Fin de la lutte obligatoire contre la chrysomèle
Les experts des États membres de l'UE, lors de leur réunion en Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale (Scofcah) des 18 et 19 décembre 2013, ont donné leur feu vert à deux propositions de la Commission européenne rendant les mesures de lutte contre la chrysomèle du mais facultatives.
Les deux votes de Bruxelles ont porté sur l'abrogation des mesures d'urgence pour prévenir la propagation de Diabrotica virgifera (la chrysomèle), l'autre sur la suppression de Diabrotica virgifera de la liste des organismes de quarantaine dans la législation phytosanitaire. Conséquence: dès la campagne 2014, chaque pays va pouvoir définir sa propre stratégie de lutte contre ce ravageur, apparu en Europe en 1992, désormais bien installé dans toute l'UE malgré les mesures prises depuis des années au niveau communautaire.
L'abandon du dispositif obligatoire était soutenu par les organisations agricoles de l'UE. Dans un courrier du 16 décembre adressé à la directrice générale de la santé et des consommateurs, Paola Testori, le COPA-Cogeca et les maisiculteurs européens (Maiz'europ', Euromaisiers) plaidaient pour que les agriculteurs européens puissent adopter les mesures de lutte les plus adaptées à leur situation (en fonction de la pression des parasites, de la nature du sol, des conditions climatiques). Ces organisations proposaient également qu'un partenariat européen d'innovation soit mis en place sur cette question afin de faire progresser la recherche et développer de nouveaux outils de lutte.