que les principales productions de son département sont la canne à sucre et la banane, le président guadeloupéen précisait qu'il y a aussi des bovins mais chez nous, « nous les coupons en morceaux pour les faire cuire ! »